Agony
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 "Love","Aimer" avec un grand A [PV. Philip Conner]

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Zachary Colin
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Zachary Colin


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MessageSujet: "Love","Aimer" avec un grand A [PV. Philip Conner]   "Love","Aimer" avec un grand A [PV. Philip Conner] Icon_minitimeLun 27 Oct - 4:05

[Comme prévu Tit-Coq ! xD Yéh Enfin, ca commence à être plus... eum... Intéressant ? lol!]

C’était incroyablement dur… Maintenant qu’il était seul, c’était pire. Les pensées et les questions allaient et venaient dans sa tête. Il n’avait pas le temps de s’attarder à la moindre pensée qui passait par sa tête tant elles défilaient rapidement comme une tempête. Il ne savait pas mettre le doigt sur ce qui le tracassait principalement car c’était… tout et rien à la fois. Tout était mélangé… Tout était si complexe ! Ce qui importait était mélangé avec diverses pensées peu importante qui surtout… très, voir trop, inutile. Oh oui, trop inutile ! Il y avait tellement plus important qu’un souci de gamin… qu’une vieille histoire de gamin. Il s’égarait et se demandait seulement s’il avait réagit de telle ou telle façon… Est-ce que cela aurait changé tel ou telle chose de son existence ? Et la réponse n’arrivait jamais. Il s’égarait sur un autre sujet… puis, y revenait pour recommencer encore du début… Non, il avait besoin de se détendre pour… pour voir autre chose que seulement ces problèmes dont il cherchait à modifier la fin. Et le plus terrible de tous, c’était; Et s’il n’avait pas jeter la vérité au visage de tout le monde ce jour là ? Et s’il avait gardé le secret !?! Serait-il encore ici ?... Il se le demandait. Il n’y avait pas de réponse. Ce n’était pas le chemin qu’il avait emprunté et il n’y reviendrait pas… Il n’y reviendrait jamais, en vérité. Jamais… Et alors, il se disait; Et s’il l’avait dit bien avant ?... Dans les débuts. Après qu’il ait comprit qu’il était bien avec Noah… Mieux qu’avec elle.

Au minimum, s’il l’avait dit après leur première nuit passé ensemble ?

Car, il avait rapidement compris que cela lui avait plût davantage que n’importe quelle relation avec Violet. Même quand elle se plaisait à jouer un peu… À être moins… À la limite, robotique ?

Non, il n’avait rien fait de tel et le jour suivant, Violet et lui avaient un repas au restaurant romantique… ensemble. Juste les deux amoureux… Quoi que le terme d’amoureux ne convenait pas exactement à la situation… Pas exactement… Quelques modifications auraient dû être apporté à partir de là quant à la façon de voir et de mentionner le couple… Non, ils n’étaient deux beaux amoureux… Zachary trompait sa fiancée sans vraiment se soucier d’elle. Il ne lui venait pas à l’esprit que Violet existait lorsque Noah l’embrassait, touchait chaque parcelle de peau ou le caressait. Rien. Il n’y avait que Zachary Colin et son amant, Noah. Et… Lorsque venait le moment où Violet se laissait à ses fantaisies et faisait de même avec Zachary. Il lui semblait être bien plus haletant et au bord du gouffre avec Noah… Chaque baiser de Noah était Délicieux même s’ils gouttaient parfois le vin qu’ils avaient bu et partager… Non, ce n’était pas exactement le goût qui rendait le tout délicieux… c’était la personne… la manière et ce qui se sentait dans les lèvres et la langue de l’autre. C’était toujours mieux qu’avec elle… C’était triste, oui, mais c’était la stricte vérité. Rien de plus… Rien de moins. De la même façon, chaque caresse de Noah semblait meilleures que celles de Violet. C’était chaque fois pire…

Chaque fois pire…

Il n’avait rien fait et il n’avait pas envie d’y penser. Rienqu’à y penser comme ça… Il en avait des sueurs froides parce qu’il s’ennuyait encore plus… c’était un autre aspect de la vie… de sa vie – et sans doute de celle de n’importe quel humain censé – qu’il était en train de réaliser l’absence… Cela semblait tellement secondaire, mais en fait… Cela finirait par lui manqué. Pour le moment, il s’ennuyait simplement d’être blottit contre lui et de sentir sa chaleur contre sa peau. Ce genre de chose… mignonne. Bien d’autres choses deviendraient problématiques et il commençait à le réaliser tranquillement…

Au moins, ce n’était pas un problème dans la situation présente !
... Il devait sortir d’ici !
C’était de plus en plus nécessaire. S’il était intelligent… Stratégie, observateur et surtout, Attentif, il trouverait. Rien n’est impossible… Rien… Rien… Il se souvenait, une fois, un de ses personnages d’une toute nouvelle pièce répétait inlassablement à sa douce : « Voyons, ma chère, Rien n’est impossible… C’est seulement plus difficile ! » Plus difficile… ein ?

Zachary Colin sourit en poussant la porte de la salle d’eau. Il s’arrêta près du seuil pour jeter un regard circulaire. C’est là qu’on se demande... « Aurai-je pris ma douche s’il y avait quelqu’un ? » Pour Zachary, la réponse penchait plutôt vers le « Non ! ». Il se serait défendu… Il aurait dit qu’il était gêné pour les autres sachant qu’à l’école, plus jeune, les garçons avaient déclaré qu’un garçon était Homosexuel parce qu’il avait, selon les rumeurs, jeter un regard vers le sexe de d’autres garçons. Aussitôt, les garçons s’étaient mis à avoir comme… peur de lui. Et Zachary, se considérant depuis peu comme étant Homosexuel, aurait donc dit qu’il ne voudrait pas mettre quiconque mal à l’aise. Cependant… La vérité était plutôt… Voilé sous ce mensonge qui n’est était pas exactement un puisqu’il n’aurait pas aimé non plus mettre quiconque mal à l’aise même en sachant qu’il n’était pas du genre à se mettre à mater. La vérité c’était que Zachary était du genre timide ou… pudique ? Peut-être cela venait-il de son estime pour lui-même qui était dangereusement à la baisse. Peut-être, mais… Même avec Noah, il avait toujours été gêné à l’idée d’être littéralement nu devant quiconque et peut-être est-ce normal, non ? Une gêne bien placée. Ses craintes étaient déplacées sachant parfaitement que Noah aimait chaque parcelle de sa peau pâle... Vraiment toutes !

Cela dit, il n’aurait pas à hésiter aujourd’hui puisque la salle d’eau était littéralement…

Vide.

Zachary se dirigea automatiquement vers la douche qu’il fit aussitôt couler d’eau chaude. Il prenait toujours ses douches chaudes… très chaudes. Violet s’en plaignait toujours prétendant que s’il baissait le niveau de l’eau, elle pourrait prendre une douche avec elle sans trouver l’eau nettement TROP chaude pour être supportable. Et Jamais il n’avait baissé le niveau de l’eau. Noah, lui, ne se gênait pas pour baisser le niveau de l’eau pour quelque chose de glacial juste… pour le surprendre et l’énerver, sans doute. Noah était parfait… Parfait… Bon, il n’était pas PARFAIT. C’était pour Zachary qu’il était parfait. Il y avait certaines choses qui énervaient Zachary, mais… Quand il était loin comme ça à s’ennuyer à en avoir le vertige tant ils étaient loin l’un de l’autre et tant l’absence de contact se faisait ressentir. Oh oui, Zachary avait le vertige.

Se dévêtant lentement et surtout lunatique, l’envie de voir son propre ventre plat le prit lorsqu’il eut retiré son veston. Il avait peur… Peur d’être comme elle, maigre à sa propre surprise. Il ne s’était pas regarder depuis un temps, il repéra une poubelle du regard comme pour se préparer à affronter son propre regard et ses éventuels vomissements s’il voyait quelque chose de… dégoûtant dans son reflet. Puis… son regard doré glissa sur la surface miroitante pour se voir… simplement. Pour croiser son propre regard doré brillant… Voir ses cheveux châtains qui ondulaient lentement sur ses épaules puis, sur son torse. Justement. Il retira sa chemise ivoire pour voir entre sa peau sous sa chemise. Il était correct… Il voyait encore les lignes entre ses muscles et comme pour s’assurer de ne pas halluciner ça, justement, il glissa ses doigts sur sa peau… doucement dans les creux entre ses petits muscles timides, encore visible. Non, il n’était pas encore anorexique ! Ouf !... Pas encore. Il lui faudrait manger. Vraiment ! Pour l’instant, tout était correct. Déjà légèrement ravi par cette nouvelle, Zachary fit glisser ses pantalons et boxer jusqu’à ses pieds pour les poser sur le banc avec sa chemise et son veston, près de ses serviettes tout bien plié sur le banc et empilés.

Sous le jet d’eau chaude, le jeune homme ne put s’empêcher de commencer par partir dans ses pensées… dans la lune… loin de la réalité… Il ferma les paupières, toujours en alerte au cas où il entendait quelqu’un entrer… Au cas où…

Il n’y eu pas un son. Le seul bruit qui vint meubler le silence fut celui que l’eau qui tombait doucement sur le sol de céramique abimer par tout ces gens qui s’y était tenu au fil des ans. Zachary sentait son envie de vomir – presque permanente depuis un certain temps – continuer de le hanter rien qu’à y penser. Non, il n’était pas le seul à s’être tenu ici… Il n’était pas le seul à avoir subit le calvaire d’être séparer de ceux qu’on aime… Et il avait du mal à comprendre comment les gens faisaient pour passer par-dessus cette absence. Il avait envie d’embrasser Noah maintenant. L’eau chaude coulait sur sa peau pâle et sur ses lèvres…
Le jeune homme chassa Noah de son esprit… encore.
Il ne savait même plus compter le nombre de fois qu’il l’avait fait aujourd’hui… Il l’avait trop fait. Il se sentait tout de même honteux… Honteux de chasser le beau jeune homme de son esprit alors qu’il lui aurait donné le monde en entier ! Il le fit quand même pour se laver le corps en vitesse… et les cheveux en se promettant de le laisser le harceler… après. Ayant son propre savon, il sentait bon une flagrance fraiche, mais ô combien douce… Et délicate. Un brin comme des épices… Parfait. Le jeune homme s’avança timidement vers le banc… pied nu sur le plancher glacé. Il se voyait vaguement dans le miroir tout en bué par la chaleur ambiante que l’eau avait dégagé. L’air été lourd… Humide. Il faisait chaud. D’un geste de la main, Zach vint faire un rond dans la bué pour se regarder le visage… qu’il arrivait à voir encore sans vomir. C’était tellement plaisant de ne pas avoir peur enfin… D’être détendu. Il aurait pu rester ici toute la journée. Il se sentait lavé de ses soucis en même temps de s’être lavé de la saleté. Tout propre ! Il était tout propre ! Cela dit… Il n’était pas propre de Noah.

Le charmant français était de retour à l’assaut de ses pensées.
Maintenant ! C’était maintenant qu’il voulait que Noah l’embrasse et le touche, ne serait ce que pour une petite minute… Seulement une ! C’était devenu comme un besoin, sauf que… d’un autre côté, ce serait pire. Après, le jeune homme lui manquerait encore plus. Non, Zachary Colin allait trouver sa propre voie pour passer au travers de ce qui lui semblait être l’enfer de toujours voulu quelque chose qu’on ne put pas avoir, il apprendrait à vivre avec ce besoin, il le voulait. De la même façon qu’il arriverait à vivre avec l’éventualité qu’il reste prisonnier ici et à l’éventualité qu’il y vive sa propre fin. Il finirait ses jours ici, mais il s’y refuserait toujours. Tant et aussi longtemps qu’il ne serait pas mort… littéralement. Sauf que… Sur son lit de mort, il aurait surement aimé pouvoir plus ou moins courageusement la main rassurante de la personne qui vous aime comme la prunelle de ses yeux. Oui… Précieusement.

Il avait envie de graver les mots… de les voir… de voir son nom. De voir leurs noms liés… Il aurait aimé être lié à lui, mais devant l’impossibilité de se lié à lui dans l’immédiat… Il lierait son nom au sien. Comme un gamin… À la manière d’un / d’une adolescent(e) qui écrit son amour du moment quelque part. Zachary Colin, lui, ne considérait pas Noah comme un amour du moment, mais il voulait le lire. Le gravé dans son esprit… dans l’invisible aux yeux… Ses doigts fins, ses doigts de pianiste glissèrent sur la surface lisse du miroir. C’était comme si les mots s’écrivaient seul… Littéralement. Le nom de Zachary s’écrivait seul suivit par le mot sacré… le fameux mot… le précieux mot. « Love »… « Aimer » avec un grand A et en français, pour Noah. « Aimer » Oh oui, il l’aimait ! Puis, le nom de Noah vint rejoindre le sien… doucement. Dans son esprit, tout était parfait, mais cela lui sembla tellement banal lorsqu’il regarda son œuvre. Les mots de son écriture mal assuré sur le miroir parmi la bué qui disparaitrait lentement. Non, cela ne lui semblait pas vraiment le lié à Noah, mais… Il y lisait le nom de Noah et le sien. Cela prouvait qu’ils existaient… séparément, mais qu’ils avaient existé ensemble. Une fois…

Il se détourna et enroula une serviette autour de ses hanches. C’était simplement en attendant de sécher un peu ses longs cheveux qui commençaient déjà à onduler collé sur son front et ses joues… Autrement, ils auraient mouillé ses vêtements propre soigneusement plié et empiler sur le banc à côté de ses autres affaires. Il utilisa son autre serviette pour se sécher les cheveux rapidement, dos à la porte. Au moins, si un autre « prisonnier » entrait, il serait un minimum couvert… Pour l’essentiel. Sa pudeur serait moins… extrême.
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Philip Conner

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MessageSujet: Re: "Love","Aimer" avec un grand A [PV. Philip Conner]   "Love","Aimer" avec un grand A [PV. Philip Conner] Icon_minitimeDim 2 Nov - 19:35

Il devait être 22 heure.. Sûrement un peu plus tard. Déjà, les corridors étaient encore plus vides que durant le jour. Il errait tout simplement, fidèle à son habitude. Il cherchait.. il cherchait quelque chose à faire, quelqu’un avec qui s’amuser. Histoire ne plus s’abandonner à des pensées qui ne servaient à rien.. ou de simplement s’ennuyer et de devenir d’une humeur encore plus massacrante.

Car, définitivement, il était d’une humeur massacrante. Rien ne se passait, tout était trop calme. Beaucoup trop calme. Philip Conner était comme ça… Il devait s’occuper l’esprit. Rester impassible et ne rien faire, seulement se lever, se nourrir, respirer.. Tellement futile, il avait besoin de beaucoup plus que ça. Heureusement, ils l’avaient fais sortir de prison. Il serait sûrement mort de cette totale inaction, de cette mort de l’âme. Et ici… Ici, ça le faisait beaucoup trop penser à là-bas. On l’avait déporté d’une prison pour l’enfermer dans une autre. On jouait sur ses nerfs en le tenant en laisse ici. Il n’avait pas d’autre choix, il ne pouvait sortir. On jouait sur ses nerfs pour le rendre agressif, pour faire ressortir cette violence, ce sadisme. Il n’en savait rien, mais il était persuadé que c’était leur but.

Et leur plan fonctionnait à un point tel qu’il se détestait. Carrément.

Il marchait rapidement. Encore une fois, il se sentait comme un lion en cage. Il tenait dans sa main une grande bouteille de vitre translucide. Bien qu’il avait renoncé à la drogue (et ce n’était pas par choix), Philip avait parfois besoin d’alcool. Très efficace pour s’embrouiller l’esprit.. tout en éveillant les sens. Il s’était fait copain avec l’un des cuisiniers, qui réussissait à lui faire parvenir quelques bouteilles du même coup que la cargaison de nourriture. Il avait besoin de ça pour ne plus penser à sa déchéance. Depuis 4 ans, il se sentait comme si le monde lui avait tourné le dos. Comme.. si soudainement il n’avait plus aucune importance. Il avait connu une époque où le monde semblait tourner autour de Philip Conner. Il était le centre d’attraction, un jeune homme riche et brillant. Il pouvait avoir le monde à ses pieds, il était son propre chef. Maintenant…

Il ne préférait ne pas y penser. La seule chose qui lui restait, c’était ce charme. Ce charme qu’il avait sûrement hérité de sa mère prostituée. La seule chose qui lui restait n’était pas un contrôle sur sa vie, mais bien sur celle des autres. Il rit légèrement. D’un rire dément, inquiétant. Puis, il s’accota contre un mur. Il était étourdi. Peut-être un peu à cause de l’alcool, mais ce n’était pas ça. Il était dépassé par les événements, simplement.

Il prit une gorgée de vodka. Il grimaça de plaisir, il aimait sentir l’alcool lui brûler, lui torturer la gorge alors qu’elle se frayait doucement un chemin à travers son corps. Dans son corps, dans son cœur, dans sa tête se préparait un mélange explosif. Un mélange de désespoir, de haine, d’excitation. Il se retourna contre le mur recouvert de vieille tapisserie sombre et horrible. Il colla son front contre le mur.. ses cheveux encadraient encore son visage parfait mais torturé. Ses traits étaient durs, ils exprimaient la souffrance. Il avait les yeux clos… Il ne fallait pas qu’il revienne.. Non il ne voulait pas, une petite partie de lui.. Peut-être une infime partie de sa personne était encore.. bonne ? Peut-être que ce monde ne l’avait pas encore complètement pourri ? Il plissa les yeux. Il ne fallait pas qu’il revienne…

Mais il était trop tard. Ce bourdonnement.. Ce foutu bourdonnement. Il lui déchirait les tympans, résonnait dans sa tête.

Peut-être qu’il était aussi fou qu’eux, après tout.

Il frappa violemment dans le mur. Il ne sentit pas la douleur lui lacéré les jointures. Il avait frappé assez fort pour former une cavité dans le vieux bois du manoir. Il prit une autre longue gorgée… et remarqua qu’il saignait légèrement.

- Fuck..

Son réflexe premier fut de se retourner, de nouveau accoter son dos contre le mur. Il observa ses plaies de plus près et enleva sa chemise. Il mourrait de chaud, de toute façon. Il l’enroula autour de son poing, afin qu’il arrête de saigner.

Il regarde lentement autour de lui, histoire d’essayer de repérer sa localisation. Il était au 2 ième étage.. Tout près de la salle de bain.. Le bourdonnement continuait de l’agresser, il se sentait totalement déstabilisé. Il marcha en direction de la salle de bain d’un pas lent, tout en prenant une autre gorgée d'alcool alors qu’il commençait à sentir son poing palpiter sous sa chemise nouée et tachée de sang.

Il pénétra dans la salle de bain. Il ne prit pas la peine de regarder autour de lui. Il voulait le chasser, s’en débarrasser. Il posa sa bouteille par terre. Il alla sous le pommeau d’une douche et mit l’eau en marche. De l’eau glacée, il en avait besoin. Tête baissé, il laissait l’eau se frayer un chemin sur son corps bouillant.. Ses cheveux, son visage, son torse, ses jeans qui devenaient lourds… Il devait partir, il devait le laisser tranquille.

Quelques minutes plus tard, il arrêta l’eau. Il était frigorifié. Mais le bourdonnement l’avait quitté. Ce qui était préférable pour sa santé.. et surtout pour celle des autres. Il se pencha pour reprendre sa bouteille alors qu’il tremblait de froid.. ou d’autre chose de complètement insaisissable. Et ce fut à ce moment qu’il le vit.

Philip fut parcouru d’un autre frisson. Zachary Colin. Zachary ne pouvait pas le voir dans un état aussi misérable. Il n’était pas faible, il n’était pas faible et fragile comme eux. Sur le moment, c’est tout à ce quoi il pensa. Il ne pensa pas à la presque nudité du jeune homme devant lui, il ne pensa pas à quel point il aimait ses traits délicats et ses yeux dorés. Il ne voulait pas avoir l’air faible. Il devait se reprendre, retrouver cette force, sa supériorité. Il posa doucement sa main autour de la bouteille à ses pieds et se redressa doucement, tout en continuant de le fixer de son regard sombre.

Il but. Et l’on put revoir l’assurance et le charme maladif de Philip Conner reprendre place sur ses traits magnifiquement parfaits. Il l’observait. Son visage fin, ses cheveux qui ondulaient doucement près de ses tempes, son torse mince mais délicatement découpé en muscles quelque peu saillants. Il observa les gouttes d’eau miroiter doucement sur sa peau blanche, pour ensuite se tracer un chemin, commencer une descente vertigineuse sur son corps, jusque dans le bas de son dos… Il voyait la ligne parfaite de son dos se dessiner dans le miroir situé juste derrière le jeune anglais…

Il était beau à en mourir. Philip Conner n’avait qu’une idée en tête, maintenant. Rapprochement.. il voulait du rapprochement. Maintenant. Il avait envie de jouer un peu. Il en avait extrêmement envie.

De sa démarche enivrante, assurée, il fonça vers sa proie. Doucement, presqu’au ralenti. Il le fixait de se regard intimidant, exprimant envie et une innocente espièglerie. Il s’agissait de beaucoup plus que de l’innocence.. Il était lui-même trempé et il avait abandonné sa chemise sur le parquet. Il arriva jusqu’à lui et continua d’avancer, le forçant à reculer. Philip posa sa main droite contre le miroir, à la hauteur de la tête de Zack. Sa main légèrement amochée vint créer une trace contre la glace embuée. Il devait être brûlant, alors qu’il était glacé. Il continuait de le fixer et lui dit doucement..

- Quelle délicieuse surprise..

Il lui offrit un magnifique sourire en coin, qui pouvait en faire fondre plus d’uns, ou encore plus d’unes. Il était à quelques centimètres de son visage. Il voulait se perdre dans l’éclat d’or de ses yeux surpris. Il voulait s’abandonner à ses lèvres parfaites. Il voulait lui faire connaître des émotions, des sensations que lui seul pouvait lui procurer… Son visage se penchait dangereusement vers celui de l’artiste. Mais son regard eut le malheur de dévier vers des écritures tracées dans la buée, dans ce maudit miroir dans lequel il croisa sa propre réflexion.

Aimer.. Noah, Zachary.

Ces mots.. Eurent sur lui un effet bizarre. Un impact inhabituel, troublant et inquiétant. Il perdit le demi-sourire qui flottait sur son doux visage. Il se décolla soudainement de lui. Zachary était amoureux. Il se languissait pour son amoureux qui se languissait lui-même à l’extérieur. Il voulait savoir.. Il voulait savoir qui était ce Noah.

Il le trouvait… dérangeant. En ce moment, Philip Conner n’avait aucune envie de se battre contre un amant fantomatique pour arriver à ses fins..

La bouteille était toujours dans sa main gauche. Il n’en voulait plus, il avait d’autres préoccupations. Il sentait le bourdonnement s’insinuer lentement pour repartir, comme pour le narguer. Il lança carrément la bouteille de vitre contre le mur à leur opposé, qui ne tarda pas à éclater en mille morceaux. Maintenant qu’il avait les mains libres, il posa son autre main contre le miroir, détruisant les promesses d’amour qui y avaient été inscrites quelques secondes plus tôt. Ainsi, il l’obligeait à rester ici, à ne pas bouger d’un pouce.

Il voulait savoir, de plus, il n’en avait pas fini avec lui.


- C’est lui qui te manque.. Ce sont ses souvenirs, son odeur et ses lèvres qui te poussent à rester en vie…

Une pointe de jalousie s’insinua lentement. Ce Noah.. il avait su le troubler, le posséder, le toucher au plus profond de son âme. Il voulait s’approprier la propriété de Zachary Colin… Mais Noah lui en empêcherait, même si il n’était pas là. L’amour était stupide, l’amour rend faible, dépendant. Mais il nous rend également incroyablement têtu et croyant. Noah était un obstacle particulièrement persistant aux yeux de Philip… Il n’avait jamais cru que quelqu’un pouvait représenter une menace pour lui. Mais aujourd’hui, il le croyait. Et cette menace avait un nom…

- Noah.

Il le regarda enfin, finalement. Son regard sombre s’ancra de nouveau dans celui du jeune homme devant lui. La parcelle de tristesse qui s’y était insinué sournoisement avait maintenant fait place à de la rage modérée.. Parfaitement contrôlable.

Il glissa doucement l’un de ses doigts fins sur les lèvres de Zachary. Il les caressa un court moment, avec envie. Avec douceur, presqu’avec amour. Jamais avec de l’amour, mais avec quelque chose qui s’en rapprochait dangereusement. Puis il s’arrêta, avant de laisser son doigt sur ses lèvres, de façon à lui indiquer qu’il voulait qu’il se taise.


- Je ne pourrai jamais le remplacer, n’est-ce pas ?..

Il sourit doucement. Il voulait reprendre le contrôle de la situation. Il était là, devant lui, à sa merci. Si innocent, si désirable. Il posait cette question, il ne voulait pas vraiment entendre la réponse. Il s’approcha seulement de son oreille et lui révéla dans un murmure..

- But I can be so much more..

Son sourire se renforça, s’étira en un rictus profondément amusé. Il descendit doucement jusqu’à sa nuque, effleura avec lenteur son cou du bout de son nez, à la manière d’un amant doux et passionné. Puis, il alla poser un simple baiser dans le creux de son cou.

Il ne fallait pas aller trop vite, il fallait y aller en douceur. Il aimait sa peau, il aimait son odeur.
Il ne voulait pas le faire fuir, la partie venait à peine de commencer..


Dernière édition par Philip Conner le Jeu 13 Nov - 0:45, édité 1 fois
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Zachary Colin
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MessageSujet: Re: "Love","Aimer" avec un grand A [PV. Philip Conner]   "Love","Aimer" avec un grand A [PV. Philip Conner] Icon_minitimeMar 4 Nov - 0:34

C’était là, c’était devant ses yeux… Il avait la confirmation qu’il ne rêvait pas. Les lettres étaient claires dans le voile de bué qui recouvrait le miroir. Il se voyait encore au travers. Il voyait sa silhouette floue bouger comme lui, son reflet. Lorsqu’il secouait la serviette blanche sur ses cheveux pour les sécher, son reflet le faisait aussi. Il arrivait à voir ses yeux doré au travers des endroits clairs, au travers des lettres. C’était clair et net, ils avaient existé ensemble. S’il mourrait ici… Il aurait la certitude d’avoir laissé une trace de son passage et de celui, en pensé, de Noah. Oui, car… Finalement, c’était un peu comme si Noah l’accompagnait en pensée… Littéralement. Il était toujours là dans sa tête, quelque part… Il était toujours là à parler, à bouger… Parfois, il l’entendait encore parler avec son anglais un peu incertain… Il l’entendait lui dire qu’ils s’occuperaient de Violet lorsque lui, Zachary serait prêt. Il avait raison… Il n’était pas prêt. Il ne l’avait jamais été. Il n’avait jamais été prêt à laisser sa « première ». Sa première petite amie, sa première amoureuse, sa première fiancée, sa première… avec qui il avait fait l’amour ? C’était la première de tout ce qui constitue une relation amoureuse… ou presque. Le mot Aimer avait prit une importance toute nouvelle avec elle. Avant, c’était un mot sans importance… Un simple mot. Il aimait Emma… Il aimait ses sœurs… Il aimait son père… Il aimait Violet. Il aimait Violet, oui. C’était une phrase qui signifiait plus… C’était aussi un devoir et un résultat à leur relation. C’était comme ça… Avec Noah, ce n’était pas un devoir, pas un résultat… C’était une envie. C’était un besoin… C’était comme un souper. Le dessert, c’était quand Noah lui disait qu’il comptait pour lui. Ils ne disaient pas à haute voix : « Je t’aime ». Ils ne le disaient jamais… Zachary le lui avait dit une fois et… Noah avait été un peu… incertain. Les actions valaient plus que les mots, c’était décidé. Noah avait du mal à exprimer par mot ce qu’il avait à l’intérieur… Il n’exprimait pas son amour par mot, il l’exprimait avec des actions; des présents, des moments, des idées, des baisers… Tout. Il n’exprimait pas son envie de Zachary par mot non plus. C’était toujours discret… Tout était un message caché. N’était-ce pas comme ça que cela devait fonctionner après tout ? Comme dans les films ? Avec Violet, Zachary était plus comme un robot… Il se laissait plutôt… faire ? Et finalement, il faisait ce qu’il avait envie… et ce qui suivait, logique. Avec Noah c’était plus comme un jeu. Un chemin différent à chaque fois. Ce n’était pas toujours pareil, pas les mêmes endroits… Tout variait…

Zachary n’avait pas de raison de se l’expliquer de toute façon !

Il en avait le droit. Il avait dit une fois à Zachary avec les mots tel quels qu’il l’aimait… Lorsqu’ils étaient à l’aéroport. Zachary revoyait dans sa tête les gens se presser vers les portes… Noah était entouré de ses valises. Ses yeux sombres étaient rivés dans ceux du jeune homme plus petit puis, il le serra dans ses bras… très fort. Ce ne fut pas suffisant pour enlever à Zachary l’envie de vomir qui le harcelait. Les lèvres de Noah vinrent gouter les siennes dans une douceur encore plus notable que toutes les fois précédentes. La langue de Noah avait touché la sienne pour la dernière fois… Il avait eu un intrus dans sa bouche pour la dernière fois ce jour là. Lorsqu’ils étaient sortir des salles de bains, parce qu’ils y étaient allées; les départs étant source d’émotions parfois contradictoires, Noah lui avait tenu la main. Il ne savait même plus sur ses jambes allaient tenir le coup après tout ça… Elles tinrent puis, le français déposa un baiser sur le front du jeune homme avant de murmurer qu’il l’aimait… Les mots résonnaient dans la tête de Zachary lui faisant l’effet d’une vieille plaie douloureuse qu’on ouvre à nouveau…

Il n’avait rien répondu ce jour là…

La porte s’ouvrit non sans douceur. Aussitôt, le jeune homme brun se tendit. Ses épaules se raidirent et il sentit un frisson de malaise lui parcourir la nuque. Il mit un temps avec d’être en état de se retourner. La seule chose qu’il voyait c’était au travers du miroir… Il voyait le reflet flou de la grande silhouette qui se jeta aussitôt dans la douche derrière pour partir l’eau et se mettre sous le jet d’eau froide… sans son chandail après avoir abandonné, un instant, la bouteille d’alcool sur le plancher. Lorsque l’eau cessa de couler, il en convint que se retourner était permis. L’intrus n’avait pas enlevé ses pantalons de toute façon, c’était déjà moins pire… Il passerait moins un détestable homo… Il s’interrompit là dans ses pensées….

Philip Conner ramassait sa bouteille d’alcool et se relevait lentement sans perdre le contact direct que ses yeux avaient avec ceux de Zack. Même lorsqu’il but une gorgé du contenu de sa bouteille, il quitta à peine le regard doré de celui du jeune pianiste. L’air plus… faible que Zack avait vu sur son visage avait disparut comme un mauvais souvenir. L’avait-il halluciné ? C’était possible après tout… Il hallucinait bien des choses !

Sa pudeur serait moins extrême…? Oui, en effet. Il était couvert un minimum… Et Philip avait des pantalons. Cependant, certaines personnes ont cette façon de vous rendre plus gêné que n’importe qui. Une simple question de regard… Ce regard, Philip l’avait. Il regardait Zachary avait un regard brûlant qui brûlait presque la peau de Zack… détaillant chaque forme et chaque pli que faisait sa peau sur ses muscles… sur sa chair. C’était le genre de regard que Noah lui faisait… un peu dans le même genre. Le genre de regard qui vous laisse deviner que vous êtes damnant beau. À l’exception que… le regard de Philip avait une touche « Philip » bien à lui. Une touche plus… sauvage. Il aurait pu y lire du désir s’il y avait porté attention, mais… Noah aussi avait ce genre de moment. De la même façon que n’importe quel humain. Zachary aussi avait ses moments où il savait exactement ce qu’il voulait… où il avait simplement de toucher Noah… de se faire toucher… de respirer son nom… haletant… Ce genre de chose qu’il réservait à Noah…

Il le croyait.

Sous le regard de Philip, il se sentait… littéralement nu même couvert. Son regard glissa vers le bas… sur son propre corps. Vers son bassin… pour vérifier qu’il était toujours couvert parce qu’il n’en avait plus l’impression…

Cela dit, ce n’était pas le pire… Son regard doré remonta lentement… Le pantalon mouillé de la « beauté exotique » collait sa peau, moulait ses cuisses… son entre-jambes… Tout. C’était… gênant… Pas seulement pour ça, mais aussi parce que son regard avait du mal à s’en détourner. Et en plus, il se surprit à penser qu’il aurait pu voir merveilleusement les fesses de Philip à cet instant précis… mais la surprise de pensée à de telle chose, comme une trahison à sa propre personne, le ramena à la réalité… Non ! Philip l’avait blessé !...

Cela dit, lorsqu’il avança vers lui doucement… son regard se perdit encore dans cette contemplation du corps exposé devant lui… du torse du jeune homme devant lui… Les muscles. Il aurait aimé que ce soit Noah… Il aurait aimé glisser ses doigts sur sa peau… dans les creux entre ses muscles découpés… suivre les lignes doucement du bout des doigts… Ce n’était pas Noah ! Il se retrouva quand même prit dans le mince espace entre Philip et le miroir. La main du jeune homme était à côté de sa tête. Un instant plus tôt, il avait légèrement. Il voulait enfiler ses vêtements… Maintenant, il avait échappé la serviette qui lui servait à sécher ses cheveux sans même vraiment le réaliser et… il était prit entre le miroir et le corps chaud… Chaud ? Était-ce vraiment Philip qui dégageait toute cette chaleur soudainement ?... ou lui ? Au moins son regard resta rivé dans celui de Philip… prit entre plusieurs émotions… Il avait l’impression d’être une simple chair qu’on désire, qu’on veut toucher… qu’on veut goutter… qu’on veut posséder. Cela l’effrayait… Philip l’effrayait. En même temps… Il voulait simplement se défaire de cet homme effrayant qui lui faisait du mal simplement par sa présence et ressemblance avec Noah… Et enfin, il avait envie d’y goutter… lui aussi. Il avait envie qu’il le touche, qu’il l’embrasse, le caresse… Il avait envie de le laisser faire et de s’y plaire aussi... Il aurait pu l’embrasser et l’attirer contre lui… contre sa peau. Sa peau contre la sienne. Cependant, il ne l’aurait jamais dit. Jamais ! Il ne l’avouait pas exactement à sa propre personne… Il en avait honte. C’était sans doute le manque… C’était sans doute la proximité de Philip qui le faisait réfléchir sans sens… de façon honteuse… disgracieuse… dégradante… Il n’était pas ce genre de personne. Il était le genre de personne qu’on n’aime… pas qu’on déshabille pour se satisfaire pour ensuite le laisser là. Non. Il n’était pas non plus celui qui se laissait posséder sans amour, sans passion… Il voulait qu’on l’aime. Noah l’aimait. Le reste n’avait pas d’importance… et pourtant, il en aurait eu envie. Il l’aurait regretté… Il ne voulait pas que quelqu’un d’autre que Noah lui coupe le souffle ! Le visage de Philip était si proche du sien…Zachary respirait dans sa respiration… Il sentait et gouttait presque l’haleine du jeune homme et devinait la vodka… Il avait reculé le plus loin qu’il pouvait. Il se sentait minuscule comme ça… Il avait les fesses écraser dans le miroir et le reste de son corps longeait la surface miroitante comme s’il eut peut passer au travers et se dégager. Ils étaient trop près… Zachary ne pouvait pas réfléchir convenablement !

Heureusement pour lui (car il était sur le point de suffoquer ainsi prit à se consumer presque littéralement l’air entrait comme… difficilement dans ses poumons malgré ses respirations), Philip se dégagea en même temps que son sourire disparut. Zack se détendit autant qu’il put contre le miroir. Ce fut de courte durée. La bouteille alla s’éclater contre un mur sous le mouvement brusque de Philip et le jeune homme sursauta. À ce même instant, il réalisa les mots encore visible sur le miroir… son nom lié a celui de Noah… Brisé par la main de Philip qui vient s’écraser près sa tête… encore. Il le forçait encore à se presser contre le miroir et à retenir sa gêne grandissante. Il était tellement égarer… tellement perdu… Tellement confus… Quand Philip parla, il fut incapable de répondre. Il demeura muet… littéralement. Il gardait ce petit regard impuissant… au bord du gouffre même s’il cherchait à s’en débarrasser. Il ne voulait pas avoir l’air tristesse, désespéré et atteint par les mots de Philip. Quand Philip prononça le nom de Noah, ce fut… étrange. Comme si c’était déplacé et… effrayant. Cela lui faisait mal… à l’intérieur. Il ne voulait pas qu’on utilise son nom. Il avait du mal à dire son nom… pourquoi Philip pourrait-il ? Philip ne l’aimait pas, lui. Et pourtant, il disait son nom. Zack voulait garder Noah loin de cet endroit… Il ne voulait pas qu’on s’en prenne à Noah, à son nom… à ce que son nom signifiait. Il voulait qu’on le laisse en paix… Il voulait qu’on le laisse ressasser un vieux souvenir sans avoir de contact avec la réalité. Sans ramené le nom dans le présent… dans la réalité. C’était déjà assez dur comme ça…

Il était terrifié. Il ne savait pas ce que Philip voulait… il ne comprenait pas… Cette incertitude l’effrayait. Philip ne voulait pas l’aimer, il savait, mais que voulait-il précisément ? Seulement se moquer ? S’amuser avec lui ? Aucun des choix ne le rassurait… et pourtant, il se retrouvait là… les lèvres entrouvertes à laisser les doigts glisser sur ses lèvres… Il fermait les yeux… Prenait de grande respiration pour « garder son calme » et rester de marbre. Quand Philip s’immobilisa ce fut à peine s’il ne voulait pas qu’il continue et étende son exploration à plus… plus que ses lèvres pâles… bien plus… tellement plus…
Et en même temps… Non ! Non ! Non ! Il avait peur. Il était soulagé qu’il arrête. Il voulait déjà mettre ses vêtements, mais il doutait qu’on le laisse s’habiller aussi facilement… Une fois habillé ce serait moins pire, non ? Il devait penser à Noah. Noah et uniquement, lui ! Les réponses de Zack n’avaient pas d’importance, il le savait. Il n’en donna pas. Il se contenta de penser à Noah… ses pensées volèrent vers lui… vers un souvenir… vers un lit défait… vers un soupire de la part du jeune homme alors que Zack cherchait à retrouver un rythme de respiration normale… La voix de Philip, bien qu’elle ne fut qu’un murmure vient le chercher la pour le harceler… « Much more » Il n’avait pas besoin de plus… Il ne voulait pas plus… Il resta immobile à respirer son haleine de boisson. À sentir son souffle sur ses lèvres… après avoir sentit ses lèvres dans son cou… sur sa peau… sa peau brûlait. Il respirait dans ce même souffle… Pendant un moment, il demeura ainsi, les paupières closes comme s’il faisait le vide dans son esprit, mais il cherchait plutôt le meilleur mouvement à faire… Les mots sortirent seul lorsqu’il ouvrit les yeux. Il se dégagea comme… pas surprise en se faufilant sous le bras de Philip pour s’éloigner… lentement… à reculons... vers le banc. Philip avait effacé son message, mais il restait gravé dans l’invisible pour lui.


-Je… commença-t-il visiblement mal assuré et surtout très incertain jusqu’à avoir un accent prononcé. Je… Je n-n’ai pas besoin de more than him… Can’t you see ? He was my best… I just want him… I just want gentle touch… and… everything in the gentle way he always did it to me…

À chaque mot, il semblait sur le point de fondre… sur le point de sourire de bien-être rien qu’à y penser doucement. Sa respiration se faisait douce après chaque mot, le calmant légèrement. Il s’éloignait de Philip de son mieux… pour se sauver du feu qui brûlait en lui… Ses jambes le lâchèrent. Le feu qui consumait son ventre l’empêchait d’être en pleine possession de ses jambes. Il tomba lourdement sur le banc pour se relever aussitôt. Il lui semblait avoir clos le sujet… Il lui semblait en avoir terminé…

Il se détourna, tremblant. Ses mains tremblaient… ses genoux… Tout ! Il ne savait plus ce qu’il voulait… Même à ce stade, il continuait de vouloir… Vouloir... Aussi malsain que cela puisse être et contre nature… aussi honteux. Il ne le ferait pas, il ne savait. Il ne se jetterait pas sur Philip, jamais. Cependant, il avait du mal à résister à n’importe quel rapport avec Philip et… cela le terrorisait littéralement. Regarder Philip lui devenait aussi un combat… moins dur que lorsque les doigts touchaient sa peau, mais quand même… Et encore, c’était seulement ses lèvres. Il n’était pas décider à partir… Son regard se posa sur la porte, mais… il ne bougea pas. Il ne fit rien. Il n’avait pas envie de quitter en même temps… Il se contenta de se retourner pour prendre sa chemise, sur le dessus de la pile dans laquelle il fit glisser ses bras… lentement. Il avait encore la peau humide, mais… hors de question de se pencher pour aller chercher l’autre… et hors de question d’aller retirer celle autour de sa taille pour s’essuyer la peau. Non. Pas avant avoir trouvé des boxers. Les deux manches mises sans avoir boutonné ou entamer de boutonner la chemise, il se remit à sa fouille dans ses vêtements… à la recherche des boxers de satin marine qu’il avait amené…
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MessageSujet: Re: "Love","Aimer" avec un grand A [PV. Philip Conner]   "Love","Aimer" avec un grand A [PV. Philip Conner] Icon_minitimeJeu 13 Nov - 2:45

Il pouvait le sentir. Ça crevait les yeux.

Il en avait aussi envie que lui. Si ce n’était plus.. D’ordinaire, Philip Conner en aurait été satisfait. Mais le doute résidait en son esprit. Il avait l’impression que Zachary ne brûlait que parce qu’il pensait à cet homme.. Mais il avait remarqué cette façon dont le jeune invité avait de le regarder. De le détailler. De le déshabiller du regard. De le désirer. C’était amusant, ils se le rendaient bien.

Par cette façon qu’il avait de le dévorer des yeux, Philip sut qu’il y avait encore de l’espoir. Et puis, il n’était pas du genre à baisser les bras. C’était triste, car cet intérêt était causé par sa belle gueule… Il ne serait sûrement pas grand chose sans elle… Oh pas dans ce sens, il était tout un phénomène. Disons plutôt que son apparence était la seule chose qui pouvait porter une personne à vouloir se rapprocher d’un être aussi singulier et dangereux.

Zack l’impressionna, il était important de le souligner. Peu de personnes pouvaient se vanter d’un tel exploit… Philip était impressionné car il résistait, tant bien que mal, à ses avances plus que tentantes. Pour moins que ça, certains baisaient leurs défenses et d’autres se jetaient inconditionnellement dans ses bras. Mais non, pas lui. Il s’était dégagé, il avait trouvé la volonté de se dérober à son imposante présence, à ses caresses superficielles et alléchantes.

Il savait où il puisait sa force. Et ça le tuait.
Lentement, tout doucement.

Il se demandait ce que ça faisait, être aimé. Ce devait être puissant, merveilleux, aveugle, infaillible pour qu’il y trouve cette résistance, cet appui. Autant pour lui résister que pour survivre jour après jour dans cet endroit pourri. Il se le demandait, oui. Il avait déjà été aimé, une fois. Ce n’était pas ce genre d’amour.. C’était une amitié. Une merveilleuse amitié.. C’était tout nouveau. Il apprenait lentement à donner toute sa confiance à un être, à découvrir la facilité de parler de tout et de rien sans avoir peur de se faire juger, à ne pas avoir peur d’être seulement assis et ne rien dire, seulement pour le fait d’être ensemble, de se soutenir. Oui, il avait déjà été aimé. Et puis on le lui avait bousillé, on le lui avait arraché. On lui avait sortie les tripes, on l’avait éventré et dévisagé.

De l’amour, il n’en voulait pas. Il n’en voulait plus. Il n’en avait jamais réellement voulu. C’était ce qui l’avait condamné, ce qui l’avait rendu monstrueux. Ce qui lui avait fait perdre le peu qu’il possédait.. Ce qu’il voulait, c’était de l’attention, de la passion, du sexe. Il en avait tout simplement besoin pour vivre.

Vivre, enfin… Vivre ce semblant de vie inutile.

Alors que Zachary s’était habilement faufilé sous ses bras, Philip resta accoté contre le miroir sans rien dire, complètement immobile. Il était perdu dans ses pensées. Les fines gouttes d’eau perlaient également sur sa peau parfaitement pâle. Il fixait son reflet dans la glace, il supportait lui-même difficilement son regard sombre et perçant. Un regard de fauve. Ses cheveux noir jais étaient mouillés et aplatis contre sa tête, son visage. Il arborait une expression neutre, impassible. On lui accordait avec raison une beauté sauvage, et les motifs tribaux tatoués à l’encre noir partant de son omoplate droite jusqu’à son épaule ne servaient qu’à renforcer cette caractéristique particulière.

Il détestait se regarder dans un miroir. Il savait qu’il était beau, mais il n’était pas narcissique au point de passer des heures à se contempler. Oui, il détestait ça. On le lui avait souvent reproché d’être un menteur, un visage à deux faces. De posséder deux personnalités. Peut-être, peut-être. Il avait vu un psychologue en prison, il détestait ces êtres. Quel homme pouvait oser pouvoir affirmer qu’il pouvait déchiffrer un être jusqu’à la plus infime et dégoûtante partie de son âme ? Ils se prenaient pour Dieu, ils étaient ridicules. Ce spécialiste de pacotille, il ne l’avait jamais décortiqué. Il ne l’y avait jamais aidé non plus. Bref, cet emmerdeur lui avait sorti une connerie de ce genre, comme plusieurs petites dames s’étant émotionnellement éprises de Philip. Deux Conner. L’un humain, l’autre pas. Un oisif, un fragile, un artiste. Un qui était curieux, avide de connaissance et de nouveaux paysages. Celui qui était doux et charmeur. L’autre, un sadique, un violent. Un autre qui sommeillait en lui, avide de sang, rageur, fou, dangereux. Ambitieux et dément. Celui qui voulait heurter et jouer. Le psy avait dit que le ''monstre '' s’était éveillé cette nuit-là, lors du carnage.. Il avait peut-être raison. Le problème, qu’il n’avait pas réussi à régler et que personne ne réussirait sûrement jamais à résoudre, c’était de les dissocier. Depuis cet incident, ils ne faisaient plus qu’un. Le méchant ne sommeillait plus tranquillement dans l’inoffensif. Il prenait le dessus, c’était sûrement ce que la dame Emerson voulait..

C’est ce qu’il voyait dans une glace à chaque fois qu’il s’y regardait. Parfois, il arrivait à dissocier le bon du mauvais..

Les paroles du jeune anglais vinrent finalement l’arracher à cette contemplation, cette confrontation qui se jouait entre deux Philip bien distincts qui réussissaient tout de même à cohabiter dans ce corps attrayant.


Can’t you see ? He was my best… I just want him… I just want gentle touch… and… everything in the gentle way he always did it to me…

Ce soir, c’était impossible. Il était illisible, même à ses propres yeux. Il cherchait ce qu’il restait de bon, c’était ce qui pouvait séduire Colin… C’était ce qu’il voulait, non ? C’était ce que Noah était, c’était ce qu’il aimait chez lui. Il cherchait, il le cherchait afin de lui montrer…

Lui montrer ? Pourquoi voulait-il lui montrer? Il ne pouvait pas, il ne voulait pas… Cette partie de lui-même était beaucoup trop blessée, beaucoup trop amochée. Une partie qui le rendait vulnérable, humain. Une partie qu’il mettait de côté, qu’il ne montrait à personne. Personne. Alors pourquoi diable avait-il songé une seconde d’aller la chercher dans les abysses de son esprit torturé que pour lui plaire ?

Il ferma les yeux. Il n’aimait pas ça. Zachary réussissait à avoir une certaine emprise sur lui, une emprise plus importante qu’il ne voulait, qu’il ne pouvait se l’avouer. L’homme derrière lui était beaucoup trop troublé lui-même pour s’en rendre compte et il en fut soulagé. Il prit une grande inspiration et porta une de ses mains à sa tempe, avant de se masser brièvement la tête. Histoire de se remettre les idées en place. Reprendre le contrôle. Dominer, toujours.

Puis, il se retourna dans toute sa prestance. Le sensible artiste avait enfilé une chemise qu’il n’avait pas encore pris le temps d’attacher. Ses mouvements étaient saccadés, incertains. Ses jambes semblaient molles, ses genoux tremblaient légèrement. Seulement rester debout dans une pièce en sa présence si inconfortable le mettait dans tous ses états. Il était charmant dans sa détresse, il l’aurait volontiers attiré dans ses bras doucement tout en lui caressant les cheveux, afin de lui promettre des lendemains meilleurs…

Il se contenta d’observer, simplement. Il semblait chercher quelque chose. Par son énervement et sa recherche de sang-froid, il ne voyait pas le boxer de satin là, qui gisait pourtant à découvert. Son flair lui dit que c’était exactement ce que le jeune homme cherchait.

Afin d’alléger un peu l’atmosphère ou pour s’assurer qu’il ne quitterait pas une fois habillé (à vrai dire.. il ne souhaitait absolument pas que Zachary se rhabille), il s’empara impitoyablement du sous-vêtement du jeune homme. Une fois que ses boxers furent en sa possession, il posa ses mains derrière son dos et lui offrit un joli sourire moqueur. Un peu immature certes, peut-être était-ce attribuable à la quantité considérable d’alcool qu’il avait ingéré.


- Écoutes moi..

Son ton était sérieux, impérieux. Sa voix incroyablement douce et envoutante.

- Ici, ce n’est jamais facile. Nous pourrions nous soutenir…

Il répétait les mêmes propos qu’il avait entretenus dans la salle de musique. Il voulait l’aider à survivre. Il pouvait l’aider, il pouvait s’en assurer personnellement, même.. Philip pouvait le protéger de n’importe qui ici, si Zachary Colin se dévouait corps et âme à lui… Il y avait également plusieurs façons de s’assurer qu’une personne se sentait vivante, que ce soit par la douleur ou l’affection, la force ou la douceur.

Il se rapprocha légèrement, afin d’être face à lui. Ils étaient loin d’être aussi près l’un de l’autre que tout à l’heure, mais le regard ardent de Philip Conner suffisait pour le faire se consumer sur place autant que la proximité qu’ils avaient partagé tout à l’heure. Il le fixait, avec une lueur de tendresse au fond de son regard charmeur.


- We’re only two lonely people lost in a nightmare that we just cannot understand…

Et il le pensait. Il fit seulement une petite pause et continuer de se perdre dans le regard doré du superbe garçon qui se tenait difficilement devant lui. Ce regard l’inspirait.. il lui inspirait les meilleurs sentiments qu’il avait ressenti depuis des lustres, il lui inspirait des mots presque sincères…

- I think you might need someone to get through all this. I am sure I need someone too…

Il se retourna, tout en changeant la position de ses mains afin que le boxer du jeune homme soit hors de porté. Il était convaincant, un jeu parfait. Maintenant, il y avait quelque chose à lui dire. Avec tout le bon que ça pouvait impliquer, surtout, avec son lot de mauvais. Il avait peur de le faire fuir, il ne voulait pas le laisser partir comme ça, sans rien obtenir de lui, ce soir.

- J’ai quelque chose à te dire. Ne pars pas, s’il te plait..

Surprise. Il avait supplié. Ce n’était pas très commun, oh non! Surtout pas de sa part. Il avait réussi à le supplier de rester avec lui, mais il n’avait pas réussi à le faire en le regardant en face. Il n’était pas du genre à demander des faveurs, il se sentait inférieur, comme si c’était Zachary qui était en contrôle de la situation…

Ce qui était un peu le cas.
Il avait deux choix.
Rester et l’écouter, ou partir loin de lui.
Alors, il garderait son boxer en otage, ce qui l’amusait ferme. Ce serait une maigre consolation si il l'abandonnait ici...
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MessageSujet: Re: "Love","Aimer" avec un grand A [PV. Philip Conner]   "Love","Aimer" avec un grand A [PV. Philip Conner] Icon_minitimeVen 14 Nov - 6:24

Tourner dos à Philip avait une façon bien particulière d’effrayer Zachary… comme s’il avait peur que Philip agisse d’une façon… le trouble… lui fasse peur... Il n’avait pas besoin de spécifier les nombreuses images qu’il avait en tête. Il tremblait déjà. Inutile d’en ajouter ! Il savait que Philip aurait facile pu gagner physiquement contre lui, mais le jeune homme ne l’agressait pas physique… enfin, pas présentement. Non, il l’agressait mentalement. C’était l’esprit de Zachary qui était perturbé… et pourtant… En avoir envie et le faire c’est deux choses totalement différentes l’une de l’autre. Zachary réussissait à puiser la force de contrôler ses agissements. Il n’était pas vraiment du genre à avoir une volonté de fer en général, mais à ce sujet… à propos de Noah, il trouvait toujours cette force à l’intérieur… une force incroyable. Noah donnait cette force à Zachary. Noah l’empêchait de tomber… de faillir et de changer qui il était pour ce lieu lourd… Noah préservait Zachary Colin en un sens. Il l’empêchait de se laisser facilement attraper dans les filets de Philip dans lesquels il aurait surement trouvé un minimum de réconfort en ces temps sombres.

Car la vérité c’était que l’absence de Noah commençait à lui peser… Cela effrayait Zachary, il n’avait pas envie de le remplacé. Il voulait seulement sentir qu’il avait de la valeur… de l’importance… Il voulait qu’on l’enlace et qu’on le regarde avec des yeux doux qui exprime à quel point il était important et adorable. Ici, il se sentait inutile… Sans vie… Sans Émotions… Comme si sa mort n’aurait pas changé quoi que ce soit pour quiconque. S’il mourrait, personne ne se souviendrait de lui. Il en oubliait qu’à l’extérieur, on se souciait surement de lui. Vraiment. Qu’on se demandait ce qui lui arrivait… où était-il… Était-il mort ?... Ici, il réalisait qu’il était légèrement égoïste. Il ne voulait pas être égoïste. Il voulait rester lui… Il avait besoin qu’on l’aide ! Qu’on le ramène à la vie encore... Il devrait aller jouer au piano… et vomir… vomir pour se remettre les idées en place, pour renaître.

S’il cherchait ses boxers, il était facilement distrait par la silhouette du bel américain appuyé contre le miroir. Zachary n’avait pas l’intention de le troubler dans ses songes… juste de le regarder… simplement. Rien de plus, rien de moins. Il voulait voir l’eau sécher sur sa peau qu’il devinait agréable au touché, il voulait voir ses épaules se soulevé légèrement à chaque respiration et il voulait voir ce tatouage… Noah n’avait pas de tatouage, non, mais cela ajoutait seulement une parcelle de sauvagerie… de virilité… Le genre de truc que les demoiselles appréciaient généralement et…

Et lui aussi, visiblement.

Dès que Philip se retourna, Zachary retourna son regard vers sa pile de vêtement maintenant pêle-mêle sur le banc. Voilà que son stress grimpait… Il était si énervé, si tourmenté… Il ne vit pas les mains de Philip venir s’emparer discrètement de ce qu’il cherchait. Il cherchait en vain… Il commençait à prendre les vêtements morceaux par morceau pour les poser plus loin sur le banc… Rien… Et pourtant, il était certain qu’il les avait !... La voix de Philip vint comme un baume froid sur une plaie brûlante. C’était agréable à entendre et la sonorité plus sérieuse des mots vint chercher Zachary au plus profond de son âme. Le tirant vers la réalité… le calmant malgré tout. Il ne put pas se répéter de se méfier… Il n’eut pas cette rapidité d’esprit. Il était déjà envouté… et figé. Il s’immobilisa… Il était incapable de se retourner… Incapable… Ses jambes ne voulaient pas bouger. Il attendait la suite presque sans respirer… Écouter ? Il ne faisait que ça ! Et… Il eut l’impression de retenir son souffle malgré lui… Oui, il retint son souffle et expira après qu’il eut continué… Ce n’était pas facile ? Oh non ! Ce ne l’était pas ! Il en devenait un peu fou tant il était désespéré ! Il ne savait plus où il en était… Et voilà que Philip lui offrait son soutient… Il en avait tellement besoin. C’était une demande désespéré qu’il n’osait pas dire et voilà qu’on le lui offrait, mais lui… Lui, il ne savait pas soutenir quiconque. Il n’était pas fort… Il avait du mal à se soutenir lui-même ! Alors là… Il se sentait mal à l’aise avec Zachary. Ce n’était pas seulement dans la situation présence qui sortait du commun par son absence de vêtement sur le dos. Non. C’était autre chose… En plus. Quelque chose d’autre… de plus… Quelque chose qui le mettait mal à l’aise sans lui déplaire… peut-être était-ce surtout ce qu’il créait à l’intérieur ? C’était si vaste, si vague… Il n’arrivait pas à être précis et à déterminer exactement ce qui se passait. Au moins, il lui semblait qu’il ne bouillait plus sous sa serviette blanche enroulé autour de sa taille. C’était ça de gagné…

Le fait demeurait… Philip ne le connaissait pas. Il le surestimait… Zachary Colin n’avait pas l’impression de pouvoir servir à quoi que ce soit et… Il n’aiderait personne. Il n’en était pas capable… Il était trop faible. Et en même temps, on eut dire que cela lui faisait du bien d’entendre Philip parler… et cela lui donnait l’impression qu’on croyait encore en une quelconque force dans ce petit corps trop délicat et inutile….

Il ne bouillait plus, croyait-il ?

Non, en effet… mais c’était avant de se retourner, enfin, vers Philip pour voir à nouveau son visage… ses lèvres… ses épaules… ses pectoraux… ses pantalons tomber doucement sur ses hanches... et ce regard sombre rivé sur lui qui suffisait à faire raviver les flammes qui le consumait. C’était repartit… Il ne penserait plus convenablement à nouveau… Il fit des efforts… Focalisa sur Noah… sur Violet… Autre chose que le corps mouillé… Autre chose que ses pantalons qu’il aurait peut-être descendus si cela eut été… différent, très différent. Il essayait de penser à autre chose. Il aurait pu avoir l’air d’un voyeur tant il dévorait chaque parcelle de peau du regard en s’efforçant d’avoir l’air neutre… indifférent… C’était peu fructueux. Cela lui donnait seulement l’air de se cacher et d’en être gêné… Comme un garçon qui n’assume pas totalement qu’il aime bien l’autre garçon. Si Zachary était sortit de son « garde-robe » comme dirait Violet, il n’en demeurait pas moins mal à l’aise... Il n’aimait pas particulièrement s’afficher vraiment en public et qu’on l’étiquette. Il n’avait pas non plus envie de « reluquer » un autre alors qu’il pensait et se dévouait à entretenir le souvenir de Noah dans sa tête, mais ce corps là lui rappelait tellement Noah. Ou alors était-ce que ce dernier lui manquait trop… Il en venait à l’halluciner ? Peut-être, mais il n’en avait pas non plus envie... Il n’aimait pas cette idée non plus…

Nerveusement, il jouait avec la serviette… le tenait autour de sa taille comme s’il eut peur qu’elle s’envole. Il regardait un instant Philip pour détourner rapidement le regard comme s’il eut été gêné… honteux… et il y revenait toujours… Inlassablement. Il y revenait toujours… Il détournait le regard, pensait à Noah… et revenait à Philip qui, lui, était vraiment matériel dans ce manoir. N’était-ce pas lui, Zachary, qui ne voulait pas mélanger L’extérieur du Manoir avec L’intérieur du Manoir ? Il avait envie des deux… et il est prit dans un des deux mondes avec sa version propre de « Noah »… C’était un peu comme ça. Et Zachary ne voulait pas de cette nouvelle version… enfin, oui, mais… Non… Oh et puis, il ne savait plus !

Il vint chercher le regard sombre… au moins comme ça, ses pensées de déviaient pas vers autre chose de plus… romantique. Eh oui, il demeurait Zack. C’était son petit côté délicat sans doute… Il ne pouvait pas concevoir d’avoir seulement une aventure, ce genre de chose. Il ne pouvait pas concevoir de ne pas avoir de sentiments… Lui, il aimait et il était aimé. Il n’était pas « baisé » et il ne « baisait » pas. Point. Barre.

Philip commença à lui parler en anglais… Et Zack l’écouta en buvant ses mots comme un boit de l’eau. Oui, il était prit dans un cauchemar. Tout ses sens étaient pris dans un cauchemar !... Tout ! Et non, il ne comprenait pas vraiment ce qui se passait… Il voulait quelque chose contre nature… contre ses valeurs… Et oui, il avait de quelqu’un ! Oh, oui ! Il se sentait tellement seul… Il voulait une présence avec lui qui l’aide… et qui l’aime, mais cette dernière caractéristique, il chercherait après éternellement. Philip ne l’aimait pas. Philip voulait seulement s’amuser avec lui. Après, il le jetterait. C’était simplement ça… et pourtant, il aurait du mal à se dérober car lui aussi, il en avait vraiment envie… Vraiment, oui. C’était ce que cela impliquait qui lui déplaisait… qui ne lui convenait pas.

Ses iris d’or se refermèrent après qu’il eut détourné le regard pour calmer sa respiration qui commençait à se perdre tant il était nerveux et… énervé… Il était gêné que Philip lise aussi bien au travers de lui… trop bien. Cela l’effrayait. Qu’avait-il lu d’autre !?!

Zachary ne savait plus...

Philip le manipulait… Il l’aurait juré… et il se laissait tellement facilement attrapé. Il était trop faible… Il avait envie de pleurer. Il était dégouter par sa propre faiblesse ! Il l’aurait vomi pour la faire sortir de son corps. Il refusait d’être faible ! Et pourtant, il l’était. Il recula encore jusqu’au banc… jusqu’à sentir le banc froid derrière ses genoux. Il ouvrit les yeux aux paroles qui suivirent… Philip avait dit s’il te plait…
S’il te plait…

Le jeune homme ouvrit les yeux pour regarder l’autre jeune homme. Il lui tournait dos… et Zachary ne sut pas comment interpréter ce geste… Cherchait-il encore à le manipuler ? Dans tous les cas, Philip lui offrait un choix. Et dans tout les cas, il était prit sans sous-vêtements… Il pouvait sortir, mais… Il devrait se rendre jusqu’à sa chambre sans sous-vêtements… dans le pire des cas, il pourrait enfiler ses pantalons en attendant… Il regarda alternativement Philip et les vêtements sur le banc…

En plein dilemme…


-Oui…

Les mots sortirent comme un murmure… comme un secret inavoué jusqu’à maintenant… Oui, il avait besoin de quelqu’un… Désespérément…

Ce fut comme si ses jambes bougèrent d’elles-mêmes… l’éloignant du banc… le rapprochant du jeune homme. Il réprima son envie de toucher le tatouage, curieux. Son bras se leva et fahit… peut-être effleura-t-il la peau… Peu importe, il rabaissa brusquement son bras comme s’il réalisait soudainement… Non, ce n’était pas Noah qui se tenait juste là. Il ne pouvait pas lui toucher… et puis, s’il commençait, il ne savait pas s’il se serait arrêté. Il ne voulait pas faire le test… pas maintenant... Son regard resta rivé un instant sur la nuque de Philip comme si elle eut été intéressante d’une quelconque façon… puis, il commença à bouger lentement pour lui faire face tandis que les mots sortirent d’entres ses lèvres. Il les avait sur le cœur et c'était la pure et simpe vérité. Sa voix demeura aussi belle que toujours, aussi agréable, mais il cherchait visiblement à avoir l’air sur de lui quand il dit l’air au bout du gouffre, mais cette fois… au bout de l’éclatement en une tempête de colère et de larmes marquant des pauses pour ravaler son envie de fondre en sanglot tant il ne savait plus… Tant Zachary Colin, le vrai, lui filait entre les doigts et ne savait plus faire valoir ce qu’il voulait :


-Ce n’est pas sain de me manipuler !... J’ai envie de savoir ce que vous avez à dire, mais… en même temps… Je ne sais pas si c’est dans l’intention de me gagner pour jouer avec moi et… Je doute que, moi, j’y survivre tant je suis déjà écraser par terre à ramper ! Je n’ai pas besoin qu’on me brise encore davantage… Je le suis déjà…

Il avait été franc.

Il s’arrêta… pendant un moment plus long que d’habitude… Il était enfin en face de Philip, mais à une distance convenable. Et pourtant… Il était incapable de le regarder dans les yeux… Il aurait eu envie de se blottir dans ses bras car il était certain qu’il y aurait été en sécurité… Oui, vraiment… Il se retint. Il se contenta de croiser les bras sur sa poitrine en serrant ses bras contre sa poitrine comme s’il eut froid, mais ce n’était pas que ça… c’était surtout qu’il cherchait à se rassurer lui-même… À se donner de la force. Essayer en tout cas ! C’était sans succès…

Lorsqu’il leva son regard doré vers celui de Philip c’était un regard qui cherchait à caché sa tristesse et son désespoir dans la colère, mais il n’était pas furieux contre Philip… Il était furieux contre le manoir… contre lui-même… Il aurait voulu avoir un ton furieux, mais… sans succès… Sa voix le trahissait. Il était nerveux… Retour sous le regard foncé !... Les mots francais le quitta. Il ne fit même pas l'effort de le retrouver. L’anglais refit surface… et si la colère fut présente au début, à la fin il était visiblement sur le point de craquer… Vraiment.


-How could I ever help you when I almost can’t stand on my own! And… I’m not sure… I don’t know if you really want to help me... I can feel some truth but… is it only because I want to feel truth in your words? Cause… I really want to… I’m sick… Sick... like I’m dying all alone in the dark and… No one cares!

Zachary recula… recula encore… jusqu’à heurter le miroir avec son dos… Voilà, il se sentait éclater... Il ferma ses yeux brillant qui s’emplissaient, malgré lui, lentement de larmes. Parce que… la vérité le frappa droit au visage… Oui, pour eux, il était sans doute mort… Pour Noah, Zachary Colin était surement mort… À cette simple pensée, Zachary eut l’impression qu’on le poignardait. Noah ne penserait plus à lui de la même façon… Noah le verrait comme son « ancien » petit copain, comme si c’était terminé... Cela ce serait terminé dans un aéroport parce qu’après… Zachary serait disparut. Combien de mois s’était passé ? Trop… Surement trop…

Ce fut plus fort que lui… S’il avait été seul, il aurait laissé libre cours à sa peine, mais… Il ne pouvait pas présentement. Philip était là… Philip le voyait… le regardait… Zachary se laissa simplement tomber au sol… Ses jambes tremblaient depuis tout à l’heure et menacaient de le laisser… Elles ne laissèrent tomber lentement… glisser contre le miroir… Les paupières closes, enfin…

Assis au sol, il essaya de retrouver son calme… Il prit de grandes inspirations… de grandes expirations… Tout. Sa poitrine se soulevant à chaque inspiration…

Et s’il sortait d’ici… S’il sortait d’ici, Noah l’aimerait-il encore ?... Oui, sans doute, on n’oublie pas une telle expérience. Ce fut si complexe… Et puis, Noah était têtu… Il s’obstinerait, mais… ce serait en vain si, lui… Si lui, il mourrait ici…
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MessageSujet: Re: "Love","Aimer" avec un grand A [PV. Philip Conner]   "Love","Aimer" avec un grand A [PV. Philip Conner] Icon_minitimeSam 22 Nov - 4:16

Philip n’était pas prêt à se retourner, pas encore.

Il attendait… Il attendait que Zack dise quelque chose, fasse un mouvement. N’importe quoi.

Et puis… Il réfléchissait à toute vitesse. Il devait bien élaborer sa stratégie. Le moindre faux mouvement pouvait briser ce petit moment d’intimité où le jeune correcteur se rapprochait minimalement de lui… De l’atteindre, de le toucher, de le troubler. Il réussissait à le hisser lentement dans ses filets… Lentement mais sûrement. Il ne voulait pas le faire fuir… non pas tout de suite. Seul, il était beaucoup trop dépendant à toute sorte de chose… La drogue, l’alcool, ses idées noires, ses envies, ses pulsions…

Lorsqu’il était avec d’autres personnes dignes d’intérêt, il réussissait à laisser toutes ces choses de côté. Ou presque. Il les remplaçait par l’attention, l’envie. Il les manipulait, il aimait les laisser voir à quel point il leur était supérieur pour mieux se relever lui-même, pour réussir à trainer sa carcasse maintenant inutile un autre nombre de semaines indéfini.

Philip Conner était la personne indépendante la plus dépendante, pour toutes les raisons énumérés ci-dessus..

Mais ce soir.. ce n’était pas pareil. Peut-être était-ce à cause de l’alcool ou tout simplement par la faute du jeune homme qui se tenait derrière lui. Peut-être qu’il n’était pas comme les autres ? FOUTAISE! Il commençait vraiment à penser n’importe quoi. Bien sûr qu’il serait comme tous les autres. Encore moins que tous les autres… Il avait ce Noah. Ce serait bien plus intéressant, bien plus difficile. Blah blah blah. Oui, oui. Mais ce soir, il cherchait la facilité. Il n’avait pas envie de dominer, comme il le faisait normalement.

Il allait essayer quelque chose de nouveau, ce soir.
Une tactique qu’il n’avait encore jamais utilisé avec quelqu’un d’autre..
Puis, un seul mot se faufila jusqu’à son oreille. Une syllabe presque inaudible.

Oui?

Était-il en train de céder aussi facilement? Pour être franc, il ne s’en serait pas plaint finalement.

Le jeune américain entendit des bruits de pas légers, qui lui laissait croire que Zachary se rapprochait de lui. Bien, il n’avait pas fourni un effort pour rien. Il sentit ses doigts effleurer sa peau. Il ferma les yeux, prêt à recevoir cette caresse. Une caresse qui pouvait lui faire oublier ce merdier juste une seconde. Il attendit quelque chose que Zachary se refusa à lui donner. Il était amèrement déçu, mais il garda ses yeux clos alors que les paroles de l’artiste résonnaient dans la grande salle d’eau vide.

Il prit ses paroles comme un avertissement. Heureusement, il n’était pas aussi con que les autres. Il se rendait compte de ce qu’il essayait de faire, il avait presque vu clair dans son jeu. Même si il le sentait, il n’était pas complètement insensible, l’idée de tomber dans le piège que Philip lui tendait semblait avoir un certain attrait à ses yeux. Cette envie persistait… puisqu’il ne savait pas encore à quel point l’enjeu était grand. Il ne connaissait pas toutes les répercussions que cette capitulation pourrait avoir ici, entre ses murs… ou encore dehors.

Conner n’était pas du genre à suivre les avertissements, les recommandations ou quelconque règles qui soient. Il suivait les siennes et possédait ses propres limites. Ses avertissements, il s’en foutait bien. Mais de là à dire qu’il restait complètement insensible devant le jeune homme terrassé par la tristesse et l’angoisse qui s’effondrait doucement devant lui…

Il ouvrit les yeux. Quelques secondes plus tard, Zachary ancrait son regard dans le sien. Il pouvait lire une souffrance infinie dans ses yeux, une souffrance qu’il ne pouvait cacher… Beaucoup de colère, également. Peut-être l’avait-il trop poussé à bout ?

Ce serait vraiment dommage.
Il n’avait rien vu, encore.

Zachary continuait de parler. Il était franc, il jouait à jeu découvert. Non, lui, il ne jouait pas. Il était détruit, fragile, désespéré. Philip avait de la difficulté à le regarder et à rester ainsi à ne rien faire. Il n’en prenait pas un plaisir sadique…

Il entrevit les larmes brillantes dans ses yeux étincelants, il entendit son dos se heurter contre le miroir. Ce soir, le désarroi d’autrui ne lui procurait aucune satisfaction. Il avait envie qu’il pleure dans ses bras, tout contre lui… Il voulait se rapprocher, il voulait se l’approprier…

Il suivait sa lente chute lasse, il continuait de le regarder.
Puis il se décida à agir.

Philip s’avança doucement vers le miroir. Lorsqu’il arriva devant lui, il s’agenouilla tout en prenant soin de ne faire aucun mouvement brusque, afin d’être à sa hauteur. Il ouvrit la bouche et il lui dit, à voix basse vu la nouvelle proximité à laquelle ils se trouvaient.


- Je veux t’aider.

Il mentait avec une facilité et une habileté extraordinaire. Il ne savait pas s’il s’agissait vraiment d’un mensonge… Il n’en savait rien, au fond. Ce qu’il s’avait, c’est qu’il arriverait à ses fins.

Avec délicatesse, il tendit sa main vers le visage du jeune homme et alla cueillir une larme juste au coin de son œil, juste avant qu’elle aille silencieusement tracer son chemin sur ses joues. Il aimait la tendresse… Il pouvait en donner. C’était définitivement bizarre. Il retira sa main et la ramena contre lui.

Il n’aimait pas l’atmosphère grave et lourde qui régnait. Afin de faire une sorte de blague et en guise de vaine tentative de lui redonner le sourire l’espace d’un moment, il posa le boxer tant rechercher sur la tête de Zachary. Pour mettre fin à ce supposé moment de tendresse…

Ce qu’il allait dire… Il se demandait comment il allait réagir. Ce pouvait être intéressant…


- Je ne suis pas qu’un simple invité ici, et je suis certain que tu t’en doutes déjà…

Il resta ainsi placé devant lui, cherchant son regard. Le petit nom gravé en mandarin sur la chaine miroitait sur sa poitrine, à la lumière des néons. Il observait tout changement de phase, de tempérament. Il poursuivit…

- Et tu dois également te douter que je ne suis pas du genre à jouer les cuisiners ou les jardiniers..

C’est ainsi que le mauvais reprit le dessus. Il voulait lui faire peur. Créer en lui des émotions encore plus contradictoires et déchirantes. Il voyait son plan se dessiner de façon tellement claire et évidente dans sa tête. Sa belle promesse s’offrir à lui comme une perche, comme une belle porte de sortie.

- C’est pour cette raison que tu peux me détester de toutes tes forces… également pour celle-ci que je pourrais être d’une certaine aide…

Sournoisement, il glissa ses doigts sous son menton, s’attardant à la forme de son visage pour l’y déposer une caresse. Il lui releva doucement le visage, afin qu’il le regarde. Il posa son regard grisâtre dans celui du prisonnier si minable devant lui. Il voulait qu’il lise la sincérité dans ses yeux, il fallait qu’il le croie. Il approcha légèrement son visage du sien, pour en être totalement certain, même…

- I won’t let you die in here..

Il pesa bien ses mots. Il avait été convaincant, très convaincant. Maintenant, il se retrouvait beaucoup trop près de lui à présent. Ses doigts sur son menton, si facile de seulement l’attirer… De coller ses lèvres contre les siennes. D’espérer ensuite rencontrer sa langue, d’abord avec gêne puis avec fougue…

Alors, Philip Conner décida qu’il ne lui prendrait jamais leur premier baiser. Jamais. Ce serait lui qui viendrait le chercher, qui l’aurait désiré et finalement obtenu, languissant.
Lui qui aurait trahis Noah.
C’était d’un sadisme délicieux. C’était innocent et tout bête, mais oh combien douloureux de lui recracher au visage…

Il reste ainsi, dans sa douloureuse contemplation du magnifique visage de Zachary Colin. Il en avait tellement envie, mais c’était désormais très clair. Il était fasciné par ses traits, ses lèvres… Il ne disait rien.
Il attendait.
Une réaction, une bénédiction…
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MessageSujet: Re: "Love","Aimer" avec un grand A [PV. Philip Conner]   "Love","Aimer" avec un grand A [PV. Philip Conner] Icon_minitimeSam 22 Nov - 7:42

He couldn’t die without him…

Il ne pouvait pas mourir ici sans personne pour lui… Il savait que cela ne l’empêcherait pas de mourir, mais il savait qu’il n’irait pas en paix s’il mourrait seul au monde sans personne pour lui tenir la main à la toute fin. Sans personne pour lui embrasser le front, geste qu’il considérait comme très significatif. Il n’était pas sans savoir la signification de geste comme ceux là sur scène et dans une pièce, et sans vraiment le vouloir, il y croyait… Noah l’embrassait sur le front parfois, mais… Il n’était plus là ! C’était plus que de la tristesse qu’il ressentait c’était de la rage voir presque de la colère… C’était facile de mettre tout cela sur leur faute ! Noah lui avait présenté Violet… Il n’aurait jamais du ! Il aurait du lui admettre son affection pour lui... l’embrasser et l’emmener loin… très loin d’elle… dans un autre monde… Toute sa vie, il avait voulu qu’un conte de fée lui arrive... Une histoire merveilleuse et romantique… Maintenant qu’il se sentait dans un autre monde, il doutait qu’une quelconque romance lui soit permise… d’autant plus qu’il n’y était pas avec Noah, mais bien avec…

Philip.

Ce n’était pas que Philip ne l’intéressait pas… Non, au contraire… Il avait de plus en plus envie de parcourir chaque millimètre carré de sa peau humide avec ses lèvres… de sentir les lèvres délicieuse du jeune homme sur sa peau à lui… Partout ! Oh oui, partout… Il évitait de trop y penser… se surprenant à fermer les yeux parfois pour se l’imaginer un instant… juste un minuscule instant… Il se surprenait même à se demander si ce serait aussi beau qu’avec Noah ? Aussi délicieux ? Aussi… Euphorique ? Oui, Euphorique était un terme approprié. Il ne doutait pas que Philip lui en fasse voir de toutes les couleurs, ça il n’en doutait pas… Il ne doutait pas que Philip sache s’y prendre… Oh non, il doutait de la similitude et de la différence qu’il y aurait entre lui, Philip, et Noah… Ils se ressemblaient sur certains niveaux, mais pas sur tous… Si Noah avait ses petites fantaisies, elles auraient l’air de rien comparé à ce que Philip, lui, avait comme fantaisie… La question était de savoir s’il avait envie de faire ça ?

Non, la réponse était non, mais... mais…
Il demeurait un « mais » après la réponse…
Il rendait bien les faits…

Lorsque Philip parla, Zachary avait les yeux dorés rivés sur lui… Il semblait anéantit par le simple fait que Noah puisse le croire mort, disparut ou en fuite… En fuite de quoi ? Avait-il la moindre raison de fuir ?... Oui, malheureusement. Il venait de tout fiché en l’air avec sa fiancée, c’était la situation idéale pour une fuite… Les policiers le diraient et puis, étant majeur, il serait en droit de quitter le nid familial de sa mère… Noah… Noah… Y croirait-il ? Zachary avait envie de crier… et dans sa tête, il le faisait… Il criait en sanglotant comme s’il se faisait poignarder et oui, il se faisait poignardé bien que ce ne fut pas au sens littéral du terme. Il se poignardait lui-même… à répétition… Inlassablement… Encore et encore…

Philip disait qu’il voulait l’aider et malgré le murmurer doucereux qui aurait pu lui sembler plein de promesse, il semblait à Zachary que c’était vide… Il ne pouvait soupçonner un mensonge ou croire en la vérité… Rien. Alors à défaut… Il le crut, mais non pas sans être près à revenir sur son choix. Prêt ? Non. Il se croyait prêt à le faire, mais il ne le serait jamais… Il voulait tellement qu’on l’accompagne dans ce calvaire même… même pour l’achever, peut-être… Même pour le frapper afin de mieux l’accompagner… Il aurait aimé que Noah soit là et le frappe incroyablement fort pour tout ce qui traversait ses pensées… pour l’envie qui l’habitait… car elle n’était pas diriger vers son fantôme comme toujours, oh non. Elle était orientée vers Philip…

Zachary ne se languissait plus de Noah, non.
Il se languissait de Philip ET de Noah.
Les deux en même temps… L’un au travers de l’autre…

Il n’avait pas de mot… Il n’était pas capable de parler en fait. Cela sortirait sans doute mélanger à des sanglots mélangé avec une pointe de désir inavoué… Il devait se contrôler avant de parler… Et cela donna l’occasion à Philip de continuer après lui mettre les boxer sur la tête lui faisant réaliser, par la même occasion, qu’il était assis par terre avec une simple serviette autour de la taille… Mais il n’avait pas le temps de s’attarder là-dessus car ce que Philip lui disait avec une importance capitale…

Au moins, Philip n’était pas sans savoir que son comportement avait semblé étrange à Zachary et soupçonneux… Et enfin, il admettait l’inévitablement… Il n’était pas un invité. Cette nouvelle ne fit pas vraiment d’impact sur Zachary. Il n’était pas invité… Ça, il s’en doutait. Restait à savoir ce qu’il faisait ici exactement… La bouche entrouverte, il le fixa attendant plus de précision à ce sujet comme plus de détail sur son poste… Ce que Philip ajouta, Zachary le savait déjà au plus profond de son âme, mais… L’entendre de la bouche de Philip comme une confirmation lui fit l’effet d’un coup... Non, Philip n’était pas Jardinier ou Cuisinier, il savait… Au fond, il l’avait toujours su…

Philip Conner était Correcteur.

Philip Conner était de ceux qui torturaient les invités… et un instant, comme prévu, il eut peur et le haït pour ce qui l’attendait… Philip était-il une sorte de sadomaso qui voulait lui faire du mal tout en « l’aimant », si on pouvait appeler ça « aimer »… Ce fut stupide… Très stupide… Comme brisé par la nouvelle Zachary pleura et… Il se détesta pour pleurer comme ça. Un instant, il avait crut que Philip voulait vraiment l’aider, mais maintenant… Il ne voyait pas comment… Philip lui ferait du mal jusqu’à le tuer… Il ne voyait que ça. Le jeune homme enleva brusquement les boxers de sur sa tête et voulu se dégager d’entre Philip et le miroir en paniquant comme si, soudainement, sa vie était en danger… Plus que tout à l’heure ?...

Non… Philip le lui proposa sans vraiment le lui proposer… Il faisait seulement réaliser à Zachary que le rôle de Correcteur pouvait le protéger… et en un sens, le jeune homme fut rassurer malgrés lui… Dans le pire des cas, Philip userait de son titre de correcteur. S’il était correcteur, c’était parce qu’il était violent… Mais d’un autre côté, cela fit un drôle d’effet à Zach… qui réalisa sans pouvoir l’empêcher que c’était stupide... en fait, Zachary Colin préférait que ce soit Philip qui lui arrache des plaintes et des cris de douleur qui le ferait prendre une immense inspiration de vie… encore… Enfin ! Il préférait que ce à Philip qu’il supplie en pleurant d’arrêter… C’était idiot… Pourquoi Philip plus qu’un autre ?... Parce qu’il serait proche de lui ? Parce qu’il avait envie que ce soit Lui et seulement Lui ? Parce qu’il voulait pouvoir croire à Noah ?... C’était malsain ! N’importe quel raison était malsaine, mais… Philip l’appelait jusque… jusque… jusque dans son bas-ventre… Partout ! Sa peau l’aurait réclamé en criant si elle l’avait pu, mais l’âme à l’intérieur, elle ne voulait pas… Il n’était pas traitre à ce point…

Et puis… Philip ressemblait à Noah ? Était-ce si traitre ?

Ses yeux dorés se fermèrent dès que les doigts qui avaient sans douter toucher mille chairs déchiré vinrent lui caresser le visage pour lui redresser le visage... et il ouvrit les yeux… seulement pour croire ceux glacé du bel américain qu’il réclamait presque… Il n’était écrasé par la peur. Non. Et puis, si Philip le faisait saigner pour ensuite le caresser… ce serait mieux que rien ?

Il se dégoutait lui-même de penser à ça…

Il ne savait même plus pourquoi il pensait à cela !... Il y pensait, c’est tout.

Zachary referma les yeux à la caresse de la chaude respiration de Philip sur ses lèvres… Il demeura un moment immobile à simplement laisser la souffle caresser ses lèvres… Il aurait tout donné pour le sentir ailleurs… tout… ou presque… Les yeux fermés… C’était un peu comme si c’était Noah… Non ? Non. C’était Philip… et Noah… Une seule personne… Il avait l’expression de quelqu’un sur le point de céder à une pulsion enfouit au plus profond et cette pulsion lui soufflait à l’oreille de l’embrasser… vraiment… de s’écraser sur lui… de trouver sa langue… comme si s’eut été Noah…

Noah…

Philip avait dit qu’il ne le laisserait pas mourir… comme une promesse… Zachary avait envie d’y voir une promesse… de se laisser guider par lui… partout… N’ importe où… et les mots glissèrent entre ses lèvres sans qu’il puisse les retenir… tout près… un murmure à peine audible qui pouvait être interpréter de mille façon tant il semblait suppliant…


-… I- I need… it.

Ce ne fut pas “him”. Ce fut “it”… It c’est tellement de chose… Avoir besoin d’y croire ? Avoir besoin de l’aide ? de son… aide ? Avoir besoin de… de sa peau et de… ses caresses ? Avoir besoin de quoi ?... Il ne savait plus lui-même. Son cerveau ne fonctionnait plus convenablement… Le boxer toujours dans sa main, il déposa ses mains sur les genoux de Philip à plat. Il voulait tellement… Tellement… Tellement qu’il lui touche encore ! Il voulait tellement… tellement… Tellement que Noah l’aime encore ! Il voulait tellement lui toucher… à qui ? Aux deux… Il voulait que Philip s’occupe de lui… Il avait envie de lui dans un sens… c’était comme un besoin… Il savait qu’il ne saurait plus s’arrêter… Mais il voulait seulement… que Philip s’occupe de lui pas vrai ? Non. Il voulait que Philip l’aime… aussi. Il voulait follement que ce soit Noah… Follement… Et en même temps, il ne voulait pas Noah au travers de Philip. Il voulait Philip… ET Noah... ensemble. Il se dit d’abord que c’était seulement pour Philip… pour que Philip l’aide… Il lui suffit d’un minuscule mouvement vers l’avant avec une légère inclinaison de la tête… Vraiment minuscule mouvement de l’avant pour que ses lèvres touchent tout légèrement celle de Philip.

Zachary Colin fut lent… Au début, il se contenta d’avoir ses lèvres en contact avec celle du correcteur qu’il… voulait tant, en secret bien sur. Il respirait de son mieux… l’air ne lui manquait pas. Non. Il était mort de peur… Puis, il bougea. Sa bouche s’entrouvrit un peu plus et ses lèvres… ou plutôt le bout de ses lèvres vint caresser celle de Philip comme s’il n’était pas certain de vouloir les écraser sur les siennes et puis, de toute façon, la sensation lui plaisait bien assez ! Il eut l’impression de cessé de respirer… Les paupières closes… Tout était en ordre… Cela avait l’air d’une moquerie pour mettre l’eau à la bouche, mais c’était plus… Bien plus. Il voulait tellement faire plus… Tellement glisser ses mains jusqu’à sa ceinture pour tirer son bassin vers lui… Tellement. Non, en se moment, il se mettait l’eau à la bouche, mais il combattait aussi ses envies de plus en plus violente. Il en tremblait… et Non, il ne caressait pas les lèvres de Noah… Il ne jouait pas avec les lèvres de Noah. Il jouait avec celle de Philip… C’est là qu’il se mit à pleurer en silence tout en continuant… de plus en plus près... S’il se battait, il demeurait le garçon passionné… et il eut été dur de ne pas le voir en plus de son désir certain pour l’autre. Il avait vraiment l’air de réprimer le reste… de se retenir… C’était adorable… C’était du désir barré par sa tête… et par les larmes qui coulaient sur ses lèvres… Ses mains avaient glissé sur les cuisses de Philip monta sur ses cuisses timidement sans que Zach ne s’en rendre vraiment compte…

Il se rapprochait… et soudainement, il revint par en arrière et écrasa tête contre le miroir les paupières toujours closes laissant les larmes glissés sur ses joues pâles. Il semblait chercher son souffle et il avait l’air en pleines douleurs et… crise intérieures. Et Oui, il l’était. Son crime était fait… Noah… que penserait Noah ? Ses mains revinrent vers lui. Il écrasa ses poings serrés aux jointures blanches contre sa poitrine découverte sous la chemise détachée comme si elles avaient commise un crime en se baladant si dangereusement sur ses pantalons… Et pourtant, il aurait étendu son exploration à plus… Comme si aurait volontiers échangé un baiser… voir plus, mais… Noah…

Il prononça son nom tout bas et douloureusement…

Zachary Colin croyait qu’il n’était pas possible de le briser davantage, mais il avait eu la preuve du contraire. Non, il n’était pas encore brisé… Il essayait de se reconstruire… encore, mais il pleurait silencieusement et n’avait rien d’autres qu’une douleur qui habitait son âme… tout son corps… Et pourtant, malgré cette douleur, il avait envie de plus… encore plus… Y survivrait-il seulement !?! Il venait de tahir Noah… Il venait de savourer comme jamais un simple effleurement (ou presque)… plus que n’importe quel baiser. Ses émotions étaient-elles amplifiées ici ?!? Si oui, il n’imaginait même pas… le reste…

Et cela le brisa encore davantage…

Zachary n’était même pas digne de Noah à cet instant précis… Il ne voulait pas que quiconque le voit !... Il était furieux… Furieux que ce soit comme ça ! Si… Si Noah était resté avec lui, ca ne serait jamais arrivé ! Noah l’avait laissé seul !... pour toujours… Il ne pouvait même plus s’empêcher de pleurer… Il essaya vaguement de prendre les boxer pour les passer autour de ses chevilles, mais il tremblait tellement… Un pied était entré… pas l’autre… Il n’y arrivait pas… C’était comme lorsqu’il hallucinait… Il perdait le courage. Il était tellement brisé… comme si plus rien d’agréable n’existait… Comme s’il n’y avait plus rien pour lui… Il venait de trahir Noah… Était-il destiné à être comme son père !?! Oh, mais…

N’avait-il pas le droit aussi de s’ennuyer ? Noah, lui,… Un beau garçon comme ça… Il se plaisait peut-être déjà dans le lit d’un autre pour l’oublier… Pour oublier le garçon aux cheveux châtains et aux yeux or qui dormait le visage enfouit dans les oreillers… Zachary… Lui, il ne voulait pas oublier… Il voulait… Il voulait… Il ne savait plus ce qu’il voulait !...


-I want you… il marqua une pause avant de poursuivre en ouvrant enfin les yeux juste un peu. To… do it… to help… me, to save… me, to hurt… me, to hear… my screams, to destroy… me and, finally,… to heal… me.

C’était un ton doux… Presque comme une prière… comme une demande… Suppliante. Il savait qu’il était brisé… Il savait aussi qu’il voulait faire confiance à Philip… Qu’il préférait tomber dans son piège à lui plutôt que celui d’un autre qui lui briserait les os en souriant… qui lui arracherait les doigts en riant… À ça, il préférait le piège de Philip… Il préférait se briser pour lui… Il préférait ses doigts… ses mains… Que ce soit pour lui faire du mal… ou du bien…
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MessageSujet: Re: "Love","Aimer" avec un grand A [PV. Philip Conner]   "Love","Aimer" avec un grand A [PV. Philip Conner] Icon_minitimeVen 5 Déc - 17:50

Il lut la panique dans ses beaux yeux dorés.

Cette panique qu’ils ressentaient tous à l’idée d’être à la complète merci d’un des sadiques correcteurs de l’établissement. Cette peur qui se frayait doucement un chemin dans tous leur membre, jusqu’à atteindre leur cerveau et leur fendre l’âme en deux. Ce frisson d’effroi, cette expression de dégoût, ce regard apeuré et par la suite haineux.

Il le connaissait par cœur, il l’avait vu tellement souvent. Mais il n’était pas près à dire qu’il s’en foutait complètement. Oh non, au contraire. Il adorait ça. Il aimait savoir qu’il leur évoquait des sentiments aussi intenses seulement en prononçant ces quelques mots. Il se sentait fort, il se sentait puissant. Il se sentait détesté, craint et hait. Oh oui, tellement hait! Et c’était tout ce qu’il méritait… tout ce qu’il méritait…

Et puis, ce fut une autre étape qui accompagnait souvent celle qu’il aimait temps; les larmes. Petits fragments d’âme, petites fissures trop douloureuses pour garder à l’intérieur. Zachary pleurait, il pleurait encore. Oh, il l’avait touché à ce point? Il était encore plus détruit? Tant mieux, tant mieux. Il reprenait le contrôle de la situation. Tout à l’heure, il avait semblé reglisser doucement dans la peau du bon, ce qui restait de bon…

Pourquoi? Pourquoi redevenir bon? C’était une théorie erronée. La gentillesse finissait toujours par être récompensée. Foutaise! Que de la putain de foutaise, oui. Il se souvenait de sa vie. De ses géniteurs par exemple… (le mot parents était beaucoup trop affectueux et impliquait un rôle important sur le plan affectif dans la vie d’un enfant. Ainsi, il ne l’utilisa jamais.) De son père par exemple. C’était lui le riche, c’était lui le mauvais. Celui qui avait tout, qui ne respectait aucune règle. De ses années à l’école, des bons garçons qui ne se récoltaient aucunes aventures alors que le déchet qu’il était ne pouvait plus les compter. Il se rappelait de ces quelques moments honnêtes… Comment il avait été trainé dans la boue, comment on l’avait brisé. Il avait été un gentil gamin, un gentil gamin oui.

Et qu’est-ce que la vie lui avait donné en échange?
Un meurtre? La prison? Le manoir Emerson?

Tout ce qui avait de mauvais en lui était complètement hilare. Il se moquait, ridiculisait, martyrisait l’infime petite partie qui tentait de dire à Philip Conner qu’il pouvait arrêter tout ceci. Qu’il pouvait réellement aider Zachary Collin à s’enfu..

Non. Comment pouvait-il lui aussi vouloir sauver quelqu’un d’autre alors qu’il n’arrivait pas à se sauver lui-même? Petite pensée pour la bible. Il n’était pas croyant mais quand même.. il avait quand retenu quelques psaumes. Si le fils de Dieu lui-même n’avait pas réussi à sauver qui que ce soit, à sauver ce monde pourri. Pourquoi Philip Conner en serait-il capable? Pourquoi serait-il capable de sauver qui que ce soit?

Il préférait s’aventurer dans les avenues où il en ressortait toujours victorieux. Il préférait briser, broyer, heurter. Inlassablement. Jusqu’à ce qu’il se fasse écraser à son tour. Que ce soit par lui-même ou par quelqu’un de plus horrible que lui.

Ainsi soit-il. Amen.

Ce fut ensuite à son nouveau martyr de murmurer doucement son propre désir. Il en avait besoin… De quoi? De lui? De ses caresses? De ses coups? De son aide? Il ne le savait pas avec précision, mais tout ce qu’il savait était que Zachary Collin se rapprochait toujours un peu plus dangereusement du gouffre que représentait le correcteur.

Comme une réponse à ses prières, Philip vit Zach se rapprocher de lui. Il voulait triompher, il voulait qu’il vienne cueillir ce baiser sur ses lèvres gourmandes de son propre chef. Il voulait qu’il vienne cueillir le fruit défendu… Avec lenteur, il se rapprochait doucement de son visage. Il lui laissait le temps, même si il n’était pas du tout du genre patient. Il eut le temps de détaillé mille fois son visage gracieux et parfait, sa peau pâle et ses cernes naissantes. Il sentit les habiles mains de l’artiste se glisser sur ses cuisses, monter toujours un peu plus haut au fur et à mesure que leurs lèvres se rapprochaient. Il ferma finalement les yeux, avec une lenteur extrême. Il ne voulait perdre une seconde de l’expression du jeune homme. Il le voyait, ça se sentait même. Le désir, oui. Qui se mêlait d’une pointe de culpabilité, de peine et d’incompréhension de ses propres envies tellement amères. C’était magnifique, complètement délicieux.

Finalement, il put goûter les lèvres chaudes de Zachary Collin. Ça ne dura qu’un centième de seconde, à sa plus grande déception. Ce fut délicieux, euphorique même si il avait eut droit qu’à un simple effleurement salé qui lui donnait envie de tellement plus…

Mais il avait gagné. Aussi minime soit-il, il était certain que ce geste représentait beaucoup pour l’être poétique et romantique qu’était l’invité devant lui. Il avait trahit son amour, il avait trahit Noah. Il était incroyablement satisfait, oh oui. Une petite victoire contre cet amant fantomatique.

Zachary se dégagea de lui avec une vitesse surprenante. Philip ouvrit les yeux et scruta le visage de sa proie. Il pleurait, il pleurait encore. Il avait l’air complètement détruit, brisé en petits morceaux… C’était d’une beauté sans pareil à ses yeux. Et la cerise sur le gâteau, ce fut lorsqu’il prononça le nom de son amoureux dans une plainte déchirante.

Triomphe. Il souriait, affichait son aise et ses fines lèvres étaient étirées en un rictus vainqueur.
Juste l’instant d’un moment.

Alors que Collin pleurait, qu’il pleurait toutes les larmes de son petit corps frêle, silencieusement. Avec une douleur qui ne pouvait se mesurer à l’aide de mots.

Il passa sa main doucement dans sa chevelure soyeuse et noire comme l’ébène, dégageant son regard envoutant des quelques petites mèches folles qui trônaient, il y a quelques secondes, devant ses yeux superbes. Dans un geste séducteur, complètement sûr de lui.

Il puisait sa force du malheur des autres. C’était aussi simple que cela.

Il posa son regard sur Zachary lorsqu’il ouvrit enfin la bouche pour mettre fin à ce moment de silence intense, où il aurait quasiment pu entendre l’homme devant lui penser et se détester. Il dit des mots, sur un ton doux et tellement suppliant. Des mots qu’il n’aurait jamais dû prononcer.

Des mots qui avaient tout pour éveiller les sens les plus aiguisés et les plus dangereux de Philip Conner. Des mots qui avaient tout pour l’exciter au plus haut point.

Il retrouva son sourire, ce sourire incroyablement inquiétant, mais ô combien charmeur. Il se rapprocha de Collin, s’arrêta à quelques centimètres de son visage et le prévint :


- Tu ne connais pas encore un millième de l’ampleur de ce dans quoi tu viens de t’embarquer…

Ses pupilles semblaient encore plus dilatés que tout à l’heure et ses yeux étincelaient d’un plaisir inhumain. Le jeune homme devant lui était officiellement tombé entre ses mains. Il l’avait séduit, il avait réussit à lui faire dire ce qu’il voulait entendre. Il se sentait fort, puissant, insurmontable. Invincible même!

Il approcha finalement de son visage, puis de son oreille droite. Il y murmura avec un ton doucereux qui avait tout pour le faire frissonner de peur et d’appréhension :


- C’est comme si tu venais de signer un contrat avec le diable lui-même…

Il dessina le contour de son oreille du bout du nez, puis posa ses dents sur le lobe de son oreille afin de l’agacer légèrement. Il le mordilla légèrement, avec une délicatesse qu’il s’avait que Zach apprécierait. C’était agréable, passionné et affectueux…

Jusqu’à ce que Philip se dégage finalement de lui et qu’il l’agrippe soudainement par le cou. D’une main seulement, mais il possédait une incroyable force physique et une poigne impressionnante. Il ne serrait pas pour le moment, il voulait seulement lui faire peur. Il voulait seulement qu’il l’écoute avec beaucoup d’attention…


- You just sign something with someone who doesn’t respect any rules…

Il resserra son étreinte autour du l’appétissant cou du jeune homme fragile qui était maintenant son nouveau jouet. Histoire d’empêcher l’air de se frayer un chemin jusqu’à ses poumons l’instant d’un moment. Afin qu’il comprenne bien ce qu’il était en train de dire…

- … or possesses any limits.

Puis, il le relâcha finalement son emprise. Il l’attira contre lui et le laissa retrouver son souffle contre lui. Il voulait sentir son cœur battre à tout rompre contre lui. Il voulait sentir son abdomen se soulever et se vider encore pour se rattacher à la vie. Il voulait entendre, sentir, voir, toucher.

Il caressait doucement les cheveux soyeux et brillants de Collin, avec tendresse et précaution.


- J’exaucerai tes souhaits.

Il était maintenant à sa disposition.
Comme une poupée fragile, vivante mais fragile.
Dont la vie ne tient qu’à un fil…
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MessageSujet: Re: "Love","Aimer" avec un grand A [PV. Philip Conner]   "Love","Aimer" avec un grand A [PV. Philip Conner] Icon_minitimeSam 13 Déc - 2:13

To Heal me ?

Allait-il vraiment le guérir après l’avoir briser ? Peut-être que Zachary s’imaginait le pire, peut-être, mais… N’avait-il pas été témoin d’atrocité en ce lieu ? Il avait vu des invités revenir de séances de tortures avec la peau en lambeau. Il en avait vu revenir avec les bras et les doigts en des angles impossibles… Brisés. Il en avait vu venir avec ses orteils coupées. Il en avait vu revenir avec le visage ensanglanté. Il avait aussi vu des spectacles dégoûtant. Il n’était sur qu’il avait envie de finir comme eux… Et pourtant, c’était tous leur destin un jour où l’autre ici. Il n’y avait rien d’autre pour eux. S’il était encore fou de croire en Noah, il préférait quand même mettre les chances de son côté pour être dans un état moins… pitoyable. Il savait que chaque blessure lui donnerait vie, oui, mais il savait aussi qu’il aurait mal en même temps de prendre vie. Les deux s’accompagnaient. Alors… Puisque la balle était dans son camp aussi bien s’en servir. Philip le voulait, lui. Et lui, il… il… Il voulait Philip ? Il voulait Philip… et Philip… Philip lui donnerait une chance de parvenir jusqu’à Noah. C’était là son seul salut alors aussi bien tenté le tout pour le tout. Dire qu’il était résigné n’était pas le mot juste pour qualifier son état. Il faisait certain sacrifice oui, mais… Il aurait sa part de bien là dedans. Ce serait Philip et,… Il préférait que ce soit lui plutôt que passé à plusieurs correcteurs qui lui en veuille. Philip ne le laisserait pas filer d’entre ses doigts. Il ne laisserait pas un autre correcteur s’occuper de lui. Zachary ne connaissait pas vraiment Philip, non, mais… Il en avait le sentiment.

Restait à savoir…
Philip le guérirait-il ?
Philip le reconstruirait-il ?
Ou préférerait-il qu’il soit brisé ? Presque pour mort ?

Il voulait que Philip le remette en place… le remette en état…
Il souhaiterait que ce soit le cas.

S’il manquait de courage en général… et surtout face à Philip, il lui suffisait de se répéter le nom de Noah pour trouver la force de raisonner… relativement normalement pour agir… relativement normalement. Zachary voyait… Il voyait le sourire sur les lèvres de Philip. Il avait envie de lui faire mal… de le tuer presque… pour s’empêcher, lui, Zachary, de le désirer autant ! Mais…

Pour Noah.
Oui
Pour Noah

Zachary Colin se le répétait. Pour Noah, il ferait n’importe quoi ! Il n’avait qu’à… ne pas trop jouer avec le feu… Non ? Il doutait que cela éteigne rapidement le feu brûlant qui portait le nom de Philip Conner. Il tomberait dans le panneau d’accord, mais c’était… un plan. Et… pour Noah, il essaierait de ne pas trop… savourer ? C’était une situation dégoutant. Sa propre personne l’écœurait, mais… Noah saurait le rebâtir de A à Z. Noah saurait l’écouter. Noah saurait comprendre. Noah saurait… Il suffisait d’y croire… Essayer d’y croire même si une part de son être cri que c’est un rêve que d’y croire. Il ignora de son mieux le regard de Philip qui l’empêchait de continuer de se persuader… de se mentir, peut-être… Ce regard là le poussait à revenir par en avant encore de mettre sa main derrière sa tête pour l’approcher de la sienne… pour forcer ses lèvres à venir goûter les siennes. Il devait résister. Et…

Il résista.

Il y parvint même si Philip était… vraiment proche. Il le dû à Philip, lui-même. Il dû à Philip d’être aussi…. Rapidement refroidi. Les paroles de Philip se rendirent à son cerveau, oui, mais parmi une prière qui se constituait de deux mots : « Pour – Noah » Cela l’empêcha un temps… Très court. Car la flamme qui le consumait depuis… depuis l’arrivé du correcteur, presque, se ralluma dès que Philip se montra délicat à sa peau… à son oreille. Il alla se dégager, mais fit aussitôt prit au cou par Philip. Ce ne fut pas la pression de Philip qui fut la cause de sa panique, non, ce fut surtout l’impression d’être prisonnier entre ses mains trop forte, mais… Il se répéta le nom de Noah… Jamais Noah ne lui aurait fait ça… Jamais ! Il ne voyait pas pourquoi il s’obstinait à dire qu’ils se ressemblaient… Oui, mais pas sur la violence… Absolument pas ! Il ferma les yeux… pour ne pas regarder Philip. C’était trop le visage de Noah et il ne voulait pas le voir quand il sentir la pression se faire sur son cou et quand il sentir l’air ne plus atteindre ses poumons. Il chercha son souffle en vain… Il s’agita sous les doigts de Noah, mais il garda obstinément les yeux fermés pour chasser l’impression que c’était Noah qui lui faisait du mal… Non. Non. Non. Ce n’était pas Noah, mais bien Philip !

La voix… la menace… c’était Philip ! Philip Conner !
Rien à voir avec Noah…

Les répliques lui brûlaient les lèvres, mais aucun son ne sortir de sa bouche sauf l’espèce de sifflement de son souffle qui manquait… et enfin, il but respirer. Au début, il eut du mal à s’habituer à l’air comme si c’était nouveau, mais il inspira fortement. Il était question de vie ou de mort. Et pourtant, cela ne semblait pas vraiment l’aider… Il continua encore… et encore. Il ne se rendit même pas compte qu’il était maintenant écrasé contre le torse de Philip même avec l’espace nécessaire pour respirer, cette fois. Il demeura un moment immobile à seulement respirer fortement et bruyamment en serrant entre bras… Philip. Il serrait l’auteur de son malaise comme s’il eut pu l’aider, mais… Il cherchait son souffle, il n’y avait rien à faire. Lorsqu’il eut reprise un souffle… normal, il demeura quand même un moment immobile. Il ferma les yeux un temps… Il n’était pas trop mal là… En fait, il était bien. Il ne voulait plus se lever. On lui caressait les cheveux et il entendait le cœur de Philip battre près de sa tête mêle à son propre battement de cœur encore un peu rapide…

Et la voix de Noah retentie : « I’ve got something for you ! » Noah ! Il s’entendait répondre joyeusement : « Oh yeah !?! What is it? » Les images s’imposèrent tranquillement à son esprit… Il entrait dans l’appartement en vitesse pour rejoindre Noah sur le canapé… Simplement pour entendre: « You’ll see… » « Nooooo, I want to know, now! Show me!” Un soupire léger et amuse de Noah suivit d’un “Alright then… It’s on the table…” Aussitôt, il se levait pour filer dans la cuisine et… trouver une unique clef sur la table… Il pouvait presque sentir la chaleur qu’il avait sentit à ce moment… le sourire sur ses lèvres… La joie… Elle lui semblait tellement lointaine…

Noah !

Zachary Colin se dégagea brusquement jusqu’à sentir le miroir froid dans son dos. Il demeura immobile un court moment… Le temps de replacer ses idées dans sa tête… Philip venait de l’étrangler… ou presque. Il était là… pour Noah ! Il se leva alors assez… soudainement. Rapidement. Dans une même motion, il fit glisser son boxer sur ses jambes jusqu’à remplacer la serviette qui le mettait si… nu et vulnérable. Il contourna Philip sans lui accorder un regard… pas pour être hautain, mais pour perdre de sa soudainement… Force ? La force qui le poussait à se tenir debout… qui le poussait à défendre son point !

Mais… c’est Noah qui lui donna la force de dire sans trembler, sans murmurer et sans avoir peur de quoique ce soit pour agacé Philip… ne serait-ce qu’un peu avec un ton déterminé et sur de lui insistant sur chaque mot:


-When it is up to Noah, I do not know the meaning of limits because I do not have limits !

Il s’approcha du banc où se trouvaient ses vêtements. Il ne regarda pas Philip… Il ne savait même pas s’il était derrière lui près à lui faire du mal pour son arrogance ou quoi que ce soit. Rien. Il se pencha seulement pour enfiler ses pantalons par-dessus les fameux boxers marine qu’il avait enfin réussit à enfiler après… après tout ça.

- I swear, I’ll return to him! I’ll do everything to make this wish come true. I’ll die trying if I need to...

Sa place était avec lui… Peu importe où. Peu importe dans ce monde où dans un autre… Simplement ensemble ! Ça, il se le répétait… mais pourtant, il n’y avait jamais vraiment crû à l’extérieur… Il voulait y croire. Aveuglement. Follement. En fait, il avait un peu peur de miroir.
Il attacha ses pantalons… se dirigeant vers le miroir d’une démarche décidée, mais… Il s’arrêta. Non. Il ne voulait pas se voir. Il ne devait pas se voir… Il serait malade. Là, il le sentait avant même que ça arrive… Il ne baissa pas le regard sur ses jambes, il sentit seulement les pattes sur ses jambes… Il ferma les yeux… Il lui semblait que… soudainement, il se sentait plus faible… plus faible que tout à l’heure, même. Il continua à avancer… lentement… Jusqu’à arriver près de la porte, il devait s’éloigner des miroirs… Il ne devait pas voir… Il sentait déjà sa bouche se remplir de salive… Non, Non, non… Pas maintenant. Pas devant Philip encore… Il lui sembla que la porte était toujours plus loin… ses doigts ne semblaient jamais capable d’atteindre la poigné… Sa vue s’embrouillait… et il compris rapidement que ce n’était pas seulement en lien avec ses hallucinations qui causerait surement des blessures sur ses jambes encore… Pourquoi ? Il ne comprenait pas exactement. Cela dit, une fois, à l’université, ils avaient étudié des cas de stigmates… Et, il en était venu à cette conclusion… Il aurait plein de petit point rougeâtre… comme des morsures, mais… Il n’y aurait rien et sa peau ne serait pas vraiment abîmer… Ils étaient maintenant sur ses cuisses…. Il les chassa rapidement de la main et continuant de vouloir touché la poigné de l’autre. Il l’effleura du bout des doigts puis, l’embrouillement fut soudainement de pire en pire jusqu’à être le néant accompagné par une chute. Son corps ne réagit plus… Il eut brièvement conscience de tomber par terre… A peine. Une sorte d’aperçu… La seule douleur qu’il eut fut à la tête… Il ne sut même pas si elle eut eurté le mur ou les carreaux du plancher… en tout cas, elle lui fit un mal de chien le temps de sa… consciente parce qu’après… plus rien.
Le trou noir.

Il s’écrasa…

Son impression de force soudainement était vraiment… ratée.
Vraiment!

...Noah ?
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MessageSujet: Re: "Love","Aimer" avec un grand A [PV. Philip Conner]   "Love","Aimer" avec un grand A [PV. Philip Conner] Icon_minitimeMar 30 Déc - 2:37

Il appréciait lorsque Zachary ne montrait pas les dents, lorsqu’il se laissait faire tout simplement. Comme en ce moment, en fin de compte. Il aimait sentir le jeune homme contre lui, il aimait le caresser doucement. Bien sûr, il préférait les jeunes personnes avec du caractère… mais il appréciait bien les courts instants où elles mettaient les griffes de côté, fatiguées et vulnérables. À ce moment, il pouvait en faire ce qu’il en voulait ou presque…

C’est avec surprise qu’il remarqua, lorsque Zachary se déroba à son étreinte, qu’il ne l’avait pas encore assez exténué pour le rendre complètement manipulable. Il était peut-être petit et légèrement maigrichon, mais Conner avait vu des garçons se livrer à lui, avec facilité et abandonner ce combat qui leur semblait perdu d’avance, beaucoup plus tôt.

Mais.. Il n’était pas fort. Il était têtu, incroyablement têtu. Il faisait à sa tête, il se tenait pour ses convictions, ses idéaux, ses espoirs. Pour Noah. Il s’accrochait à lui, il s’accrochait à cet homme comme si il l’était… et il devait l’être, la seule petite parcelle de lumière qui réussissait à percer l’obscurité oppressante, que lui-même et le manoir Emerson, représentait pour l’artiste. Cet homme représentait la lumière, oui. L’espoir, la solution, la porte de sortie, le sauveur.

C’est idiot, tellement idiot de penser de telles choses. Il avait envie de lui dire, de lui crier. Il n’écouterait pas de toute façon. Comme pouvait-il le sauver? Comment pouvait-il savoir que cet endroit horrible existait? Comment pouvait-il devenir que des personnes sur cette planète était assez démentes et sadiques pour mettre sur pied une prison aussi dégoûtante? Comment pouvait-il découvrir que ces personnes lui avaient arraché son amant? C’était un secret, un secret tellement bien gardé. Tous, dès qu’ils mettaient le pied ici, devenaient des prisonniers de cet endroit sordide et n’en ressortaient jamais. On les croyait disparus, voir morts. En vacance? En prison? Certaines personnes devaient avoir essayés de rechercher quelques uns d’entre eux, en vain. Ils avaient tous cessé d’exister, tous.

Ils vivaient, oui. Pour le manoir.

Comme si Noah allait venir sur son grand cheval blanc l’arracher des ses griffes, un beau matin… C’était idiot. Mais il ne pouvait pas vraiment lui reprocher de croire…

Avait-il réellement le choix? Ou était-ce tout ce qui lui restait à faire ?
Tout ce qui restait de lui..

Philip se perdait doucement dans son esprit embrumé par toutes les manigances qui s’y préparaient doucement alors qu’il regardait du coin de l’œil Zachary enfiler ses charmants boxers marines qui lui avaient dérobés tout à l’heure. Lorsque le jeune homme passa à ses côtés à une vitesse considérable qui eut l’effet de déplacer quelques mèches de cheveux qui tombèrent sur son doux visage, Philip ferma les yeux doucement et sourit alors qu’il laissait les paroles de Zachary résonner dans la salle de bain silencieuse et froide.

Lorsqu’il s’agissait de Noah.. Il n’avait aucune limite, hein?

Il ricana doucement, d’un rire presque inaudible. Avant qu’il puisse dire quoi que ce soit, Zachary prit encore une fois la parole… Philip ouvrit finalement les yeux lorsqu’il termina sa phrase. Il avait parlé sur un ton décidé, complètement sur de lui. Noah… Il en ferait des choses pour ce Noah. Cette conviction, même dans la mort, réussit à capter l’attention du correcteur. Pouvait-on réellement aimer quelqu’un au point d’aller jusqu’à braver la mort? Il n’en avait aucune idée et il ne le saurait sûrement jamais…

Il préférait douter, mais il n’arrivait pas à en rire.
Puisqu’il ne savait pas..

Il resta silencieux, pour une fois. Il le regarda seulement, à travers les quelques mèches de cheveux qui voilait son regard de fauve. Il le suivait doucement, alors qu’il remarquait que quelque chose clochait de plus en plus dans le comportement du jeune homme. Il semblait troubler, déstabilisé. Son syndrome, sûrement. Il l’oubliait, il l’oubliait toujours. Zachary était tout ce qui était de plus normal, de plus sain, de plus innocent, de plus pur. Il oubliait toujours qu’on lui avait injecté quelque chose qui se frayait doucement un chemin en lui pour le briser toujours et encore. Mais il… il n’était pas comme les autres. Pas encore… Il était cohérent, il était bon. Il… Il n’avait pas mérité cela. Il valait tellement mieux que lui.

Il chancelait alors qu’il se dirigeait vers la porte afin de quitter les douches le plus vite possible. Alors qu’il était fort et insurmontable il y avait quelques secondes.. Il était maintenant faible, petit, vulnérable. Il se voyait en lui, ils étaient si semblables…

Philip se perdait encore plus profondément dans ses pensées… Alors qu’il se regardait à travers Zachary Colin, il se disait qu’il n’était pas plus fort, qu’il n’était pas meilleur, qu’il n’était pas pire. Qu’en faisant tomber Zach dans ses bras, en essayant de le posséder pour lui seul, corps et âme… Il tombait lui-même pour…

Ce qu’il aurait dû redouter arriva finalement. Le jeune homme aux yeux dorés perdit connaissance sous ses yeux. Avec une vitesse surprenante et saisissante, il posa sa main sur le banc et sauta avec agilité par-dessus l’obstacle qui le séparait de Zachary. Il se laissa atterrir en tombant sur le sol afin de glisser sur le sol et de rattraper son corps inerte à la dernier seconde alors qu’il allait s’écraser durement contre le sol. Il échappa un juron puisqu’il ne put empêcher le jeune détenu de se cogner la tête avec robustesse contre le mur blanc recouvert de céramique.

Il scruta rapidement son charmant visage qui semblait endormi et se rendit compte qu’il était bel et bien sans connaissance. Philip glissa ensuite avec précaution la main dans les cheveux pâles de Colin, afin de voir si il s’était sérieusement blessé. Il palpa et trouva une plaie, mais rien de très inquiétant.. Il retira ensuite la main de sa tête et vit du sang sur le bout de ses doigts.


- Shit..

Il essuya négligemment ses doigts tâchés de sang sur son jean et soupira. Il ne put s’empêcher de dire pour lui seul, profitant également du fait que le jeune homme était inconscient pour tenir de tel propos :

- Je n’ai même pas encore commencé avec toi que tu commences déjà à te blesser négligemment…

Philip changea alors de position et glissa l’un de ses bras sous le dos du jeune homme et l’autre sous le creux de ses deux genoux. Il prit bien soin que la tête de Zachary soit accoté contre son torse afin qu’elle soit retenue par quelque chose elle aussi. Sa main recommençait à lui faire mal et l’alcool lui montait légèrement à la tête… mais il réussit à se remettre sur pied et à cueillir le jeune homme du sol. En exécutant cette opération, il se cogna le coude contre le mur en chancelant alors qu’il avait le tournis et échappa à l’occasion une bonne centaine de jurons.

Une fois debout et stable, il sembla se calmer lorsqu’il jeta un regard au visage de Zachary, qui semblait endormi. Il avait la bouche légèrement entrouverte et ses cheveux encore mouillés encadraient parfaitement son visage qui paraissait tellement calme… Il semblait si innocent, blotti là contre lui. C’était d’un charme affreusement cliché mais…

C’était bien parfait comme cela.

Conner sourit et dit doucement, même si il ne pouvait pas l’entendre d’où il était en ce moment…


- You do have limits… But it looks like you can’t respect them, right?

Il secoua ensuite la tête d’un mouvement réprobateur et poussa la porte de la salle de bain du bout du pied afin de pouvoir sortir, précédemment entrouverte par l’adorable diva qui reposait maintenant dans les bras forts du correcteur.
Il s’aventura dans les corridors où il posa le regard sur une vieille horloge grand-père..

Il était 1 heure du matin.

Il se demanda ce qu’il allait faire de son malade lorsqu’il décida de l’amener jusqu’à son appartement afin de le remettre sur pied. Il s’engagea donc dans le corridor où se trouvaient les appartements du membre du personnel, vide à cette heure de la journée et qui se trouvait heureusement au même étage. Le jeune homme était assez léger mais sa main et son coude lui faisait de plus en plus mal, maintenant que l’alcool l’engourdissait toujours un peu moins. Il s’arrêta devant l’appartement numéro 8 et dû accoter le corps inerte de Zachary contre le mur et le tenir debout en le maintenant entre celui-ci et lui-même, alors qu’il cherchait ses clés avec difficulté. Lorsqu’il les trouva, il déverrouilla et entendit des bruits sur sa droite.

Ce n’était que le concierge, qui travaillait, bien sûr, de nuit.

Il reprit Zachary dans ses bras, à la façon d’une jeune mariée et fit un clin d’œil au vieil homme avant que la porte ne se referme sur eux.


[ HJ :Tu me laisses poster une petite mise en contexte dans mon appartement et on continue ça là-bas. Ça te va, mon choux ? I love you ]
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