Agony
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 Enfin dehors ! [PV : Adrian Dake]

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Toph Williams
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MessageSujet: Enfin dehors ! [PV : Adrian Dake]   Enfin dehors ! [PV : Adrian Dake] Icon_minitimeSam 30 Aoû - 11:44

La nuit. C’était sûrement la nuit pour que les couloirs soient si silencieux. Les cris de douleur étaient bien plus nombreux le jour. Le jour on pouvait entendre causer dans les couloirs, on pouvait entendre les fous halluciner à dix mètres à la ronde. Là, seuls quelques insomniaques se baladaient dans les couloirs. Des gens comme Toph à la recherche d’une occupation pour faire passer la nuit plus vite et qui n’arrivent pas à trouver le sommeil. Elle était toujours en chemise de nuit. La même chemise de nuit avec le motif effrayant du marteau, son rictus, son regard malfaisant et ses airs de bandes dessinées. Et par-dessus, la chemise bleue ouverte qui lui tenait chaud en cette nuit glaciale. Et il lui fallait mieux être couverte car là où elle allait, il faisait encore plus froid. Cette idée lui avait pris soudainement alors qu’elle ne pouvait pas fermer les yeux. Plus elle avançait, plus cette idée lui paraissait stupide. Elle ne s’arrêtait pourtant pas de marcher, silencieusement, laissant sa main glisser le long du mur. Elle était aveugle. Et elle avait l’habitude d’être plus raisonnable que ça. Le toit. Où était-elle aller chercher cette idée ? Seuls les suicidaires prenait la direction de cet endroit. Ou bien ceux qui avaient encore la capacité de pouvoir admirer les étoiles. Même si pour cela il fallait que le ciel soit dégagé. C’était le type d’information que l’écossaise ne possédait pas. La météo ne l’intéressait pas puisque jamais elle n’osait mettre le nez dehors. Et pourtant elle allait jusqu’au toit. Avait-elle eut soudainement envie de mettre fin à ses jours ? Non, aucune chance. Toph n’avait rien de suicidaire. Elle s’accrochait à la vie aussi fort qu’elle le pouvait, dans l’espoir qu’un jour elle recouvre la vue. Jusque là, elle supportait. Alors pourquoi ? Pourquoi avait-elle soudainement eut envie de monter jusqu’au toit. Peut-être juste histoire de découvrir un lieu qu’elle ne connaissait pas ? C’était encore la meilleure théorie. Mais bon. Elle pouvait très bien l’imaginer, ce toit. C’était suffisant d’habitude. Elle pouvait l’imaginer comme elle le faisait pour les jardins. Pour elle, ce n’était que ronces et marécages. C’était pourquoi elle avait décidé que jamais elle n’y mettrait les pieds.

Au bout de quelques minutes de marche devant les portes des chambres des autres invités, Toph sentit son pied cogner contre la première marche de l’escalier. Elle n’avait pas peur de tomber. Une marche après l’autre. C’était aussi simple que mettre un pied devant l’autre. Elle prit son temps pour monter l’escalier et ainsi atteindre le toit. Elle s’arrêta devant une porte qui lui semblait mener au toit. Elle pouvait sentir l’air froid passer sous la porte et cogner contre ses pieds nus. Elle hésitait. Elle se demandait s’il n’était pas plus raisonnable de faire demi-tour et continuer à errer dans le manoir. En même temps, une autre pensée lui traversa l’esprit. Sans doute que le personnel ne devait pas souvent venir ici. Elle n’entendait pas souvent parler du toit. Peu d’invités s’y aventuraient. Ici, tranquillité garantie. Ici, elle pourrait attendre l’aube -et l’heure du petit-déjeuner par la même occasion- sans être dérangée. Finalement, elle pris sa décision : elle remonta la fermeture-éclair de sa veste avant d’ouvrir la porte. Une légère brise vint dégager les quelques cheveux devant le visage baissé de cette grande perche écossaise. Cela faisait une éternité qu’elle n’avait pas sentit le vent sur son visage, aussi froid soit-il. Elle releva la tête pour mieux sentir la brise caresser ses joues. Elle aurait presque pu en sourire, dis donc ! Cette porte donnait sur un petit plat, peut-être aménagé pour éviter un malheureux accident aux invités. Peut-être y avait-il des barrières pour éviter une malencontreuse chute. Toph n’avait pas vraiment envie d’aller vérifier. Elle referma la porte grinçante derrière elle. Pour le silence, c’était raté. M’enfin, ce n’était qu’un petit grincement de rien du tout. Un bruit bien désagréable mais heureusement qui ne dure pas. Une fois la porte bien refermée, le seul bruit audible était le vent qui sifflait dans ses oreilles.

Toph coinça une mèche brune qui lui chatouillait le nez derrière son oreille avant de tâter autour d’elle pour chercher un mur. Ses bras bougeaient dans le vide, tendus à la recherche d’une surface dure. Elle souhaitait s’asseoir. Elle avait l’habitude de s’asseoir contre un mur et de ramener ses genoux contre son corps squelettique. Elle n’aimait pas ce corps fragile, ce grand corps qui se brisait au moindre coup. Elle n’aimait pas sentir ses côtes lorsqu’elle était dans cette position. Pourtant, elle passait la majeure partie de sa journée assise ainsi, à calculer le temps qu’elle a passé dans ce désespoir. Cela ne la rendait que plus malheureuse mais pourtant, elle continuait à espérer et à s’asseoir de cette manière.
A force de chercher, elle finit par cogner contre quelque chose. C’était bien trop chaud pour être un mur. Sans aucun doute, elle n’était pas toute seule sur ce toit. Toph, jusqu’alors calme et tranquille se mit à paniquer. Elle ne savait pas qui. Si c’était un membre du personnel qu’elle ne connaît pas ? Ces derniers temps, il y avait pas mal de nouveaux dans le personnel. Elle fit un pas en arrière, et utilisa sa pauvre petite voix terrifiée :


- Qui est là ?
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MessageSujet: Re: Enfin dehors ! [PV : Adrian Dake]   Enfin dehors ! [PV : Adrian Dake] Icon_minitimeSam 30 Aoû - 13:35

Il faisait noir dans le manoir et tout n'était que silence. La nuit était là depuis il ne savait trop quand et dans son lit, Adrian n'arretait pas de se tourner dans tous les sens. La journée qu'il avait passé avait été différente des autres. Il avait eu la chance de ne pas encore subir la violence d'un correcteur mais il avait commis la bêtise de rendre visite à cet infirmier maudit. Une visite qu'il avait choisi mais qu'il avait immédiatement regretté dès que la porte du lieu de travail du schtroumph s'était ouverte. Et il avait eu raison de redouter cet entretien. Malheureusement d'ailleurs. Il ne pensait pas que dès le début, il aurait pu se montrer pervers à ce point là. Pas pervers dans le sens où il lui avait demandé de se déshabiller -Adrian aurait peut-être même préféré ce traitement-. Pervers dans le sens où comme les correcteurs, il avait deversé son mal sur une victime innocente. Et dans les draps blancs de son lit, Adrian transpirait beaucoup trop pour la saison fraiche. Il ne vomissait plus et c'était déjà ça. Il avait pourtant espéré pouvoir en profiter pour dormir mais c'était avoir trop d'espoir.

Et il finit par en avoir marre de rester ainsi, à contempler le plafond. Il n'avait pas changé depuis la veille. Toujours pas. Alors il se leva. Et histoire de ne pas paraitre pour un obsédé aux yeux des autres insomniaques, il enfila un sweat noir à même sa peau nue ainsi qu'un vieux jean gris. Il garda ses pieds déchaussés et ne prit pas la peine d'enfiler des chaussettes. Il se disait que pieds-nu, il serait le plus discret possible. Et il n'avait surtout pas envie d'attirer l'attention sur lui. Ah ça non. Peut-être que l'infirmier se baladait lui aussi dans les couloirs et même si c'était peu probable qu'Adrian tombe nez à nez avec lui, il préférait ne pas attirer l'attention sur lui. C'était préférable bien que surement très bête. C'était le milieu de la nuit, ni le début, ni la fin. Le soleil ne venait pas de se coucher et il n'allait pas apparaitre timidement dans l'instant. L'infirmier devait surement dormir à cette heure là, il n'était probablement pas de garde. Oui, depuis le début, ses pensées étaient occupées par ce taré. Mais il en était presque traumatisé et il s'en voulait d'avoir cédé à sa curiosité le matin même. Il n'avait d'ailleurs même pas pris la peine de lui demander son nom qu'il n'avait pas entendu la veille. Il haussa les épaules comme pour lui même et sans regarder si son compagnon de chambre était là ou pas, il ouvrit silencieusement la porte même si comme d'habitude, elle grinca légèrement...

Il se balada comme à son habitude dans les couloirs, longeant les murs. Mais cette fois ci, il prit la direction opposée à l'infirmerie. On n'était jamais trop prudent. Adrian comme les autres qui vivaient aussi la nuit respectait le silence installé. Ceux qui dormaient avaient surement la chance de pouvoir éviter les malheurs de ce manoir et il ne voulait pas troubler cette paisibilité... Même s'il y avait surement quelques malheureux qui même dans le sommeil, se retrouvait dans un endroit inquiétant. Les cauchemards... Quelle horreur... Ses pas le portaient il ne savait trop où et une fois qu'il passa le niveau des chambres, il ouvrait un peu toutes les portes comme bon lui semblait. Et puis il tomba sur une qui donnait sur des marches. Il ne la referma pas, préférant éviter un deuxième grincement. Il ne pensa même pas une seule seconde que dans le noir, quelqu'un qui ne ferait pas attention pouvait se la prendre en pleine face. Lentement, il gravit quelques marches, dans un état encore nauséeux. C'était horrible. Affreux. Il detestait être souffrant. Et être dans un tel état à cause de quelqu'un, c'était encore pire que d'être malade contaminé par une épidémie... En haut, il y avait encore une porte qui comme la précédente, grinca. Cette fois ci, il la referma pour éviter que le vent qui venait de le prendre par surprise s'engouffre dans les pices du bas. Qu'est ce qu'il était prévoyant. Il s'en félicitait presque.

Il resta quelques instants presque hébété par ce souffle glacé. C'était raffrichissant et le sweet qu'il avait enfilé n'était pas de trop. Ses pieds, en contacts avec le sol dur et froid n'allaient pas tarder à le déranger mais qu'mporte. Il était au dessus de ça. Ce n'était pas des pieds qui souffraient du froid qui allaient lui ordonner de redescendre. Il n'obéissait à personne. Et alors qu'il restait ainsi à savourer cette fraicheur, il décida de se déplacer pour essayer de voir si une quelconque ville était dans les parages. Il dut faire deux trois mètres avant de se rendre compte qu'à part les étoiles, rien n'éclairait l'endroit. Il n'y avait rien. C'était desespérement vide. S'il venait en journée, il ne faisait aucun doute qu'il ne verrait certainement qu'une forêt sombre, surement remplie de loup pour ajoute une note dramatique au tableau. Il était donc fichu. Il resta alors accoudé contre le mur et perdu dans ses pensées pessimistes, il entendit la porte grincer. Et ce n'était pas à cause de lui. Zut alors. Il voulait agoniser tranquille et seul. Et alors qu'il essaya de se tasser contre le mur, la jeune arrivante -Adrian devinait ses longues mèches de cheveux- sembla reproduire le même schéma que lui un peu plus tôt. A savoir savourer le souffle du vent.

Puis elle sembla vouloir bouger et presque comme un pantin, placa ses bras avant son torse, comme pour essayer de se guider. Ouais, d'acord, il faisait sombre mais quand même, le mur se devinait facilement. Il ne fallait pas exagérer non plus. Mais cette forme s'avancait vers lui et Adrian ne bougeait pas. Quand même, elle allait bien le voir et changer sa trajectoire non ? Non ! La jeune fille le percuta. Ah bah ça. Elle ne l'avait pas loupé. Et avant qu'il n'ait le temps de lui dire que ça n'allait pas de déranger les gens ainsi, elle le questionna en même temps qu'elle recula. Eh oh ça va hein. Fallait pas reculer comme ça, il n'allait pas la manger non plus. Il laissa passer une seconde avant de prendre la parole. Il n'allait pas non plus lui répondre alors qu'elle venait de s'excuser. La moindre des choses, c'était d'abord de s'excuser.

"Il me semble que quand on bouscule quelqu'un, la première chose à faire n'est pas forcément de le questionner sur son identité. Alors je retourne la question."

Puisque lui, à part le fait d'être désagréable, il n'avait rien à se reprocher.
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MessageSujet: Re: Enfin dehors ! [PV : Adrian Dake]   Enfin dehors ! [PV : Adrian Dake] Icon_minitimeSam 30 Aoû - 15:40

Il y avait bien quelqu’un en face d’elle. Malheureusement, il n’y avait aucun moyen de savoir si c’était un invité ou bien un de ses monstres qui font subir les pires tortures aux pauvres malheureux qui habite cette prison. Elle voulait savoir à qui elle avait affaire. Non pas pour savoir si elle devait se méfier ou pas mais à quel degré il lui faudra se méfier. Un invité égal un fou désespéré et qui n’a plus rien à perdre alors qu’un membre du personnel égal un fou qui est payé à torturer. Choisissez l’option que vous préférez. Il est vrai qu’elle préférerait largement avoir affaire à un invité. Mais ça, aucun moyen de le vérifier. A moins que cette personne veuille bien donner son identité. Pour elle, cela semblait naturel de savoir ce type d’informations avant toute chose. Une seconde de silence passa avant la réponse de l’inconnu. Une seconde qui laissa l’angoisse monter en Toph. Au timbre de sa voix, Toph devina que c’était un homme qu’elle avait en face d’elle. Et apparemment il ne voulait pas l’éclairer et peut-être même la rassurer par la même occasion. Monsieur voulait des excuses. Toph n’en croyait pas ses oreilles. Sans doute que de son point de vue, les excuses passaient en première. Pour notre squelette ambulant, c’était tout autre chose. Mais elle ne pouvait pas prendre de risque. Quelqu’un de trop impulsif pourrait sans doute la frapper si elle ne s’excuse pas. Et si jamais c’était un membre du personnel… Toph ne voulait pas prendre ce risque. Si seulement elle n’avait pas paniqué ainsi, elle aurait peut-être pu se faire passer pour muette. Elle le faisait souvent pour avoir la paix. Voyant qu’elle ne pouvait pas parler, les gens la jugeaient de mauvaise compagnie et repartaient direct d’où ils venaient. Là, pour le coup, c’était un peu râpé. Alors autant faire ce qu’il demande. Il était clair que dans l’ignorance, cette grande fille était bien docile. Demandez-lui de vous décrochez la lune en la menaçant, croyez-moi qu’elle mettra tout en œuvre pour ne pas être blessée, quand bien même elle fut certaine que c’est impossible. Malgré tout, Toph avait toujours eu un certain mal à s’excuser. Elle préférait être froide, et sembler moralement intouchable. Malheureusement, ils étaient forts, elle était faible :

- J-Je suis désolée !

Elle fit un autre pas en arrière. Elle voulait mettre de la distance entre elle et lui. Elle ne voulait pas qu’il l’approche. Sinon il allait la frapper, c’est sûr. Sa voix désagréable montrait qu’il était énervé. Il allait se défouler sur elle, elle en était sûre. Vraiment, qu’elle idée elle avait eu de monter ici. Maintenant elle allait servir de bouc émissaire à ce dégénéré. Qu’il soit invité ou membre du personnel ne changeait rien à présent. Il avait trouvé plus faible que lui et allait mettre tous ces malheurs sur le dos de cette fille qui ne s’était même pas excusée après l’avoir bousculé. Elle était finie. Elle avait pu profiter un peu de la brise. Le vent ne lui apportait plus rien, elle ne sentait plus ses pieds engourdis par le froid. Seul restait cette crainte qui peu à peu se transformait en terreur. Plus elle y pensait, plus elle avait peur à l’idée de souffrir encore. Plus encore, comme si on avait décidé que ce n’était pas assez, Toph était debout, seule. Il n’y avait rien autour d’elle. Elle ne pouvait pas s’appuyer, nulle part. Elle ne savait plus où elle était, elle perdait tout contrôle sur la situation. Elle qui ne voyait rien redoutait le moment ou elle sentirait le poing de cet homme brasser l’air et se diriger vers elle. L’écossaise n’avait aucune échappatoire. Elle était perdue sur ce toit, elle ne savait plus dans quelle direction était la porte. Étrangement elle se demandait quand même si c’était un invité ou un membre du personnel. Elle n’était pourtant pas genre à chercher plus de problèmes qu’elle en a déjà. S’il n’appréciait pas qu’elle répète sa question ? Quelle idiote elle faisait ! Habituellement elle faisait si bien celle qui s’en fout. Elle s’accommodait si bien de ne pas savoir. Elle baissa son visage qu’elle avait jusqu’alors gardé inutilement relevé. Après tout, regarder son bourreau en face ne lui servait pas à grand-chose. En temps normal, ce type de pensée l’aurait fait rire. Malheureusement ce n’était pas vraiment le moment et Toph n’avait pas du tout envie de rire. Elle avait envie de répéter sa première question, aussi idiot que c’était. Même si son regard n'exprimait rien, le tremblement de sa voix ne trompait pas, elle était bel et bien paniquée :

-V-vous êtes un correcteur ?

Pourquoi un correcteur précisément, va savoir. Toph supposait qu’à cette heure il était plus probable de tomber sur un correcteur qui surveillait les quelques invités qui se baladaient dans les couloirs. Quoique bonjour l’efficacité à surveiller sur le toit… Peut-être alors l’avait-il prise pour cible depuis le début. Aussi silencieux et agile qu’un chat qui surveille sa proie, il l’avait suivie jusqu’au toit pour ne pas que ces cris de douleur réveille de potentiels témoins ! Non, c’était stupide. Voilà que la panique lui faisait penser n’importe quoi. Toph était pourtant beaucoup plus maligne que ça. Après tout, s’il l’avait suivie, elle aurait entendue le grincement de la porte. Jamais elle n’aurait pu rater un tel bruit. Et puis qui s’occupe des cris des invités maintenant ? Nan, c’était stupide. De toute façon, maintenant que c’est dit, c’est dit. Et puis c’est dit poliment. Elle n’avait pas oublié le vouvoiement. Après tout sait-on jamais… Quitte à tenter le diable, autant le faire prudemment. C’était idiot, mais en ce moment, le moindre petit espoir suffisait à rendre l’acte moins effrayant.
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MessageSujet: Re: Enfin dehors ! [PV : Adrian Dake]   Enfin dehors ! [PV : Adrian Dake] Icon_minitimeSam 30 Aoû - 19:31

Dehors, sur ce toit glacé, les deux jeunes individus semblaient seuls au monde. Mais ce n'était qu'une impression. Peut-être que sous ses pieds gelés se passaient une scène affreuse. Un invité, tel que la jeune fille qui semblait fortement pertubée, venait de bousculer un membre du personnel. Et ce même invité, pour son inadvertance et sa soit disant arrogance subirait un chatiment presque aussi horrible que s'il avait tué le président des Etats-Unis. Parlons en de ce président. Pourquoi ne venait-il pas les sauver tous ? Comment se faisait-il que les occupations de ce manoir passaient inapercues. Pourtant, cet édifice était voyant. N'y avait-il pas des visites pour voir s'il n'y avait pas des meubles contrefaits ou autre ? N'importe quoi pour que quelqu'un sache qu'ici, des gens souffraient sans rien avoir demandé. Oh oui. Pas un seul des invités n'étaient épargnés. L'angoisse était présente partout. Elle se glissait partout, se faufilait dans le moindre recoin sombre, à l'abri de tout regard. Et ce toit ne faisait pas exeption à la règle. Adrian eut ses excuses voulues et pourtant, ça ne lui apportait rien. Elles étaient surement lachées par quelqu'un qui comme lui, ne voulait pas s'attirer les ennuis et voulait rester seul. Pas de chance. Un des deux s'était trompé de jours. Un des deux auraient du venir la veille. Ou alors, aurait du choisir le lendemain pour venir prendre un bol d'air frais revigorant. Mais aujourd'hui, c'était le jour d'Adrian. Il se sentait encore nauséeux, presque comateux et seul le vent parvenait à le tenir à peu près en course. Dommage jeune intruse. Aujourd'hui, c'était son toit.

Mais la jeune fille accompagna ses excuses par un second mouvement en arrière. Si à chaque phrase qu'elle disait elle avancait ainsi, elle n'allait pas tarder à tomber dans le vide... M'enfin, Adrian était là pour la prévenir, parce qu'il ne fallait pas croire mais il se souciait un minimum des autres. Et voir cette fille tomber devant lui ne l'arrangerait certainement pas mentalement. Au contraire. Chaque jour, il verrait son visage surpris lorsqu'un de ses pieds auraient touchés le vide. Mais ne parlons pas trop de malheur. Elle était toujours là. Elle était encore vivante et sur une surface pleine. Et pour le moment, elle ne semblait toujours pas décidé à esquisser le moindre geste pour mettre encore plus de distance entre lui et elle. Bon. C'était déjà ça. Parce que mine de rien, il faisait noir et Adrian ne discernait pas tout à fait les rebords du toit. D'ailleurs il pensait, pourquoi avait-il pensé qu'il verrait son visage au moment de sa chute ? C'était n'importe quoi. Il faisait sombre. Jamais il ne pourrait voir les expressions qu'exprimerait l'adolescente au moment fatal. Enfin. Pensons à autre chose. Ne soyons pas pessimiste. Avancons souriant vers l'avenir... Que de connerie. Il n'avait plus de futur. Ils étaient tous condamnés. Adrian remarqua qu'il n'avait même pas exprimé la moindre parole pour annoncer qu'il acceptait ses excuses. De toute façon, à quoi ça aurait servi ? A part se faire bien voir, à rien. A son humble avis, ni l'un ni l'autre n'avait décidé d'aller sur le toit pour espérer engager un semblant de conversation. Si l'un des deux avaient eu envie de parler pour se donner l'impression de faire quelque chose, il serait allé n'importe où mais pas ici... Il avait l'impression que ses pensées étaient toujours les mêmes mais bon. Tant pis. Heureusement que personne n'en avait conscience.

Et puis d'une voix paniquée, elle répondit à sa question par une autre. Pour agir ainsi, elle devait vraiment être terrifiée. De quoi avait-elle ainsi peur ? Elle semblait presque tétanisée et Adrian allait bien s'étonner de voir que ses membres bien fins ne tremblaient pas. Remarque, peut-être qu'elle se faisait violence pour rester maître de son corps pour ne pas se briser. Elle semblait tellement... fragile. Et sa réponse le surprit quelque peu. Pourquoi le prendre pour un correcteur ? Il devait avoir l'air aussi paumé qu'elle alors pourquoi cette étrangeté ?

"Malheureusement non."

Et il se rendit compte de ses paroles que lorsqu'elles furent prononcées. Sa voix, même neutre, était teintée d'un ton empli de deception. Qu'est ce qui lui avait pris de répondre ainsi alors que précédement, il demandait lui-même des informations. Il perdait toute crédibilité là. C'était n'importe quoi. Incensé. Même si sa réponse en elle même était étrange quoique compréhensible. Effectivement, ici, d'après Adrian, être membre du personnel était préférable. Ce qu'il ne savait pas, c'était que l'histoire de ces mêmes membres n'étaient pas souvent roses. Mais ce passé n'expliquait en rien les actes qu'ils osaient faire à plus petit que soit. Ce passé ne pouvait pas les excuser pour de tel comportement. C'était inhumain. Et ces gens devaient être salement déséspérés pour faire un boulot pareil. Ou alors juste plus fous que les invités. Leur comportement ne pouvait être pardonné. Et Adrian les méprisait juste ces gens qui par simple plaisir -ou par soit disant interêt professionnel- détruisait les gens. Allez hop. J'ai envie d'être méchant aujourd'hui. Et avant que la jeune inconnue n'essaie de répondre à son commentaire, il ajouta :

"Je te déconseille de reculer encore. Tu vas finir par tomber."

Il préférait prévenir que guérir. Elle lui répliquerait surement qu'il n'avait qu'à se meler de ses affaires mais c'était plus fort que lui. Il avait préféré l'avertir. Peut-être qu'elle était inconsciente et qu'il fallait que quelqu'un exprime les choses clairement pour qu'elle se mette à se rendre compte de la situation.
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MessageSujet: Re: Enfin dehors ! [PV : Adrian Dake]   Enfin dehors ! [PV : Adrian Dake] Icon_minitimeDim 31 Aoû - 9:26

Pourtant tout commençait si bien. Elle était montée jusqu’ici et pour la première fois depuis un mois, elle sortait hors du bâtiment. Pour la première fois depuis un mois elle pouvait sentir le vent dans ses cheveux. Alors pourquoi ? Pourquoi fallait-il que ce gars-là vienne tout gâcher ? Pourquoi fallait-il que lui aussi monte sur le toit pour on ne sait quelle raison ? Il ne pouvait pas faire comme tout le monde et rester dans son lit ? Quand bien même il soit un insomniaque, il aurait tout aussi bien pu faire comme les autres et rester à l’étage du dessous, à errer dans les couloirs du manoir. Pourquoi fallait-il qu’il se rende au même endroit qu’elle ? A bien y réfléchir, peut-être était-ce elle qui avait tout gâché. Après tout, c’est elle qui était arrivée en deuxième. Peut-être qu’il était tranquille, en silence et qu’il ne souhaitait en aucun cas être dérangé. De toute façon, à venir ici en pleine nuit, ça ne devait sans doute pas être pour taper la causette. Mais bon, Toph voulait rester ici. Elle voulait profiter de la brise. Il faut avouer que pour le moment, elle ne profitait pas beaucoup. Mais elle profitera lorsqu’elle sera contre un mur et qu’elle sera sûre que celui en face d’elle ne soit pas menaçant. Ca commençait à aller déjà mieux lorsqu’il annonça qu’il n’était pas correcteur. Et il n’y avait pas de doute à avoir, il n’était pas correcteur. Ça, Toph en était sûre. Elle avait décelé cette déception dans la voix du jeune homme. Sans parler du « malheureusement » qui indiquait bien qu’il aurait préféré être un correcteur. C’était compréhensible. Sans doute l’écossaise aurait aussi préféré être de ceux qui torturent plutôt que des torturés. Qui ne préfèrerait pas cette place ? Au moins, ce n’était pas un correcteur, ou sinon un très bon comédien. Il enchaîna avec une mise en garde. Elle allait tomber ? Elle en avait presque oublié qu’il y avait un vide non loin. Elle était tellement paniquée qu’elle ne pensait plus qu’à mettre de la distance entre elle et ce qu’elle avait immédiatement qualifié de « danger ». Voilà maintenant qu’elle n’osait plus bouger. Seules ses mains continuaient parfois à battre dans le vide, désespérément à la recherche d’un appui. Mais elle ne voulait plus faire un seul pas en arrière. Ni en avant. Elle était coincée. Derrière elle : le vide, devant elle : un inconnu. A droite et à gauche : elle n’avait pas envie de savoir :

- Donc… Vous n’êtes pas du personnel ?


Une question plutôt inutile mais Toph aimait être sûre. De toute façon, ça ne changerait rien. Elle ne pouvait pas lui faire confiance. Toph essayait de garder son calme et de réfléchir mais sa situation ne lui plaisait pas. Sa panique ne partait d’ailleurs qu’à moitié. Elle avait l’impression d’être en équilibre sur un fil, telle un funambule, et qu’à la moindre erreur, elle fera une chute mortelle de vingt mètres. A l’exception que là, elle n’était pas dans un cirque et il n’y avait pas de filet sous ses pieds. A chaque seconde, elle avait la sensation désagréable de perdre son équilibre. Elle ne pouvait pas fuir, en parfaite lâche qu’elle était. Elle ne savait pas où se trouvait la porte et il y avait cet obstacle en face d’elle. La jeune femme ne pouvait pas repartir et de toute façon elle ne le voulait pas. Après tout, il n’y avait pas écrit son nom sur ce toit, à ce gars-là ! Elle avait parfaitement le droit de rester ici si l’envie lui en prenait. Elle voulait rester à profiter de sa première brise et s’il n’était pas content, il n’avait qu’à s’en aller ! Bon, arrêtons de se disperser et concentrons-nous sur le problème actuel. Comment atteindre le mur ? Le seul capable de l’aiguiller était cette personne. La bonne blague ! Et puis quoi encore ? Elle n’allait pas lui demander de l’aide non plus ! Vous la voyez, elle, Toph Williams, demander de l’aide ? Surtout à un inconnu. Ce serait insensé ! Et puis elle se débrouillait très bien toute seule. Regardez ! Voyez comment elle reste sur place, littéralement tétanisée. Franchement, elle ne pouvait rien faire seule maintenant.

Mais elle était bête ! Plutôt que de rester debout en équilibre, pourquoi ne pas s’accroupir ? Ce serait tellement plus simple, avec deux appuis de plus. De toute façon, ce n’était pas comme si elle avait peur de paraître folle. Au yeux de qui ? L’autre gars ? Peu de chance. Aussi elle n’attendit pas plus longtemps et se baissa pour poser ses mains et ses genoux à terre. Le contact froid du sol ne la dérangea pas plus que ça. Le soulagement de sentir le sol sous ses mains était trop fort pour penser à autre chose.
Là, elle se sentait beaucoup mieux. Un mur serait préférable, mais faut pas trop demander non plus. Pour le moment, elle était accroupie et n’avait plus ce sentiment de déséquilibre et de danger imminent. Et encore mieux, elle n’avait plus besoin de demander d’aide. Ca ne la ferait pas avancer, mais au moins, en reculant elle sentirait le vide assez tôt pour s’en éloigner avant de tomber. Elle avait réussit. Malgré son désarroi, elle avait trouvé un moyen de se calmer. C’était tout un combat ça, de se calmer soi-même. Parce que réfléchir correctement en pleine panique, ce n’était pas une tâche facile. Du moins pour Toph. Après, elle ne se préoccupait pas de l’avis des autres. Voilà, elle avait trouvé une solution. Elle allait s’asseoir ici et guetter les mouvements de Monsieur-je-gâche-la-tranquilité-d’une-pauvre-aveugle. Lorsqu’il en aura marre de la voir assise sans bouger, peut-être qu’il finira par partir. Elle exécuta alors son plan et s’assit comme à son habitude, en ramenant ses genoux contre sa poitrine pour les retenir avec ses maigres bras :


- N’empêche, je me demande bien où est ce fichu mur…


A bah tiens, c’était malin. Voilà qu’elle avait pensé tout haut. Toujours à se dire que ce serait plus confortable avec un mur contre lequel s’appuyer. Ce n’est pas comme si se parler à elle-même ne lui arrivait jamais, bien au contraire. Juste qu’habituellement, il n’y a personne devant elle quand ça arrive. Qu’est-ce qu’elle devait faire maintenant ? A bah voilà, elle était bien là, à paniquer inutilement pour savoir ce qu’elle devait faire. La question ne devrait même pas se poser. On fait comme d’habitude, c’est-à-dire : rien. De toute façon, aussi surprise soit-elle, ce n’était pas comme si ça pouvait se voir.
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MessageSujet: Re: Enfin dehors ! [PV : Adrian Dake]   Enfin dehors ! [PV : Adrian Dake] Icon_minitimeDim 31 Aoû - 16:00

Mais qu'essayait-elle de saisir avec ces mains, toujours placées en avant de son corps. Ce n'était pas la peine d'essayer d'éviter Adrian ou autre, il n'attaquerait pas. Il était de toute façon bien trop mal en point pour esquisser le moindre geste d'attaque. Trop faible. Trop malade. Trop empoisonné. Il voulait avoir sa solitude et sa colère pour maudire tout ça, tout ce qui les entourait et les détruisait à feu lent. Les destructions étaient différentes et pourtant, toutes étaient efficaces... Même si parfois, la victime, bercée dans ses illusions, ne s'en rendaient pas compte. C'était misérable. Et puis de toute façon, il n'allait pas taper quelqu'un qui à priori était dans son camp. Et elle resterait son allié si elle n'était pas atteinte de la rage. Une fois, Adrian était passé un peu trop près d'une personne touchée par ce syndrôme et il avait failli s'en prendre plein la gueule. Ce n'était pas la faute du jeune homme si la personne était enervée et s'il avait recu un coup, il l'aurait très mal pris. Mais bref. La personne en face de lui ne semblait pas faire partie des membres du personnel vu son état de peur. A moins qu'elle n'ait recu une mission lui ordonnant de voir ce qu'Adrian faisait de ses nuits. Mais non. Il n'était pas assez important pour les gens prennent cette peine. Pour conclure, ils étaient donc dans le même camp et ni l'un ni l'autre n'avait un interêt particulier pour frapper l'autre. Tant mieux. Ainsi, il lui restait encore un peu de répit. Se battre maintenant était au dessus de ses forces.

Et puis encore une autre question sur son identité. Mais elle n'en avait pas marre ? Adrian savait très bien que tous les invités avaient peur des membres du personnel mais quand même, il ne fallait pas en faire une obsession. Et puis, même si Adrian était un membre du personnel, elle était quand même coincée. Il répondit à son interogation par un silence prolongé. Il n'avait pas envie de se fatiguer à satisfaire ses besoins d'information. Non. Là, il essayait juste de respirer calmement et d'aspirer le maximum d'air pour essayer de se rafraichir. Mais ça ne marchait pas vraiment... Malgré le vent pourtant glacé, il crevait de chaud. Mais s'il enlevait son sweet, il tomberait malade et il serait obligé d'aller à l'infirmerie... Donc merci bien mais non merci. D'un geste sur, Adrian placa ses mains dans ses poches et observa attentivement cette jeune fille. Après tout, maintenant qu'elle était, autant se divertir et ne pas l'ignorer. Et ça, le spectacle n'était pas décevant. Loin de là. La voir ainsi, se mettre à genoux était... occupant. Cherchait-il quelque chose qu'elle aurait fait tomber ? Ou perdu dans une éventuelle bataille dans l'après-midi ? Et la raison pour laquelle elle ne venait que maintenant était qu'elle avait préféré attendre tout ce temps de peur de tomber sur ces bourreaux. Non, c'était incensé. Et puis de toute façon, elle n'arrivait même pas à voir le mur sur lequel était accoudé Adrian alors retrouver un objet en plein noir, ce n'était pas la peine d'y penser. Non, vraiment. Quelle idée stupide. Et voilà qu'elle était assise sans qu'il n'y ait fait gaffe. C'était presque intriguant.

Et Adrian faisait face à cette jeune fille tout en se demandant comment se faisait-il qu'elle cherche le mur qui quand même, n'exagérons rien, était visible. A moins qu'elle ne parle pas de ce mur mais d'un autre. Peut-être était-elle folle finalement. Et en fait, elle cherchait un mur magique. Et dans ce morceau de briques se cacherait un incroyable trésor ou un moyen pour sortir d'ici. Oui, peut-être que c'était ce qu'elle pensait. Peut-être que le personnel était assez méchant pour faire espérer les gens. C'était tellement mauvais. Tellement impensable. Et la pauvre petite était peut-être partie pour une chasse au trésor. Peut-être qu'on lui avait dit qu'elle aurait des renseignements si elle montait sur le toit. Mais elle ne semblait rien chercher. Elle restait immobile, assise sur ce sol glacé, indifférente. La position qu'elle occupait était d'ailleurs interessante. Et reconnaissable. Adrian, lorsqu'il était immobile et posé par terre était lui aussi dans cette position. Le monde était petit hein ? Il aurait presque pu en sourire mais une nausée plus grande que les précédentes l'envahit. Mais le pire était passé. Le poison avait atteint son pic en fin de jours et là, ça se calmait. Il était temps. Il n'avait pas tellement apprécié ce traitement. Il n'en avait même pas eu besoin. Le vent frappa son visage et ses cheveux s'envolaient. Il aurait presque pu avoir l'illusion d'être libre. Presque. Il manquait juste un petit quelque chose. Ou plutôt non, il y avait quelque chose en trop. Cette jeune fille devant lui qui forcément le ramenait à la réalité. Il ne pouvait pas se bercer avec de beaux rêves. Tant pis ou tant mieux ? A voir. A réfléchir. Mais plus tard. Pour le moment, il continuait son observation.

Il ne lui était pas venu une seule seconde à l'esprit que cette fille était surement aveugle. Pas encore. Il était trop concentré sur son propre malheur pour essayer d'élaborer des théories justes sur le monde qui l'entourait. Mon Dieu. Quelle était le comportement à adopter pour avoir la paix le plus rapidement en premier ? Il était là le premier. Zut à la fin. Il n'allait tout de même pas partir et chercher un nouveau coin tranquille. Ca serait le comble. Non non non. C'était lui le roi sur son trône.

"Il n'y a pas de mur."

Aha. Qu'il était méchant. Bien décidé jusqu'au bout à rester sur ses positions. Peut-être qu'à force de mauvaise volonté, la jeune fille abandonnerait pour partir... Mais bon, il ne pouvait pas se douter que la jeune fille en question était dans l'incapacité de savoir où elle allait bien pouvoir aller. Et Adrian se laissa glisser contre le mur pour se mettre lui aussi dans la même position que la jeune fille. Si quelqu'un avait la mauvaise idée de venir sur le toit, il trouverait deux personnes placées à l'identique se faisant face, telles des statues.



(J'espère que ça t'inspirera. J'ai pas l'impression de faire avancer le truc Rolling Eyes ).
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MessageSujet: Re: Enfin dehors ! [PV : Adrian Dake]   Enfin dehors ! [PV : Adrian Dake] Icon_minitimeLun 1 Sep - 8:20

[T’en fais pas pour ça c’est mon rôle de me débrouiller avec ce que tu me donnes.]

Immobile et attentive au moindre son. Elle n’avait plus que ça à faire maintenant. Elle devait passer pour une de ces malades mentales qui s’enferment dans leur petit monde où la vie est rose, où les invités sont les habitants joyeux d’une ville magnifique et où les membres du personnel sont tous de gentils petits lapins aux couleurs de l’arc-en-ciel. Toph avait déjà rencontré quelqu’un qui pensait effectivement que les membres du personnels étaient des lapins. Le pauvre a vite compris que les lapins savaient mordre. A ses dépends bien entendu. L’écossaise n’aurait jamais eu l’inconscience de se mêler de cette affaire. Pourtant, elle n’était pas arrivée depuis bien longtemps au manoir. C’était pendant qu’elle était encore à peu près sociable. C’était ses premiers jours en Enfer, ceux pendant lesquels elle aurait encore pu demander de l’aide à cet inconnu sur ce toit. Ceux où elle ne se sentait pas menacée à chaque tentative d’approche, elle qui ne « voyait » pas le monde de la même façon que les autres. Il était facile pour un voyant de déceler une personne dangereuse à son expression. Il était facile aussi de voir qui était trop misérable pour être un membre du personnel et qui ne l’était pas assez pour être un invité. Toph n’avait pas cette chance. Pour elle, tout était plus compliqué : manger, marcher, s’habiller, se coiffer, monter et descendre des escaliers et parfois même rester debout. Et je ne vous parle pas de juger les gens et de savoir à quel camp ils appartiennent. Elle n’avait que les sons et les odeurs pour s’aider. N’est-elle pas malheureuse ? Ne fait-elle pas pitié ? Elle se sentait pitoyable à être ainsi assise dans le vide. C’était ce que lui faisait ressentir d’être à même le sol au milieu d’un toit. Elle avait l’impression d’être assise dans le vide. Toujours comme cet horrible sensation d’être un funambule sauf que cette fois elle était sûre qu’elle ne tomberait pas et qu’elle ne mourrait pas d’une chute de vingt mètres. Et l’autre gars qui disait qu’il n’y avait pas de mur. Ca le faisait rire ? Haha, très drôle. Sans doutes que ça l’aurait été si elle n’avait pas cette fichue cécité. Sérieux ! Pas de mur ? Nan mais et puis quoi encore ? La porte par laquelle elle était passée est en fait une porte invisible ? Vraiment, elle aura tout entendu dans cet endroit. C’était stupide, de penser qu’il avait une porte mais pas de mur. Il y avait forcément un mur quelque part. Malheureusement, Toph ne savait pas où, c’est tout :


- Je suis aveugle, pas complètement abrutie…

Marmonna-t-elle en réponse à l’affirmation stupide de la personne en face d’elle. Instinctivement, elle avait préféré marmonner. Vu le ton hautain avec lequel elle avait lâché ça, c’était sûrement pour essayer de se protéger. Après tout, si elle était plus ou moins sûre de son camp, elle l’était beaucoup moins au sujet de sa stabilité. Mais bon, sans doute qu’il l’avait tout de même entendu. Du moins s’il n’avait que ça à faire. Ce qui rendait plutôt inutile la tentative de protection. Sérieusement, à quoi pensait-il à dire ainsi qu’il n’y avait pas de mur ? Quoique préférable, le mur n’était pas essentiel. Même s’il était clair qu’elle n’arrêterait pas de se plaindre qu’il n’y avait rien dans son dos. Elle avait décidé qu’elle attendrait l’aube sur ce toit et que ce n’était qu’une fois l’heure du petit-déjeuner qu’elle se lèverait et qu’elle partirait. Après tout, tant qu’il ne tentait pas de lui faire mal, elle n’avait rien à craindre, non ? Et puis quand bien même elle le voudrait, elle ne pourrait pas partir puisqu’elle ne savait pas où était la porte. Non, pour le moment, rien ne pressait. Elle était intacte, on ne lui avait encore rien fait, elle n’avait encore rien dit de bien méchant. Et qui lui en voudrait de ne pas bouger ? Toph n’acceptait jamais une quelconque aide et en demandait encore moins. Si elle devait trouver la porte, elle le ferait très bien toute seule. Elle arrivait bien à monter les escaliers, ce n’était pas une porte qui allait la vaincre ! Mais peu importe combien de fois elle se répétait la situation, sous tous les points de vue, le problème restait le même : lui. Tiens, pourquoi elle ne voulait pas bouger à votre avis ? Imaginez qu’en cherchant elle le bouscule à nouveau. Il allait encore râler après. Et puis elle n’aimait vraiment pas s’excuser. C’était comme le remerciement. Elle n’aimait pas s’excuser car s’excuser signifiait accepter que c’était de SA faute. Et puis le remerciement, n’en parlons même pas. Ce qu’elle ne pouvait absolument pas accepter, c’était de l’aide venant de quelqu’un d’autre. Or, dire « merci » voulait dire avouer qu’on avait besoin de quelque chose que l‘on avait pas et que ce quelque chose avait été apporté par quelqu’un. C’était vraiment hors de ses capacités. Jamais, jamais vous n’entendrez Toph dire ce mot.

Un frottement lui fit relever la tête. Grâce au ciel, on pouvait encore la voir lever la tête. Elle qui préférait largement la laisser pendre au bout de son cou pouvait encore diriger son visage autre part que vers le sol. Il était rare que quelqu’un la voit lever la tête. Cette charmante personne préférait jouer la carte de l’indifférence alors que ce geste signifiait qu’un bruit -ou peu importe- avait captivé son attention. Et contre quoi aurait-il pu se frotter ainsi à par un mur ? Voilà, petit menteur. Peu importe ton plan, il est tombé à l’eau :


- Où il est ? Où est le mur ?

Espèce de droguée, tu ne peux pas t’en passer de ton mur ? La voilà a finalement demander de l’aide. Abrutie ! Quelle idiote ! Pourquoi pas lui demander une barre de chocolat tant que t’y est ? Ah… Du chocolat… Le rêve… Elle n’en avait pas mangé depuis un mois… Ah non ! Ne nous dispersons pas ! Non, non ! Surtout, tais-toi ! Ne réponds pas ! Elle n’a pas besoin de toi ou de ton aide ! Tu vois, regarde-la. Elle se porte très bien sans mur ! Toph se claqua le front. Ah bah ça y est, il allait la prendre définitivement pour une folle. Mais bordel ! Qu’est-ce que ça peut faire ? Vas-y, c’est bien, prends-la pour une tarée et surtout, surtout, ne pense même pas à ouvrir la bouche !
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MessageSujet: Re: Enfin dehors ! [PV : Adrian Dake]   Enfin dehors ! [PV : Adrian Dake] Icon_minitimeLun 1 Sep - 17:55

En chien de faïence, Adrian continuait d'observer cette jeune fille qui elle, ne semblait pas le voir étant donné qu'obstinément, elle gardait la tête baissée. A moins qu'elle ne le regarde par en bas mais c'était peu probable étant donné que cette position fatiguait plus vite les yeux. Et dans le noir, ça allait deux fois plus vite. Et pan, prends toi ça dans la figure que je ne t'entende plus. Enfin, ce n'était que façon de parler. Parce qu'Adrian était assis et il était bien comme ça. Il n'allait pas changer juste pour aller frapper une pauvre misérable qui n'avait rien demandé et presque rien fait -oui parce que n'oublions tout de même pas qu'elle a foncé sur notre petit Adrian en début d'épisode-. Et dans avec cette attention particulière, il put entendre la jeune fille. Aaah. C'était donc ça. Tout s'expliquait à présent. Tout était plus clair maintenant. Etait-elle aveugle avant d'arriver ici ou avait-elle était privée de sa vue en même temps qu'elle se rendait compte qu'on l'avait arraché à son destin ?

Adrian ferma alors les yeux pour essayer d'imaginer l'espace d'un instant ce que ça faisait. Parce que jusque alors, il n'avait pas vraiment réfléchi à ce que ça pouvait bien faire. Que ce soit pour la vue ou pour un autre sens. Ne plus rien voir, ne plus rien entendre et ne plus parler. Et accessoirement, ne plus pouvoir se servir de ses membres. C'était quoi le pire ? Et là, je parle bien de pire parce qu'il n'y a pas de meilleur. Oh non. Loin de là. Et Adrian se demandait avec quoi il pourrait vivre le plus normalement possible. Il savait déjà qu'il ne voulait pas avoir la même chose que la pauvre malheureuse devant lui. Il estimait tout simplement qu'il serait incapable de se débrouiller sans vue. Pour la première raison qu'être aveugle signifiait être dépendant de quelqu'un -ou de quelque chose pour ceux qui se baladaient avec une canne-. Pourtant, la fillette devant lui était venue seule et sans aide. A sa manière, elle était donc forte et avait un certain courage (et dans l'esprit d'Adrian, c'était aussi que deux et deux font quatre). Et puis après, il y avait ne pas entendre et ne pas parler. Ne plus avoir le don de voix ne serait pas plus mal... Ca lui éviterait de devoir répliquer à n'importe qui et la veille, face à l'infirmier fou dans la bibliothèque, il n'aurait surement pas eu envie de le revoir. Mais bon, c'était joué. Adrian n'avait plus ses souvenirs heureux et c'était ainsi. Point final. Pour en revenir au point départ, tout était plus clair dans son esprit. Il comprenait un peu mieux la jeune fille qui était devant lui. Il ne la comprendrait surement jamais étant donné que lui, ses deux yeux verts voyaient parfaitement bien.

Il aimait bien le "pas complètement abrutie". Il ne l'expliquait pas vraiment et c'était ainsi. Ne lui demandez pas de détail, il n'en donnera pas... Pas forcément par manque d'envie mais par manque d'explication. Il y a des choses, c'est comme ça. Mais pour donner un exemple, prenons le cas d'un coucher de soleil. Tout le monde est bien d'accord pour dire que c'est beau n'est ce pas -mis à part cette pauvre petite qui n'en verrait surement jamais plus- ? Il y a donc des cas applicables à tout le monde. Maintenant, prenons un autre exemple. Celui de la pluie. Là, les avis sont divisés. D'un côté, il y a les gens qui n'aiment pas ça pour diverses raisons -dont le fameux "Aaaah, mon brushiiiing-, et ceux qui aiment. Ca ne s'explique pas et c'est comme ça. Tout ça pour dire qu'Adrian aimait bien sa fin de phrase sans pouvoir dire pourquoi. Je sais, je me répète mais il faut être clair quand même au bout d'un moment.

Et elle demanda alors le mur. Ah bah dis donc, elle y tenait à son foutu mur. Mais qu'avait-il de si précieux ? Adrian s'avanca alors de quelques centimètres, juste à la force de son dos -en clair, il a avancé son popotin XD-. Et il ferma les yeux -qu'il avait ouvert après les avoir fermé une première fois-. Ah oui, ça devait être stressant d'être dans une telle situation. Une fois qu'il se rendit compte ce que vivait la jeune fille, il se remit dos au mur. Il n'allait pas s'en priver non plus. Et là, un grand combat se déroula dans son esprit. Aidera ou n'aidera pas cette jeune âme en peine qui semble paumée ? Et avant qu'il n'ait pu avoir le temps de réfléchir, là voilà qui se mettait subitement à se frapper. Eh oh. Ca va pas oui ? Tu peux être desespéré mais tu seras gentil de ne pas le montrer à tout le monde hein. Personne n'est gatée ici alors essaie quand même de faire preuve d'un peu de sang froid. Sois une grande fille et avance la tête haute.

Il fixa l'inconnue bien qu'il aurait très bien pu regarder ailleurs étant donné qu'elle ne voyait de toute façon pas ses gestes. Et dans un élan de générosité, il lacha un :

"Devant toi..."

Oui, allô. SOS problème bonjour. Si dans votre vie, rien ne va, appelez donc Adrian. Il se fera un plaisir de vous aider du mieux qu'il peut. Tenez, Adrian est un grand bienfaiseur. Ô, Adrian vous aidera. C'est un envoyé de Dieu. Adulez-le, priez-le, vénérez-le. Adrian n'était pas bavard mais quand il parlait, ses informations étaient tellement précieuses.
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MessageSujet: Re: Enfin dehors ! [PV : Adrian Dake]   Enfin dehors ! [PV : Adrian Dake] Icon_minitimeVen 5 Sep - 18:18

Trop tard. Il avait parlé. Vraiment, il n’avait que ça à faire ! Il ne pouvait pas la boucler ? Non, Monsieur devait jouer les bons samaritains et aider la pauvre aveugle qui toute seule affrontait les difficultés de la vie. Elle faisait pitié à ce point ? Bon, ok. C’est vrai, elle l’avait bien cherché. Quelle idée de demander où se trouvait le mur. Elle aurait dû se contredire ou n’importe quoi ! Mais jamais, jamais elle n’aurait dû le laisser parler. Et puis, pourquoi est-ce qu’il l’aidait d’abord ? On a déjà tellement à s’occuper avec soi-même dans ce manoir. Qu’espérait-il de la part de Toph ? Ah bah voilà. Cet horrible sentiment de devoir quelque chose à quelqu’un. Elle avait l’impression d’avoir une dette. Et elle détestait ça. Surtout que elle, elle n’avait rien à donner en échange. Après tout, qu’est-ce qu’une malheureuse aveugle comme elle pouvait bien posséder ? Niveau biens personnels, c’était pas vraiment ça. Mises à part ses fringues… En fait Toph n’avait que le strict nécessaire. Attends… Si ça se trouve, il voulait des remerciements ! Juste un merci ? Quelle horreur ! Est-ce qu’il voulait vraiment qu’elle le remercie ? Ne savait-il pas que Toph détestait dire merci ? C’était à peine si elle pouvait en prononcer la première syllabe alors imaginez le mot entier ! Non, c’était inimaginable. Inconcevable. Toph avait l’impression de péter un câble. Jamais depuis qu’elle était ici elle ne s’était retrouvée dans une telle situation. Qu’est-ce qu’elle avait fait pour mériter ce châtiment ? D’abord la grosse frayeur, et maintenant, la voilà avec une dette. Pitié, elle donnera tout ce qu’elle a mais ne l’obligez pas à dire « merci ». Ce serait si méchant. Elle ne réussirait jamais à dire ça. Elle s’en arracherait les cheveux ! Non, elle ne voulait pas faire ça. A se demander ce que le jeune homme voudrait en échange de son aide, elle en avait presque oublié qu’elle savait maintenant où se trouvait le mur tant désiré. Depuis un moment déjà elle fixait droit devant elle, à réfléchir. Il était vrai que maintenant qu’elle savait, elle n’allait pas renoncer. Ce serait stupide. Par conséquent, Toph n’avait plus qu’une chose à faire : bouger ses fesses et prendre la direction du mur.

Elle s’exécuta alors. L’écossaise se mit à quatre pattes et avança, une main après l’autre, tout doucement. Elle n’eut pas besoin d’aller bien loin avant de toucher quelque chose. Malheureusement, ce n’était pas le mur tant prisé par la jeune aveugle. Glacé et semblerait-il composé d’orteils, c’était sans aucuns doutes un pied. Ce mec était vraiment malade pour venir ici pieds nus… Le contact glacé de la peau de ce pied en aurait presque donné des frissons à notre grande perche. Il allait finir par tomber malade, ce fou !... Depuis quand elle en avait quelque chose à faire de toute façon ? Il faisait bien comme il voulait ! Après, c’est lui qui devra aller à l’infirmerie, pas elle. Et remarque, elle pouvait bien causer, elle, avec la quasi-intégralité de ses jambes à l’air. Mais elle c’était pas pareil. Justement parce que c’était elle et qu’elle en avait rien à faire. C’était ses oignons. Si elle voulait choper la crève à se balader en chemise de nuit sur un toit avec pour seule couverture une pauvre veste, elle faisait ce qu’elle voulait ! Non mais ! Enfin bref, revenons en à ce pied. Il n’était même pas venu à l’esprit de l’aveugle que peut-être ça pouvait déranger Monsieur qu’elle se dirige en posant sa main sur son pied. Oh et puis il n’allait pas en faire un plat non plus, hein ? Et de toute façon, ce n’était pas comme si elle allait s’attarder dessus. Les choses froides au toucher ne sont pas toujours agréables. Et puis c’était ça où lui foncer dedans tête baissée, au choix. Elle resta tout juste deux ou trois secondes, à poser et reposer sa main sur ce pied dans différents sens. On aurait presque pu penser qu’elle était en train de vérifier que c’était bien un pied. Y avait un peu de ça. Elle avait pris l’habitude de bien vérifier que les choses sont bien ce qu’elles sont, même si là c’était vraiment bel et bien un pied et qu’il n’y avait pas de doutes à avoir. En tout cas, elle était maintenant sûre de la position de son vis-à-vis et elle pouvait l’éviter sans problème. On ne prend jamais assez de précautions pour ne pas avoir à s’excuser. Elle le contourna toujours aussi doucement et finalement, elle atteint le mur de pierre.

Elle posa d’abord sa main sur la surface solide avant de se retourner pour coller son dos. C’était parfait. Qu’est-ce qu’elle se sentait mieux tout d’un coup. Comme débarrassée de tous ces soucis. On aurait presque pu dire que c’était comme si elle n’était jamais venue au manoir mais malheureusement, elle était trop aveugle pour le penser. Dans tout les cas, elle n’avait plus cette horrible impression du funambule et elle récupérait enfin ses petites habitudes. Elle était d’abord restée quelques secondes juste le dos contre le mur, pour laisser le vent caresser ses joues. Un léger sourire inconscient s’étirait maintenant sur son visage, même s’il faisait trop sombre pour l’apercevoir. Et tant mieux. Toph ne s’en rendait même pas compte mais c’était bien un sourire, là, dans les coins de sa bouche. Très léger, mais un sourire quand même. Vous pouvez donc vous imaginez combien elle aimait être ainsi et aussi son soulagement. Finalement, presque machinalement, elle repris sa position habituelle et courba son dos pour ramener ses genoux contre sa poitrine. Dis donc, c’est qu’elle en oublierait presque que c’était grâce à la personne à côté d’elle qu’elle pouvait ainsi profiter de sa sortie sur le toit. Quelle ingrate elle faisait ! Mais en même temps elle ne voulait vraiment pas le remercier. Plus le temps passait, plus elle y pensait. Elle essayait de ne pas faire attention à ce sentiment d’avoir une dette qui la dérangeait tant. Pourtant seules quelques secondes de silence était passée mais Toph n’arrivait pas à faire complètement le vide dans son esprit, ignorer cet homme et profiter. Elle savait qu’il était là, juste à côté d’elle. Elle ne l’entendait pas bouger mais elle sentait sa présence. Elle le savait, c’est tout. Et au final, penser à lui la ramenait à son ingratitude. Voilà pourquoi elle appréciait tant se morfondre dans sa solitude. Bon, elle n’arrivait pas à l’ignorer, c’était clair. Le mieux était encore de ne pas l’ignorer et peut-être pour une fois engager un semblant de conversation… Bordel ! Elle venait vraiment de penser ça ? La pauvre déraillait complètement. Elle ne savait même plus tenir une conversation alors l’engager, elle ? Oh et puis tant pis pour les principes et les règles ! C’était ça où bien devenir folle à penser à cette fichue dette :


- Tu as un nom ?


Euh… Ce n’était pas vraiment ça la question censée sortir… Toph se serait plutôt vu dire « Comment tu t’appelles ?». La question qu’elle venait de poser était stupide. Vous avez déjà demandé à quelqu’un s’il avait un nom ? Bien sûr que non. C’est évident : tout le monde à un nom ! Quoique, ici, certains l’avaient oublié… Ah… Toph se rappelait l’époque où elle n’était pas aussi asociale… Tout était tellement plus simple… A bien y repenser, il n’allait sans doute pas répondre. Lui n’avait peut-être aucun mal à l’ignorer. A vrai dire, il ne devait pas en avoir grand-chose à faire. Alors il laisserait la nouvelle question de l’aveugle sans réponses. D’ailleurs, elle n’avait sans doute jamais poser autant de question à une seule et même personne depuis bien longtemps…

[Désolée pour les éventuelles fautes. Je me suis pas relue Embarassed .]
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MessageSujet: Re: Enfin dehors ! [PV : Adrian Dake]   Enfin dehors ! [PV : Adrian Dake] Icon_minitimeDim 7 Sep - 9:32

D'un air vide et presque las, Adrian regardait la silhouette de la jeune fille se mettre en marche après quelques instants d'indécision. Il aurait pensé qu'elle aurait été plus rapide pour se précipiter sur le mur. Il aurait imaginé qu'à l'annonce de la localisation du mur, la jeune fille se depeche de s'y coller pour avoir un appui -n'oubliez pas qu'il a fait l'expérience de n'avoir que le vide autour de lui les yeux fermés et qu'il a trouvé ça très dérangeant-. Lentement et précautionnement, elle s'avanca vers lui. Adrian, pensant qu'elle l'éviterait étant donné le 'choc' précédent où elle lui avait foncé dedans ne bougea pas. Il n'avait pas changé de place depuis tout à l'heure et la jeune fille n'avait pas reculé de manière à être en décalage par rapport au jeune homme -qui était le centre du monde...-. Mais ça, elle devait l'avoir oublié ou elle ne s'en était pas apercue. Mais bref. La jeune fille foncait droit sur lui et Adrian pensait que ce n'était qu'une simple feinte. Faux espoir. Une main se colla sur son pied dur et glacé sans qu'il ait le temps de se préparer à ce contact. Adrian ne dit rien et se contenta d'observer la jeune aveugle qui semblait douter de ce qu'elle touchait. Oui mademoiselle. Ceci est un pied et son propriétaire légitime ne devrait pas tarder à te l'affirmer et te le prouver d'un coup de pied dans le visage si tu n'ôtes pas tout de suite tes mains de là. Mais fort heureusement pour l'intruse qui venait déranger ses instants de solitude, elle se lassa de la découverte de ce membre si surprenant que l'on nomme "pied" et le contourna pour se poser contre le mur.

Et dans le noir, la tête penchée sur le côté pour observer l'inconnue, Adrian se taisait et regardait. Enfait, il ne pouvait pas vraiment voir et seuls les contours de sa silhouette étaient visibles dans la pénombre. Mais qu'importe. Et même si bizarrement, cette silhouette devenait de moins en moins encombrante à ses côtés, il ne voulait pas lui parler. Comme s'il n'avait pas besoin de communiquer avec elle pour exprimer son opinion ici. De toute façon, c'était une invitée et son état d'esprit envers les membres du personnel devaient être la même que pour lui. Ainsi, le silence ne le dérangeait pas plus que ça et il savourait pleinement ce calme apparent. Parce qu'au fond, chacun est capable de juger d'une tranquillité intérieure mais peu de gens peuvent se vanter de savoir si dans telle ou telle situation. Et Adrian, dans son incapacité à juger ce qu'il ne voyait pas parlait donc de calme apparent. Fin de l'histoire. Mais une autre débutait et commencait par cette question réthorique de la jeune fille. Avait-il un nom ? Etrange comme question. Etait-elle au courant qu'il subissait le syndrome de l'oubli ou était-ce une question ô combien ridicule ? Adrian opta pour le second choix. A part son compagnon de chambre qu'il ne voyait quasiment pas et les membres du personnel, personne n'était au courant à priori de son syndrôme. Il avait trop bien caché ce petit secret. Vraiment. C'était n'importe quoi. Ca n'avait aucun sens. Il n'était pas certain d'avoir envie de faire la conversation à cette fille qui posait des questions peu banales. Peut-être qu'Adrian, là, aurait préféré quelqu'un de normal avec des questions plus probables du genre "Comment tu t'appelles ?". Mais non. A la place, il avait droit à cette marginale qui semblait se foutre des conventions... Mouais. Enfait, Adrian n'était pas sur de ce qu'il voulait. C'était dingue. Depuis qu'il était ici, il ne s'affirmait pas vraiment. Il subissait les autres et se taisait. C'était anormal venant de sa part. Mais c'était peut-être son instinct qui lui conseillait de se taire, de ne rien dire, de ne rien dévoiler. Après tout, les murs avaient des oreilles et il ne se pardonnerait jamais de livrer des informations sur ses doutes et ses faiblesses à ses ennemis redoutables. Plutôt crever seul qu'être torturer ou analyser avidement. Mais bref. Il laissa un silence s'installer avant de relever son buste, de manière à que sa tête soit appuyée contre le mur froid. De ses bras, il entoura ses genoux avant de répondre :

"Oui."

Il était d'ailleurs heureux de le savoir et de le connaitre encore. Quelle horreur ça aurait été que de se réveiller sans se souvenir de son identité. C'était impensable et pour rien au monde il n'aurait voulu tenter cette "chouette" expérience. Et Adrian laissa un instant ou seul le vent donnait signe de sa présence. Il n'entendait même pas le bruissement des arbres de là où il était. Mais peut-être que la jeune fille, pour compenser avec le sens dont elle était dépossédée avait développé ses autres sens. Et peut-être que elle, elle entendait des sons dont Adrian ignorait l'existence. Et puis sans prévenir, il donna plus d'informations. Des renseignements qui partirent tous seuls sans qu'il ait le temps de les retenir. Enfin, j'ai marqué ça au singulier mais ne vous attendez pas à des merveilles. Ca fait juste plus classe ainsi...

"Adrian..."

Non mais vraiment. Quelle idée. Directement, elle ne lui avait même pas demandé son nom. Peut-être que c'était une question comme ça pour l'analyser, le détailler. Ca y est. Il avait flanché. Il était faible et on ne ferait de lui qu'une bouchée, comme cet infirmier psychopate qui ne demandait certainement qu'une seule chose, revoir Adrian dans le blanc artificiel de son infirmier bénite. Ah mais non. Il ne fallait pas. Pourtant, c'était quelque chose de banal que de donner son nom mais Adrian considérait que dans cet endroit, c'était déjà trop. Il avait déjà était trahi dans le passé et il estimait qu'ici, une trahison devait arriver vite et sans prévenir... Mon Dieu. Adrian décolla sa tête du mur pour venir la reposer violement à sa place initiale. Et ce coup lui fit mal. Donc il ne revait pas. Il était bel et bien réveillé.


[Sachant que je ne me relis jamais, je ne pourrais pas t'en vouloir xD]
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MessageSujet: Re: Enfin dehors ! [PV : Adrian Dake]   Enfin dehors ! [PV : Adrian Dake] Icon_minitimeDim 7 Sep - 12:45

Un petit moment passait et il ne semblait pas vouloir répondre. Compréhensible. A sa place, Toph n’aurait sans doute pas répondu non plus. Finalement, Toph allait devoir passer sa nuit à penser qu’elle lui devait quelque chose sans pouvoir l’ignorer. Ca aussi ça la tracassait. C’était pourtant facile d’ignorer quelqu’un, surtout lorsque ce dernier ne fait pas un bruit. En temps normal, elle n’aurait n’eut aucun problème à faire abstraction de son existence même. Toph n’était pas maligne, des fois. Si elle voulait tant ne pas y penser, elle pourrait très bien retourner à l’intérieur du manoir. Maintenant qu’elle avait le mur, la porte ne devait plus être bien loin. Non, elle n’en avait vraiment pas envie. Retourner là-bas pour trouver quoi ? Les cris de douleur et de désespoir des autres invités ? Qu’est-ce qu’elle irait faire, elle qui n’arrivait pas à trouver le sommeil ? Errer inlassablement dans les couloirs ? Et puis, avez-vous seulement idée de combien se serait éprouvant de devoir descendre les escaliers ? Elle se sentait fatiguée, elle ne voulait pas retourner en bas. Elle ne voulait pas dormir non plus. Toph n’avait pas un sommeil bien normal de toute façon. Elle n’arrêtait pas de se réveiller, alerter par les cris. Et puis, s’endormir pour trouver quoi ? Des cauchemars ? Elle en avait déjà assez en restant éveillée. En plus –aussi gamin que cela paraisse- elle avait peur des cauchemars. Elle n’aimait pas cette angoisse lorsqu’elle se réveillait en sueur après un de ces mauvais rêves. Tout ça pour dire qu’il était inenvisageable qu’elle redescende. Tant pis, elle resterait là avec cet inconnu qu’elle ne pouvait pas virer de ses pensées. Du moins, c’est ce qu’elle pensait pendant ce petit instant de silence, avant qu’elle n’entende bouger à côté d’elle. Elle écoutait attentivement le frottement des vêtements. Elle n’avait plus que ça à faire, ce concentrer sur le moindre bruit. Puis un « oui » résonna dans les oreilles de l’aveugle. Et ben. Il avait répondu finalement. Il faut avouer que « oui », c’était un peu maigre. Mais en même temps, quand on voit la question… Pour le moment, c’était amplement suffisant, bien qu’assez inutile comme information. Ok, il avait un nom, et après ?

Le vent sifflait dans ses oreilles mais ne l’empêchait pas de noter chaque bruit, chaque souffle qui pouvait être audible. Et elle l’avait entendu, après un bref instant de silence, ce prénom. Adrian. C’était un joli prénom. La sonorité plaisait bien à l’écossaise. Presque qu’autant que son propre prénom. Qu’est-ce qu’elle aimait son prénom. Elle le trouvait cool. Parfois, elle le répétait à haute voix, juste pour le plaisir de l’entendre. Certains prénoms lui plaisait bien, comme ça, juste parce qu’elle les trouvait agréable à entendre. Adrian en faisait semblerait-il parti. Mais bon, ce n’était pas grand-chose. Beaucoup de prénoms lui plaisaient comme ça. Particulièrement le sien, bien sûr. Mais elle aimait beaucoup Amy aussi, Sean, Thomas, Mary et plein d’autres. Ce n’était pas très important, mais ça pouvait l’occuper parfois. Bon, c’était fait, il avait répondu à la question. Et maintenant ? Il serait normal qu’elle donne son nom. Généralement, ne donne-t-on pas pour ensuite recevoir ? Il était vrai que Toph était égoïste. Son truc à elle, c’était plus recevoir sans donner. Ou encore mieux, ne rien recevoir et ne rien donner. Mais en y réfléchissant un peu, on ne pourrait pas tenir une conversation juste en recevant. Il fallait bien donner en retour pour ensuite recommencer. Oui, c’était ainsi que ça marchait. Rien n’était à sens unique. Donnant-donnant. Vu qu’elle engageait la conversation pour se changer les idées, autant le faire jusqu’au bout et dans les règles -du moins autant qu’elle arrivait à le faire- et mettre son égoïsme de côté :


-Toph.


Et ben ! Elle en avait mis, des choses de côté aujourd’hui. Son indifférence, ses propres règles et maintenant son égoïsme ? Elle ne bougeait pas, son ton restait assez neutre, et sa voix assez faible. Toph ne parlait jamais très fort. Juste assez pour être entendue. Elle n’aimait pas les gens qui parlait parlaient fort et cassaient ses pauvres oreilles sensibles. C’était pourquoi, elle ne préférait ne pas parler trop fort. Après tout, elle n’était pas sourde, elle était aveugle. Elle aurait préféré être sourde. Elle n’aurait pas eu à supporter toutes les inepties que racontaient parfois les invités. Ou bien muette. Comme ça peut-être qu’elle aurait eu moins de problèmes cette nuit. En fait, elle aurait préféré être tout, sauf aveugle. Bon, les présentations sont faites. Et maintenant ? Discuter n’était pas son plus grand talent… Qu’est-ce qu’elle pouvait lui demander à part plus d’information sur lui ? Ce type de questions devient vite lassant. Croyez-moi, au bout d’un moment, on en à marre de donner des informations sur soi-même, encore et encore. Et puis c’est tellement suspect, lorsque quelqu’un vous pose ce genre de questions, sans arrêt. Mais on ne pouvait pas nier que Toph avait une certaine curiosité. Et maintenant, encore plus qu’avant. Elle connaissait son prénom, elle voulait en savoir un peu plus. Quand on l’aborde pourtant, elle n’en a pas l’air, à jouer les indifférentes, mais il y a toujours un petit brin de curiosité qu’elle cache et qu’elle retient. Au bout d’un moment, elle finit par craquer. Exemple : Levy Stormer. Cette gamine qui partageait sa table. Toph avait finit par lui poser des questions. Pas beaucoup, et certainement pas toutes d’un coup. Mais sa curiosité avait finit par gagner. Elle finit toujours par gagner. Bon, il faut quand même insister un bon moment. Mais le fait qu’elle soit aveugle lui fait constamment se poser des questions sur ce qui l'entoure. Et je peux vous dire qu’elle s’en posait, sur cet Adrian. Quel âge il avait, son syndrome -toujours utile comme info-, combien temps il avait passer ici, et l’éternelle question, à quoi il ressemblait. Etait-il blond, roux, brun ? Avait-il les yeux bleus, verts, marron ? Ses traits, sa corpulence, ses cheveux. Elle se posait ce type de questions. Malheureusement, c’était l’unique question à laquelle elle ne pourrait jamais apporter de réponses.

Elle ne voulait pas avoir l'air de l'interroger. Ce n'était pas un alien ou une chose que l'on enseveli d'interrogations. Et elle se voyait mal lancer un sujet de conversation. De toute façon, pour dire quoi ? « Wouah, t’as vu le nouveau correcteur ? » « Ouais il est trop sévère celui-là, je préfère l’autre ». Haha, ce serait presque drôle. On ne parlait pas de ce genre de chose dans le manoir. Et rare était les personnes capable de penser à autre chose et donc d'en parler -mis à part les fous-. De toute façon, on ne voulait plus discuter, sauf au début. On ne voulait plus s’attacher à quelqu’un, de peur d’en souffrir. On préférait rester dans le noir et la solitude. C’était du moins l’avis de la jeune fille. Est-ce que Toph allait finir par s’attacher à ce Adrian, si elle commençait à discuter avec lui ? Aucune chance. Il n’avait pas l’air bavard. Sans doutes faisait-il parti de ceux qui avait peur qu’on les découvre. Toph ne pouvait que supposer car elle n’avait pas l’intention de lui poser d’autres questions sur lui. Pour le moment, elle préférait les remuer dans sa tête, histoire de ne pas ressortir une question aussi stupide que la précédente.


[Ah bah ok. J'ai pas l'impression de faire grand chose dans mon post... Bonne chance pour répondre sur ce coup ^^']
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MessageSujet: Re: Enfin dehors ! [PV : Adrian Dake]   Enfin dehors ! [PV : Adrian Dake] Icon_minitimeVen 12 Sep - 19:58

[T'inquiètes, c'est mon rôle ça xD *comme un air de déjà vu*... Le plus dur, c'est d'écrire avec "Gulli" en fond sonore x_____X"]

Et Adrian ne s'était pas attendu à une réponse à sa question muette -je vous laisse deviner la question qu'il se posait intérieurement après avoir finalement donné son nom-. Le nom de la jeune fille résonna dans le silence et malgré la faiblesse de la voix, ce "Toph" résonna à ses oreilles. C'était original. En même temps, n'importe quel prénom aurait sonné différement à ses oreilles en ce moment. Depuis combien de temps avait-il entendu autre chose que ces cris de supplications ou ces délires incohérents de personnes folles et torturés ? Là, un "longtemps" ferait bien comme réponse mais ce n'était pas le cas là. Il y avait encore et toujours cette stupide rencontre de l'infirmier la veille dans la bibliothèque, lorsqu'il n'avait rien demandé à personne. Il y avait également cette visite surprise qu'il aurait pensé divertissante. Mais Adrian s'était trompé. Encore une fois. Décidement, ici, il n'avait jamais l'impression de prendre les bonnes décisions. C'était surement l'endroit qui attirait la poisse et faisait que. Oui, c'était obligé. Ca ne pouvait être que ça. Cette théorie était d'ailleurs vécue et donc prouvée par n'importe quel invité ici. Que vous établissez un sondage, questionnez le mec dans le refectoire qui regarde sa nourriture d'un air suspect, ou encore cette fille sous la douche depuis une heure qui hésite à se noyer dans le lac, ou encore ce gars qui subit la mauvaise humeur de cet employé dans ce vil endroit. Il n'était pas necessaire d'être un grand mathématicien tel que Pythagore ou Thalès pour prouver par 'a' carré mutliplié par 'b' carré donne machin chose. Non. Bien sur que non ! Ici, c'était simple comme bonjour. Sois maudit, tais-toi et puis crève. Simple. Facile à comprendre et à appliquer. Et si la formule ne nous rentrait pas dans la tête, le personnel devait se faire une certaine joie à corriger tout ça. Triste sort. Vous en conviendrez. Vous n'avez pas compris ? N'allez pas en première scientifique, ce n'est certainement pas pour vous (touche d'humour du au fait que j'sois crevée j'imagine...).

Et il continua son observation envers cette personne sur qui il y avait désormé un nom. Ce n'était plus l'inconnue, la fillette ou l'aveugle, c'était Toph maintenant. Et voilà que c'était un grand pas pour nos deux compères dans l'histoire de la sociabilité. Qui l'eut cru ? Que de rebondissements. Que d'aventure et de suspens messieurs-dames. Vous vous étiez attendu à un crepage de chignon ou à un dur combat entre ces deux sauvages prêts à tout pour cette malheureuse solitude sur le toit. Vous attendiez du sang, de la violence, et de la haine. Vous aviez même préparé le pop-corn. Eh bien non ! Raté. Loupé. A la place de ce magnifique film sanglant interdit aux moins de seize ans, vous vous retrouvez devant cette scène remplie de mièvrerie interdite elle aussi aux moins de seize ans (pour les futures scènes à venir). Ah. Douce deception mais vous vous-en contenterez. Les places au manoir Emerson ne sont ni reprises, ni échangées. C'est la loi de la maison.

"Enchanté."

Non. Pas de rêveries. Pas la peine de vous pincer, cela s'est bel et bien passé. Incroyable mais vrai. Si Adrian survivait à cette émission de télé-réalité dans les pires souffrances, il pourrait passer à cette émission. C'était tout benef'. Sa réputation n'en serait que meilleure. La publicité serait énorme et il en serait en première page sur tous les magasines... Sauf ceux traitant de politique étant donné qu'il detestait ça et que les politiciens n'étaient pas assez fun pour lui et toutes ces chaines argentées qu'ils portaient en permanence autour du coup. Il avait d'ailleurs l'impression certaines fois que ses ornements étaient plus lourds que l'ensemble de ses habits... Et après les mathématiques chers spectateurs, passons à la physique. Voyons de plus près les masses. C'est élementaire... En fait, au final, on pourrait se demander si Adrian n'était pas pire que le personnel avec toutes ces pensées horriblement compliquées. C'était inhumain de penser ainsi à des maths et ensuite à de la physique... A moins qu'il ne se découvre subitement un nouveau talent encore inconnu pour le domaine de la science. Ca aurait été splendide si le monde extérieur aurait pu en profiter.

Et ainsi, pour en revenir au vif du sujet -ne nous perdons pas en cours de route tout de même-, revenons à ce 'enchanté' qui signifiait tout. Et encore là, il valait mieux avoir une bonne traduction pour comprendre toutes les subtilités de la chose... Et voilà, j'vous donne encore un truc compliqué. Vous allez finir par me detester. Mais bref. Enchanté de tout. Comme de savoir que tu es là pour me tenir compagnie et pour m'empecher de sauter -parce que nul doute qu'Adrian aurait sauté s'il avait eu le temps de réfléchir à des choses fondamentalement beaucoup plus importantes que les maths, la physique et maintenant, le francais (bah oui, l'analyse de texte et du moindre détail pouvant ammener à un commentaire écrit d'une copie double xD). Enchanté d'avoir une compagnie peu bavarde qui m'empeche d'aller plus loin dans mes pensées morbides. Quoi que non, c'était déjà dit ça. Mouais. Enchanté. C'était bien. C'était tout. Toph interpreterait au feeling après tout. C'était à elle de voir. Peut-être qu'elle le prendrait très mal, pensant voir de l'ironie dans les propos d'Adrian. Dans tel cas, elle essyerait de claquer Adrian -si elle ne frappait pas le vide- avant de repartir furibonde vers ce qu'elle aurait pensé être la porte... Mais elle se serait trompée de chemin pour finalement, sauter malgré elle dans le vide, avec toute la grace possible au monde. Et là encore, si nous suivons cet exemple, Adrian serait obligé de sauter pour aller à la sauver et au bout du compte, il n'y aurait pas deux morts mais trois morts. Retournement de situation. En bas du toit, il y a en fait quelqu'un qui est à dix milles de lieu de s'occuper de ce qui peut bien se passer au dessus de sa tête...

Et pour finir cette magnifique scène, Adrian soupira. Très classe non ? J'aime bien cette chute personnellement... Il ouvrit alors la bouche mais aucun son n'en sortit. Pour dire quoi de toute façon ? A quoi bon ? Alors que tout est finiii entre nous.. Hum. Un peu de contenance enfin.

"Ouais. Vraiment."

Et allez. Comme si ça suffisait pas, il en rajoutait une couche. Mais n'importe quoi vraiment. Ce garçon était complètement incensé. C'était définitif.



[Je suis complètement partie dans n'importe quoi là XD. Bon courage pour répondre =3]
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MessageSujet: Re: Enfin dehors ! [PV : Adrian Dake]   Enfin dehors ! [PV : Adrian Dake] Icon_minitimeMer 17 Sep - 13:16

[N’importe quoi, certes, mais qui m’a bien fait marrer xD. Et désolée pour le temps de réponse. J’ai été assez occupée…]

Mine de rien, à l’intérieur de ce corps immobile et froid, ça bouillait franchement. Plus le temps passait, plus les questions se formulaient et se reformulaient dans ce crâne inlassablement dirigé vers le bas. Maintenant, elle comprenait mieux pourquoi elle n’avait jamais tenter de faire la conversation à qui que ce soit. Jusqu’à aujourd’hui. Elle se sentait tellement stupide du coup. A penser à toutes ses choses inutiles. Depuis le début, elle ne faisait que ça à bien y regarder. Agir stupidement, penser stupidement et ne rien faire dans le bon sens. Mis à part la frayeur –le genre de choses qui arrivent tous les jours à une pauvre aveugle comme elle-, rien n’était normal. Faut croire qu’elle n’aurait jamais dû monter sur le toit pour prendre l’air. Le froid lui avait grillé le cerveau. Bon allez, reprends-toi ma grande ! Arrête de penser comme une abrutie et surtout, arrête de parler à cet Adrian. C’est idiot. Et puis à part son prénom, tu ne sais rien de lui. C’est un parfait inconnu. Inconnu = danger. C’est bien, tu connais bien ta leçon. Maintenant, juste à l’appliquer. Facile, non ? Et puis, si toi tu n’as rien à dire, il n’y a pas de raison que ce soit son cas. Voilà, ce serait tout. Ils se seraient présentés et la conversation aurait fini ici. Chacun aurait repris ses habituelles réflexions et tout serait bien qui fini bien. … . Raté. Monsieur avait semblerait-il quelque chose à dire. « Enchanté ». Ah bah ok. Enchantée alors. Toph posa sa tête sur ses bras croisés. Commençait à avoir froid. Fallait bien que ça arrive à un moment ou à un autre. Remarquez qu’elle ne tremblait pas. Toph tremblait rarement. Bon, parenthèse fermée. « Enchanté ». Pouvait pas la boucler celui-là, non ? Décidément il ne savait pas quand il fallait la fermer. Elle qui avait pris la bonne résolution de tout oublier et de retourner à ses habitudes, gardant sa saleté de curiosité aux confins de son esprit. Et puis, pourquoi enchanté ? Ca sonnait étrange dans les oreilles de la jeune femme. En même temps, ce n’était pas le type de mot que l’on entendait tous les jours. Sa tête, toujours posée sur ses bras, était tournée à l’opposé de Adrian. Le pauvre ne pouvait maintenant que voir le derrière de son crâne. Avec l’obscurité, faut avouer que ça ne changeait pas grand-chose.

En tout cas, on pouvait dire que c’était reparti pour un tour. Et une bonne résolution à la poubelle, une ! Voilà maintenant que cet étrange mot résonnait dans son esprit perturbé. Pourquoi enchanté ? Comment pourrait-on être enchanté dans un endroit de ce type, accompagné de quelqu’un comme Toph. Parce qu’il faut le dire, quelle fille bizarre que cette aveugle. Surtout depuis son arrivée en plein air qui lui avait fait perdre la tête. Elle n’avait plus l’impression d’être elle-même. Pourtant c’était bien elle, Toph Williams. Elle et son corps laid et squelettique, elle et ses fins membres aussi fragiles que du verre. Sérieux, c’était la dernière fois qu’elle sortait dehors. Fini les ballades dans le froid les jambes à l’air et les pieds nus. Et puis, c’était trop froid pour elle, au bout du compte. Elle ne sentait plus ses pieds. C’était bien malheureux. Heureusement qu’elle sentait toujours ses mains. Son petit luxe lui manquait (j’insiste sur l’adjectif « petit »). L’intérieur du manoir avait au moins cet avantage non négligeable : il y faisait beaucoup plus chaud qu’à l’extérieur. Enfin bref. Enchanté ne voulait généralement dire qu’une chose employé à ce moment d’une conversation. Donc inutile d’y réfléchir davantage. Sujet clos. C’est bon c’est fini, y’a plus rien a regarder. Maintenant, Toph pouvait revenir à ses sujets de réflexions habituels. Soit, le menu du lendemain, si elle allait un jour changer sa chemise de nuit contre de vrais vêtements, où est ce qu’elle irait passer sa journée…Tiens, d’ailleurs c’est vrai ça. Où est ce qu’elle allait la passer, sa journée ? Sa chambre ? La bibliothèque -très utile pour une aveugle il faut avouer- ? Ou bien les couloirs… Tant d’endroits où elle pourrait aller… Qui a eu l’idée de faire un manoir aussi grand ?

Un soupir la tira de ses douces interrogations sur ce qu’elle ferait le lendemain. Suivi de cette phrase inutile, qui consistait juste à gaspiller encore un peu plus de salive. Et aussi à rendre Toph encore plus folle qu’elle ne l’était déjà. Dilemme : réponds ou ne réponds pas ? La réponse qui avant coulait de source était maintenant plus difficile à trouver. Si réponds, réponds quoi ? Là était toute la subtilité d’une conversation réussie. Autant ne pas répondre que de sortir n’importe quoi, non ? Bon allez. Cette fois c’est bon. C’est sûr, il n’a plus rien à dire. Donc elle va enfin pouvoir reprendre son petit train-train. Tranquillement, si elle ne répond pas, rien ne se passera de toute façon, non ? Le temps allait passer, Toph allait juste occuper son esprit à autre chose et tout ira bien dans le meilleur des mondes ! Voilà, tranquillement. Donc, où elle en était ? Ah oui ! Le manoir était trop grand. Il y avait tellement de pièces différentes. Tiens, maintenant qu’elle y pense, c’est quoi son syndrome, à celui-là ? Si c’est un syndrome de la rage, il faudrait peut-être mieux déguerpir d’ici. Elle n’avait pas trop envie de se faire étrangler pour une raison ou une autre… On lui en voudra pas, non ? Juste cette question là. Ce n’est pas bien grave. Et c’est normal :


- Quel syndrome ?


C’était bien une question. On reconnaissait bien là le splendide dialogue de Mademoiselle. L’économie de salive. Moins on en dit, mieux on se porte. Elle ne voulait pas non plus risquer d’avoir la gorge sèche. Selon sa réponse, elle saurait comment agir. Elle était là depuis un moment et tous les invités connaissaient les principaux syndromes. Rage, privation, folie, oubli, croyance, neutre et peur. Toph avait passé des heures à faire un classement des plus dangereux. En première position vous vous en serez douté, la rage. Ensuite viens la folie, le neutre, la croyance, la peur, la privation et l’oubli. Dans ce sens du plus dangereux au plus inoffensif. Un classement auquel elle avait réfléchit longuement. Surtout sur l’emplacement de la croyance. Mais il était clair qu’on n’avait pas grand-chose à craindre de la privation et de l’oubli. C’était souvent ceux atteint de ses syndromes qui perdait le moins la tête et gardaient un semblant de raison. Pourvu qu’ils supportent les mauvais traitements destinés aux invités du manoir.
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MessageSujet: Re: Enfin dehors ! [PV : Adrian Dake]   Enfin dehors ! [PV : Adrian Dake] Icon_minitimeMer 1 Oct - 19:24

[T'inquiètes, aucun problème. J'suis mal placée pour parler en plus. Et j'avoue, le Rp m'a bien amusé. Il m'a d'ailleurs inspiré mon prochain perso ici =3]

Et la jeune fille boudait. Ou du moins, c'est avec une expression plus que vide qu'Adrian interpreta la position de l'aveugle. Malgré l'obscurité, il arrivait à voir qu'il n'avait pas son visage devant lui. Certe, il ne se fiait pas à la lueur émise par le regard pour tenter cette hypothèse. Bah oui, soyons logique. Adrian estimait que les yeux d'un aveugle avait perdu leur vie et que par conséquent, ils étaient ternes. Rien ne pouvait s'exprimer à travers le regard et Adrian trouvait ça presque dommage.. Oui. Dommage. Il l'a bel et bien pensé. Il a osé l'exprimer. Et c'est lui qui disait ça. Lui dont personne ne pouvait voir les yeux. Enfin, presque personne. Tout dépendait toujours et il y avait partout des exeptions. Heureusement. Ainsi, un mysanthrope pouvait découvrir les plaisirs de la vie aux côtés d'une seule personne et inversement, quelqu'un amoureux de tout le monde pouvait detester sans aucune raison une personne. Juste comme ça. Au feeling ou à cause du courant, de ce que l'on ressent. Voilà comment était qualifiée la vie. Enfin, c'était vite dit. Définir la vie serait une tache difficile et l'épreuve de philosophie, ce n'est pas pour maintenant, rassurez vous. Soufflez un peu, reprenez votre souffle. Décompressez. J'aime bien faire peur aux gens. Mais le sujet n'est pas là et reconcentrons nous sur la scène que l'on écrit. D'un côté, il y a toujours l'aveugle. Et de l'autre, il y a Adrian.

Adrian, jeune garçon qui avait tout le temps de réfléchir quand les silences entre chaque parole se faisaient lourds. Oui parce qu'il fallait quand même l'avouer. La conversation, vue de loin, ne semblait pas naturelle. Ca pourrait ressembler à un mauvais dialogue dans une mauvaise série avec des acteurs plus qu'incompétents tout droit sortis de leur village. Sauf que là, il n'y avait pas de caméra. Quoi que ça, ça restait à vérifier encore. Personne n'avait pu prouver que les caméras étaient inexistantes. Bien que c'était forcément plus réconfortant de se dire qu'on était pas espionné et suivi vingt quatre heures sur vingt quatres. Mais finalement, peut-être qu'il y avait une salle cachée avec pleins d'écran de surveillance partout. Peut-être que c'était le remix de 'Lost' dans ce manoir. Un scénario en béton. Des membres du personnel qui sont en fait de super bons acteurs payés un maximum. Mais non. Ne partons pas la dessus. Je dois garder un peu d'originalité pour le prochain personnage. Gardons le suspens.

Revenons sur la bouderie de l'un de nos personnages principaux. Revenons sur cette fille qui tournait le dos à Adrian. Enfin, façon de parler étant donné que son dos était quand même majoritairement collé au mur. Remarque, c'était ce qu'elle avait voulu hein. Elle avait presque cassé les pieds à Adrian pour savoir où était situé ce foutu mur alors encore heureux qu'il lui serve. Mais restons calme. Adrian n'était pas atteint du syndrome de la rage et peut-être qu'il faudrait qu'il pense à répondre à la question posée par Toph dans un espoir d'engager une conversation qui au final était surement plus que futile.

Pile, il répondait. Face, il maudirait son sort. Mais tirer avec quoi ? Il n'avait pas de pièce. Juste des chaines. Tant pis. Soyons fous. Pile. Il laissa un silence -encore un- avant de lacher, entre un long soupir, qui duuuure, duuuure pour faire durer le plaisir.

"L'oubli..."

Et Adrian se tut avant de se demander si elle, elle était atteinte de la privation. Etait-elle déjà aveugle avant de débarquer ici ou était-ce l'aiguille qui lui avait enlevé la vie dans son regard ? Allait-il poser la question pour se renseigner sur son symptome à elle ou allait-il attendre qu'elle y réponde d'elle-même ? C'était quoi le mieux ? Qu'est ce qui était préférable ? Qu'est ce qui était à faire ? Quoi que remarque, cette question n'avait même pas besoin d'avoir de réponse. Qu'est ce que ça pouvait bien lui faire à Adrian de savoir ce qu'elle pouvait bien penser ? Pas grand chose. D'un geste du bras, il ammena sa main vers sa poitrine, à l'endroit exact où était son tatouage. Ou avait été. Il ne savait pas trop quel était le bon temps à employer. Il ne savait pas trop si se griffer jusqu'au sang allait lui permettre de s'enlever cette marque. Mais à quoi bon de toute façon... Serait-il encore là demain ou dans une semaine ? Autant la réponse aurait été évidente trois semaines plus tôt, autant tout paraissait flou et indécis maintenant. On n'avait généralement pas beaucoup de temps pour penser à mettre fin à ses jours. Généralement, Adrian estimait que ce n'était pas un truc inscrit en rouge sur un planning. Il pensait plutôt que c'était au feeling. Mais là. Ici, c'était différent. Adrian ne pensait limite presque qu'à ça et il se detestait d'avoir de telles pensées. C'était inimaginable. Et même si ces souvenirs étaient tous affreux, il n'y en avait pas un qui l'aurait poussé à faire l'irréparable. Et pourtant, là, plonger dans le vide pourrait être une expérience toute digne d'un interet. Après tout. Pourquoi pas ? Il n'y avait de toute façon pas d'autres choses à faire. Et puis qui sait ? Peut-être qu'il avait toujours rêvé de faire du saut à l'élastique avant qu'on ne lui arrache tout ?

Et sur ces joyeuses pensées, Adrian fixait loin devant lui. Plus loin que ce qui était surement derrière les barrières. Et pourtant, il n'avait pas assez de mémoire pour se dire que ce qu'il y avait derrière tout ça lui manquait. Bordel. Qu'est ce que c'était rageant. Instinctivement, il ressera le poing qui était toujours à hauteur de sa poitrine avant de le laisser tomber dans le vide. Peut-être comme lui plus tard. Quoi que mourir ainsi, ce n'était pas forcément très propre. Et même si penser qu'un membre du personnel pourrait le trouver, il ne voudrait pas que ce soit un invité qui tombe sur son corps dégradé. Quel cauchemard...

Nouveau soupir. Et puis le silence.


[Eh non, tu ne rêves pas. C'est bel et bien une réponse. Mais elle est faite à la place de mes devoirs et ça, c'est mal xD... Bon, ça fait depuis que j'tai répondu que j'ai pas écrit, pardonne mes faiblesses -et mon retard encore une fois-]
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MessageSujet: Re: Enfin dehors ! [PV : Adrian Dake]   Enfin dehors ! [PV : Adrian Dake] Icon_minitimeDim 19 Oct - 12:43

[Attention, tu vas être surprise par le sérieux de mon post (les mangas déteignent sur moi TT)… Et aussi par mon manque d’inspiration évident ‘-_-.]

Soupir… Soupir…


Contrairement à lui, Toph ne soupirait jamais. Pourquoi ne soupirait t’elle pas, alors que lui le faisait si souvent ? C’en était même agaçant. C’était précédé d’un soupir qu’il avait donné l’information voulue à l’aveugle. L’oubli… L’oubli. Toph répétait le nom du syndrome tranquillement dans sa tête. Le Syndrome de l’Oubli. Qu’avait-il oublié ? Etait-ce toute sa vie qui était partie en fumée ou seulement des morceaux ? Son passé avait-il éclaté en bribes d’informations ou avait-il disparu ? En y repensant, l’oubli, c’était assez horrible. Que savait-il de lui-même ? Peut-être rien. Il avançait dans le noir, sans passé. C’était triste. Mais peut-être qu’il n’avait oublié qu’une partie de son histoire ! Peut-être. Peut-être pas… Elle qui pensait que devenir aveugle était sans doute le pire chose qu’elle ait pu recevoir commençait à penser qu’elle était chanceuse, comparée à lui. Elle repositionna sa tête sur ses genoux pour l’enfouir entre ses bras. Elle ne pouvait pas s’imaginer perdre tous ses souvenirs. Le sourire de sa sœur, le visage de ses parents, sa famille… Ces visages qu’elle ne reverrait peut-être plus, même si au fond, l’espoir ne lâchait pas. Oublier son passé, elle le savait, elle ne pourrait pas y survivre. Oubliez ce qu’elle était et ce qu’elle est. Elle en deviendrait folle, sans doutes plus qu’elle ne l’était déjà. Que savait-il, lui ? Est-ce qu’une famille l’attendait ? Avait-il des amis qui s’inquiétaient de son sort ? Peut-être même une petite amie ! Adrian… Etait-ce seulement son véritable prénom ? A ce moment, elle aurait aimé voir son visage, l’expression qu’il affichait. Oui, elle aurait adoré. Elle voulait le voir, savoir. A quoi pensait-il ?

Il était là, à côté d’elle. Toph sentait sa présence sans pouvoir la pénétrer. Elle tentait vainement de dessiner son corps, son visage dans sa tête. Elle n’y arrivait pas. Elle était incapable de voir de nouveau visage, même en les imaginant. L’écossaise s’en posait, des questions. Elle ne savait rien de son syndrome pourtant. Mais elle ne pouvait pas s’empêcher de se sentir désolée pour lui ? Etait-ce ça ? Elle se sentait désolée ? Ou bien peut-être qu’elle avait pitié. Rien qu’en l’imaginant. Elle releva la tête légèrement pour la tourner vers le jeune homme, la reposant ainsi sur ses genoux. C’était juste pour qu’il entende clairement ses paroles :


- Adrian… C’est ton vrai prénom ou bien tu l’as pris parce que tu as perdu le tien ?

Woaouh ! Tout ça dans une même phrase ? Non, non, c’est trop, je ne peux pas accepter… Alors qu’elle aurait très bien pu s’arrêter à « prénom », elle avait continué. Mais où était partie son économie de salive ? Alala je vous jure ! Incapable de tenir ses résolutions, cette fille-là. Mais elle s’en fichait. Elle en avait marre de tout ça. Elle était lasse de se retenir. Elle était lasse de son comportement. Elle était dégoûtée d’elle-même. Elle voulait n’en faire qu’à sa tête, sans se préoccuper du personnel, des syndromes, des dangers. Rien qu’une fois. Ce serait bien si lui aussi… Mais ça, elle n’espérait pas trop. Tant pis, il n’aurait qu’à l’écouter sortir tout ce qu’elle souhaitait dire depuis des lustres au premier anonyme du coin. En gros, une épaule pour supporter tous ses petits malheurs. Ce n’était pas bien. C’était égoïste. Mais elle le voulait tellement. Est-ce qu’elle se sentirait soulagée, si elle pouvait parler à quelqu’un ? Est-ce qu’elle se sentirait plus légère ? Pourrait-elle finir par sourire de tout son cœur ? Le pourrait-elle ? Ce serait sympa. Pouvoir se distinguer par un sourire sans se soucier d’attirer l’attention des mauvaises personnes. En gros, être naïve, cruche sans rien comprendre au monde qui l’entoure. Un peu comme quelqu’un atteint de la folie ou de la croyance. Ou plutôt un peu comme Amy. M’ouais, comme Amy… Ce serait bien. Ce serait plus facile. Et peut-être qu’elle finirait tuée par un invité agacé de son sourire comme une imbécile. Qu’est-ce qui était le mieux ? Vivre dans le noir et le malheur ou bien mourir avec le sourire ? La réflexion ne fut pas longue. La réponse à cette question était la suivante : mourir avec le sourire. C’était ça, la pire des solutions. Toph ne souhaitait pas mourir de façon aussi bête. Elle ne voulait se sentir pitoyable à ce point, ce n’était pas elle. Non, elle n’avait pas besoin de sourire tout le temps. Elle ne voulait pas se sentir cruche. Mais là, sur ce toit glacé, elle en avait envie. Sourire à cet Adrian, essayer d’engager une conversation, peut importe son avis. Se préoccuper de quelqu’un d’autre qu’elle-même. Elle avait l’impression qu’elle pourrait le faire mieux que quiconque à cet instant précis. Elle avait l’impression que tout était … mieux. Ce n’était pas le grand bonheur. C’était juste mieux. Elle se sentait quelqu’un d’autre. Ouais, c’était ça, elle était comme quelqu’un d’autre. Elle l’était depuis son arrivée ici.

Elle décolla sa tête de ses genoux pour la relever et laisser les quelques mèches brunes qui avaient pris place devant son visage glisser vers l’arrière. Il n’y avait plus de vent. Juste du froid. Le vent ne caressait plus ses joues mais le froid glaçait encore ses orteils. C’était étrange. Elle avait cette impression que peu importait se qu’elle ferait, tout irait bien. Oui, tout irait bien. C’était ce qu’elle pensait. Après tout, lorsqu’elle était encore vivante, la gentille Amy n’avait-elle pas tout ce dont elle avait besoin ? L’amitié, l’amour, le sourire. Toute l’attention dont elle avait besoin. Tout pour rendre sa sœur jalouse. Elle avait beau être jumelles, Toph avait toujours trouvé Amy bien plus belle qu’elle. Elle était de ses gens qui attirent, pour qui l’ont ne peut que s’inquiéter. Elle était comme ces héroïnes de manga si cruche mais si attachante, si pure. Si innocente. C’était tout elle ça, Amy Williams… Toph aimerait être comme elle. Elle, si gentille et si naturelle. Toph fit un quart de tour, dirigeant tout son corps vers Adrian. Elle ne décollait pas du mur, non. Son épaule ainsi que sa tête y étaient encore appuyés. Son dos assez courbé, elle gardait la même position également, ses genoux ramenés contre sa poitrine et retenus par ses bras trop longs, un fin sourire dissimulé par la nuit.


[Pouah, comment sa sonne trop faux ! ><]
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MessageSujet: Re: Enfin dehors ! [PV : Adrian Dake]   Enfin dehors ! [PV : Adrian Dake] Icon_minitimeMer 29 Oct - 18:15

Et depuis tout à l'heure, l'aveugle n'arretait pas de bouger. Si lui passait son temps à soupirer pour démontrer clairement son ennui et sa non-envie d'être ici, la silhouette à côté de lui semblait ne pas pouvoir rester en place. C'était comme une espèce d'équilibre entre les deux. Adrian exprimait les sentiments d'a peu près tous les invités ici tandis que la jeune fille changeait de position pour deux. Quelle chance. C'était presque comme un ballet. Une véritable osmose de les voir se compléter ainsi. A la bonne heure. Décidement. Adrian en aurait presque soupirer. De toute façon, un de plus ou un de moins, ça ne changeait plus grand chose maintenant. Personne n'était à ça près... Alors à quoi bon. Bref. Tout ça pour dire qu'il soupirait beaucoup et qu'elle bougeait trop. C'était presque enervant de l'entendre ainsi remuer dans les ténèbres de la nuit. Elle ne pouvait pas rester en place juste deux minutes ? Rien que deux petites minutes. C'était rien et pourtant, tellement à la fois. Adrian referma les yeux pour essayer de ressentir les sensations. C'était vrai quoi. Depuis le temps qu'il était ici, il n'avait jamais vraiment cherché à se mettre à la place des autres atteints de différents symptômes. Après tout, il connaissait le sien et encore, ce n'était qu'un bref apercu de tout ce qui était possible. Lui n'avait plus ses souvenirs heureux mais certains -notament son compagnon de chambre- avait perdu leur identité.

C'était quoi le pire ? Ne plus se souvenir de rien ou se rappeler chaque évènement qui nous fait maudir son existence sur Terre ? Question existencielle mais la réponse, qui pourrait paraitre évidente ne l'est pas vraiment... Etrange n'est ce pas ? Normalement, chacun répondrait perdre tout. Vraiment tout. Mais ceux qui disent ça ne savent pas et n'ont jamais vécu ce qu'est l'enfer de n'avoir pas d'identité propre. Perdre son enfance, c'est quand même quelque chose. Quoi qu'on en dise, l'enfance, même si elle ne fait pas tout, forge quand même l'individu et son caractère. Perdre cette enfance, c'est se perdre. Alors que dans le cas d'Adrian qui avait perdu juste ses souvenirs les plus heureux, il restait encore une partie de son histoire qui était intacte. Il restait encore une preuve de son existence passée et même si rien n'était heureux, c'était déjà ça. C'était mieux que rien. Et ses souvenirs, aux yeux d'Adrian, pouvaient justifier son comportement. Il avait des raisons pour être ainsi...

Et une nouvelle question. Décidement. Elle semblait bien bavarde. Enfin, bavarde, c'était vite dit hein. Ce n'était pas comme si elle enchainait les questions, n'attendant pas de réponse. Ce n'était pas non plus comme si son compagnon de conversation était honnete. Et enfin, pour terminer en beauté, ce n'était pas non plus comme si la jeune fille racontait sa longue et interminable vie, dévoilant ses états d'âmes et autres. Non vraiment. Et puis c'était quoi cette question à deux balles ? On s'en foutait non de savoir si c'était son vrai prénom ou pas ? Ah ? C'était important pour les gens qui n'étaient pas comme lui ? Bon d'accord. Il n'a rien pensé alors... Il rouvrit alors les yeux -chose complètement inutile étant donné qu'il faisait toujours aussi froid mais il aimait bien avoir l'idée de se sentir supérieur à l'aveugle sur ce point là- avant de soupirer à nouveau. Non, vous ne rêvez pas. C'est bien possible. Peut-être qu'Adrian allait finir par exploser son record. Peut-être pas. C'était une autre histoire et concentrons nous sur l'actuelle. Un nouveau soupir juste pour exprimer ce qu'il ressentait. A savoir un profond ennui. Et puis peut-être était-ce aussi parce qu'il n'avait pas envie de répondre à cette question. Mais pourtant, la jeune fille ne resterait pas dans l'ignorance -enfin, si ne pas savoir si Adrian était son vrai prénom ou pas pouvait être considéré comme de l'ignorance, ce dont je doute d'un point de vue extérieur-. Elle aurait une réponse à sa question. Presque à contre-coeur venant d'Adrian mais c'était ainsi. Peut-être parce qu'au fond de lui, il était content que quelqu'un vienne lui parler. Bon ce n'était pas vraiment voulu parce qu'au départ, chacun recherchait de la solitude sur ce putain de toit mais quand même. Moui. Donc tout ça pour expliquer la réponse qui sortait maintenant de sa bouche.

"Non. C'est le mien. Le vrai et le seul."

Il laissa un court instant de silence avant de donner encore plus de précision avant qu'il ne se fasse à nouveau engloutir sous un flot de question. Oui, j'exagère je sais mais dans le contexte du manoir, autant de questions dans une conversation qui n'était pas membre du personnel contre un invité, c'était rare. Enfin rare du point de vue d'Adrian. Et vu qu'il ne sortait pas beaucoup et qu'il ne cherchait pas particulièrement la compagnie, il n'avait pas beaucoup de point de repères. Il devrait exister une feuille avec plein de références. Ou pas étant donné que c'était une question à la con.

"Je..."

Comment formuler ça ? Après tout, l'aveugle ne lui avait rien demandé. N'allait-il pas paraitre un peu stupide ? Bah après tout.

"En fait, il y a juste une partie de ma vie qui s'est effacée... Juste les souvenirs heureux."

Mouais. Ca, ça allait refroidir l'ambiance, c'était clair et net. Déjà que ce n'était pas la grande joie sur ce toit, là, là allait carrément être plombé. Ya de la joie, partout ya de la joie -tu connais la suite-. Adrian se souvint alors de sa première journée ici. De sa première heure même... Le moment où la vérité avait explosé, laissant Adrian dans le désarroi le plus total. Rien. Pas une seule ombre de joie. Le néant. Juste ses affreux souvenirs...

"Enfin bon. T'étais aveugle avant d'atterir ici ou pas ?"

Et oui messieurs-dames. C'était une question.



(Roh, n'importe quoi. Moi j'aime =D).
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MessageSujet: Re: Enfin dehors ! [PV : Adrian Dake]   Enfin dehors ! [PV : Adrian Dake] Icon_minitimeSam 27 Déc - 18:20

[Un jour, on le finira ce RP ! x3 ]

Encore un. Un soupir d’ennui. Il s’ennuyait. Bah, personne ne le retenait. S’il se faisait chier, il n’avait qu’à partir. C’était agaçant à la fin. Alors qu’elle essayait, bonne pomme, d’être sympathique et sociable. Il pourrait faire un effort ! Bon, c’était vrai que c’était surtout parce qu’elle voulait essayer d’être gentille pour une fois. Plutôt que d’être complètement égoïste et silencieuse. Mais bordel c’était stupide !! Mais quelle idiote ! Qu’est-ce qu’elle était en train de faire ?! N’importe quoi ! Mais empêchez-la de réfléchir. Comme ça peut-être arrêtera-t-elle de penser n’importe quoi et d’agir n’importe comment. Depuis quand était-elle rêveuse ? Elle n’avait pas besoin de faire tout ça, pas du tout. Raahh !! C’était impressionnant la frontière qui se trouvait entre ses expressions et ses pensées. Elle était en plein débat intérieur, là. Un débat houleux et bien énervant. C’était assez abracadabrant. Un coup, elle avait envie de faire la conversation, l’autre elle trouvait cela tellement stupide qu’elle s’en arracherais bien les cheveux. Et pourtant, rien ne ressortait et tout restait bien gentiment dans son crâne. Mais alors, qu’est-ce qu’elle s’énervait. Puis elle n’avait besoin de personne, ça non. Et tout ça pourquoi ? Parce que Monsieur ne faisait que soupirer. Il n’avait rien de mieux à faire de son souffle ? Comme respirer, je sais pas, moi ! Puis qu’est-ce qu’il faisait là à la fin ? On l’avait payé pour la rendre confuse ? Non, c’était idiot, puisqu’il était un invité. Les invités n’ont que faire de l’argent ici. Alors en plus il était inconscient de la torture qu’il infligeait à la jeune aveugle ? Idiot ! Et puis le voilà qu’il répondait. C’était horrible. Tout simplement horrible. Au moins, c’était son vrai prénom. Il gardait au moins ça. Mais bon, ça aurait tout aussi bien pu être un nom pris parce qu’il avait oublié le sien. Après tout, c’était un beau prénom, Adrian. Et puis classe avec ça. Même si Toph, ça claquait quand même vachement plus. Un léger silence, étonnamment court selon la jeune écossaise puis le jeune homme enchaîna. Il eut une légère hésitation peut-être mais fis une annonce pour le moins inattendue. Il raconta à la jeune fille qu’il n’avait perdu de ses souvenirs que les évènements heureux :

- Wah, ça craint…

C’était sortit tout seul. Ne lui en voulait pas, soyez sympas. Quand on commence à être lancé bah… y’a des trucs qui sortent tout seuls. Et généralement ça ne s’arrange pas tout de suite. Mais en même temps c’était vrai. Ça craint, de ne se souvenir que des malheurs. Exactement comme avoir une vie constituée d’évènements malheureux. Mais que ça. Pas une once de bonheur. Imaginez seulement l’horreur. Toph n’avait même pas envie d’essayer. Rien que d’y penser, elle trouvait ça vraiment trop horrible. Sa pitié n’allait qu’en grandissant on dirait. Pauvre garçon. Mais bon, n’empêche qu’il était énervant ! Si seulement il n’était pas aussi bête que l’aveugle, il aurait compris que le mieux qu’il puisse faire c’était de ne pas la suivre dans son petit jeu. Et puis il était dedans maintenant. Il posa une question. Mais quel idiot ! Mais qu’est-ce t’en a faire ? De toute façon, elle était aveugle, point barre. Pas besoin de chercher plus loin. Ben voilà, elle s’énervait encore. Mais bon, elle allait être gentille et lui répondre. Près tout, il l’avait bien fait lui. C’était d’ailleurs ce pourquoi il était si idiot. Mais Toph était pas mal dans son genre donc bon :

- C’est mon syndrome.

Allez, c’était suffisant. Puis s’il n’était pas content, tant pis pour lui. S’il fallait lui faire un dessin, pas la peine de compter sur elle. N’empêche, Toph avait un peu peur qu’il continue. Et puis, c’était trop énervant de rester à côté de lui. Elle allait recommencer à coup sûr à lui poser des questions. Elle se trouverait une bonne raison et se serait repartis pour un tour. Bon, il fallait mettre les choses au clair alors. Comme ça ce serait fait. Parce que ses petits délires et ses élans de gentillesse, ça allait bien deux secondes mais au bout d’un moment :


- Mais en fait, vaut mieux qu’on ne parle pas ! Je sais c’est moi qui a commencé et patati et patata mais bordel on s’en fout de ça ! C’est trop chiant et si ça continue je vais vraiment partir en live, ça va être la merde et plutôt crever que de me montrer aussi débile en face de quelqu’un. Et puis qu’est-ce qu’on se parle de toute façon, hein ? On ne se connaît pas ! Enfin bon, tu t’appelles Adrian, je m’appelles Toph, mais après, hein ? Si ça se trouve en fait t’es un gros fou furieux genre à découper les gens avec une hache ! Et puis je te fait chier ça s’entend t’arrêtes pas de soupirer. Tu fais que ça ! D’ailleurs c’est hyper saoulant, j’ais bien cru que j’allais t’étrangler ! Bref ! Boucles-la !


Elle était partie en live, n’avait pas changé de position mais son ton était on ne peut plus sincère. Tout ça à un débit fou, sans reprendre sa respiration. Elle avait fini en prenant une grande inspiration. Ca y est, elle devenait folle. C’était de sa faute ça ! Abruti ! S’il n’avait pas été là, jamais ça ne se serait passé comme ça. Il fallait qu’il s’en aille. Une idée des plus stupide germa dans l’esprit de la jeune aveugle. Elle s’approcha de lui, se mit à genoux et chercha avec sa main l’épaule de se cher Adrian. Elle trouva d’abord son bras et n’eut qu’un geste à faire pour poser sa main sur son épaule :

- J’ai même mieux. Si je te tape, tu t’en vas ?

Elle n’attendit même pas sa réponse pour donner un coup de poing sur son épaule. Enfin, un coup de poing. En apparence, ça y ressemblait fortement. Mais n’oublions pas que la jeune femme n’avait absolument aucune force physique. Une mouche faisait sans aucun doute plus mal qu’elle. Et, c’était pas pour dire mais, elle, elle venait de se faire hyper mal au poing. Elle recula instantanément en agitant vivement sa main. Elle la ramena contre son buste, proliférant deux-trois insultes entre ses gémissements de douleur. Puis une petite remarque pour elle-même, sifflée entre ses dents :

- Pourquoi les garçons ont les os si durs ?

Au final, elle était vraiment devenue débile. Mais quelle cruche ! Dans tout les cas, on pouvait le dire. C'était un record. Jamais, en si peu de temps sa voix n'avait tant résonné.
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MessageSujet: Re: Enfin dehors ! [PV : Adrian Dake]   Enfin dehors ! [PV : Adrian Dake] Icon_minitimeMer 11 Fév - 21:11

[J'y compte bien XD !]

« Ca craint »... C'était tout ce qu'elle avait réussi à trouver alors qu'il venait quand même de lui dire un truc vachement déprimant le pauvre garçon !?! C'était pas rien quand même, il avait trouvé le temps -hum, pardon-, la bêtise de lui avouer son syndrome qui aurait du la faire pleurer sur place tant c'était dur et profondément malheureux et là voila qui disait tout simplement « Ca craint » ! C'était léger. Très léger. Trop pour lui et dans un mouvement ô combien ralenti, les cheveux au vent -comme dans un vieux film qui réunit tous les clichés en une seule scène d'action, me demandez pas d'exemple, j'en ai pas-, il tourna la tête vers la jeune aveugle insensible qui ne devait vraiment pas peser ce qu'elle disait. Ca frolait l'indécence ou même l'indifférence... Quoi que ce mot ne semblait pas approprié à la situation parce qu'il semblait bien à Adrian que c'était elle qui avait engagé la conversation, surement pour passer le temps qui passait au ralenti ici -précision juste comme ça au passage-. Donc elle ne pouvait pas être indifférente. A moins qu'elle ne soit tout simplement comparable à une girouette qui se desinteressait de ce qu'elle faisait. Ouais, cette solution, dans le contexte actuel des choses qu'on ne présente plus, semblait tout à fait probable et donc tout à fait bien à sa place... Etrange étrange. Il la fixa avec des yeux de petite fouine (oui bon, ce n'est pas tellement flatteur pour lui mais je trouve l'expression adorable) et pour compléter le tableau, forma un "o" avec sa bouche à l'image de cet eternel poisson rouge dont j'ai parlé dans un des posts précédents...

Ah, c'était son syndrome. Ouais, il aurait du s'en douter. Mis à part ce détail, elle n'avait pas l'air spécialement dérangé. Enfin, ce critère ne comptait même plus. Les apparences étaient souvent trompeuses.. Ô malheur. Disgrace. Oeil pour oeil, dent pour dent ou pas ? Adrian allait-il oser se venger de façon incroyablement mesquine en lui renvoyant en pleine face -pour rester polie- son « Ca craint »... ? Oui, il l'avait encore en travers de la gorge. Tout simplement. Ne cherchez pas de raison particulière au fait qu'il lui en voulait ainsi, ça avait surgi comme ça, d'un coup. Vous savez, le genre de comportement que vous ne vous expliquez pas. Vous n'y arrivez tout simplement pas. C'est ainsi. Vous allez bien et puis on vous fait une remarque minime que personne ne remarque sauf vous (là en même temps, personne ne pouvait la voir étant donné qu'il n'était que deux sur ce toit mais bon...). Finalement, avant qu'il n'ait eu le temps de réfléchir pour savoir si oui ou non il allait adopter une attitude complètement gamine et immature (le manoir n'était-il pas censé le faire grandir d'un point de vue psychologique après tout ?), l'aveugle prit la parole. Et ce n'était pas rien de le dire. Elle semblait déchainer et on aurait presque pu penser qu'Adrian était psychologue devant toute cette vague de sentiments qui se vidait. Enfin, psychologue n'était peut-être pas le bon mot mais ça s'en rapprochait plutôt non ? Non, bon, tant pis. Une autre fois peut-être. Il l'écouta patiement déblaterer tout son speech avec sa storpeur habituelle. Notons l'exploit qu'il ne soupira pas une seule fois pendant qu'elle sortait sa tirade d'un ton monocorde. Si quelqu'un les espionnait de loin, s'il entendait les intonations que les deux personnages employaient, jamais il ne se serait douté que BANG, la jeune fille venait de s'ouvrir et de montrer sa colère. Enfin, sa colère. De montrer clairement qu'elle n'était pas d'accord pour continuer de faire guignol et de le divertir. Mais c'était le monde à l'envers, l'hôpital qui se foutait de la charité là nan ? Mais je disais qu'il ne soupirait pas et la raison était peut-être que les paroles de la jeune fille firent mouche et le touchèrent... Mouais, ça fait trop sentimal là. Or, Adrian n'était pas quelqu'un qui se préoccupait beaucoup de l'avis des gens. Pourtant, paradoxalement, il avait l'impression de se sentir coupable vis à vis de ce qu'elle pouvait ressentir. C'était dingue et complètement ridicule. Mais vous savez, quand on est coincé dans un manoir sans beaucoup de distraction, on peut vite devenir quelque peu bizarre...

Et bref, Adrian sortit de sa léthargie profonde pour fixer d'un air ahuri la jeune aveugle. Oui parce que c'était bien beau tout ça mais il n'en avait toujours pas casé une et ça semblait tout bonnement incroyable de la voir parler autant. Se sentait-elle bien ? Adrian aurait voulu lui tater le front pour voir si elle n'avait pas de la fièvre mais il préférait éviter les contacts physiques (grand bien lui en fasse quand on connait la suite des évènements où il se fera "frapper" sans remord).

"..."

Constructif comme échange non ? Bon oui, je vous l'accorde, c'était un peu maigre. Mais vous aviez cru non ? Ah, qu'est ce que j'aurais aimé voir vos têtes. Peut-être que vous vous étiez attendu à une marre de sang, parce qu'après tout, Adrian n'était-il pas un dangeureux psychopate ? Mais non. Adrian restait calme, muet. Tout du moins pour le moment. Et il est précisément là LE VRAI caractère du psychopate. Oui, parce que le plus fou c'est celui qui ne dit rien. Le plus fou, c'est lui. AHAHA. Tremblez donc. Pour être moins général, je dirais même tremble jeeeeuune aveugle. T'as fin est proche. Toute proche. Plus que tu ne l'imagines. Ce passage ne vous a pas inquiété et fait hérissé vos cheveux sur vos têtes ? Alors relisez le mais mettez y plus de conviction. Imaginez une voix lointaine dont l'origine vous est inconnue. Une voix mystérieuse, de petite fille dérangée et abandonnée, de longs cheveux fins et droits lui tombant sur son visage enfantin. Ah voilà, on y est, vous avez peur. C'est mieux comme ça. Et donc finalement, Adrian obéissait à la jeune aveugle et se taisait pour le moment. Mais c'était pour mieux la surprendre par la suite. Ah tiens, une petite lueur folle s'installa dans son regard et heureusement que Toph ne voyait rien parce qu'il était certain qu'il dégageait actuellement une aura de folie avec ses yeux qui devaient certainement briller, tels ceux d'un chat. Miaw.

Il regarda avec curiosité le manège dont elle était la personnage principale, se demandant ce qu'elle pouvait encore fabriquer à bouger. Elle ne pouvait pas se poser deux secondes non ?

"Arrete de bouger oui ? Tu vas me donner le tourni si tu continues comme ça putain."

Et là voilà qui se mettait à le toucher, surement pour reperer précisément ou était la masse corporelle d'Adrian pour mieux l'atteindre avant de la regarde horrifié. C'était ça son coup de poing ? Nan vraiment ? C'était pas une blague ? Un coup d'oeil vers sa partenaire suffit à lui prouver que non, ce n'était pas une blague...

"Aha... Ahaha."

Ne lui en voulez pas, c'était nerveux. Vraiment nerveux. Il ne fallait pas que Toph le prenne comme une insulte personnelle ou on ne s'en sortirait pas là.

"Ah non vraiment, j'suis désolé mais j'y peux rien."

Il avait réussi à caser cette phrase entre deux éclats de rire et il se demandait s'il avait réussi à être compréhensible aux oreilles de l'aveugle. Bah. Etant donné qu'elle avait perdu la vue, ses autres sens étaient surement plus développés que la normale.

Malheureusement, tout a un prix ici. Et Adrian paya assez cher, trop pour ce que c'était, sa séance de rire. Un mal violent le prit soudainement et il eut un horrible haut de coeur. Les effets de l'injection n'était pas encore complètement dissipé et son organisme réagissait bizarement maintenant qu'il avait une crise de fou rire.

"Putain mais c'est pas vrai."

Une espèce de bouffé de chaleur s'empara de son corps et sa vue devint trouble.

"Non non."

Mais c'était pas possible ce truc. C'était inhumain. Incensé. Oui, ça n'avait pas de sens. C'était fou. A moins que ça ne soit le contact de la jeune fille qui lui inspirait autant de dégout. Mais non, c'était irrationnel. Inimaginable. Il se leva précipitament, trop rapidement même. Sa vue se brouilla et il fut prit de vertige encore plus grand.

"Mais quel enfoiré celui la."

Une dernière parole prononcée presque dans un rale rauque (pléonasme ou pas ?). Et avec un souffle desespéré, il appuya sa tête contre le mur glacé, faisant face au vent qui s'intensifiait maintenant. Puis il se tourna vers la jeune aveugle, le regard fou, un sourire carnassier sur le visage.

"Tout ça, c'est à cause de toi hein ?"
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Toph Williams
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MessageSujet: Re: Enfin dehors ! [PV : Adrian Dake]   Enfin dehors ! [PV : Adrian Dake] Icon_minitimeDim 15 Fév - 0:01

[Avoue qu'en te levant ce matin, tu pensais pas que je t'aurais répondu Cool ]

Toph n’avait pas fait attention à son « insulte ». Parce que d’abord, elle ne bougeait pas tant que ça et que, je vais me répéter, si ça lui plaisait pas il pouvait partir. Non mais oh ! Et puis, la jeune femme avait déjà dans l’idée de le faire fuir avec son coup de poing dévastateur, vous en avez déjà été témoins. Mais ça, vous le savez déjà, donc reprenons là où je m’étais arrêtée au post précédent. Elle avait mal. Oh oui ! Plus mal que vous ne pourriez l’imaginer. Elle serrait les dents fortement afin de ne pas échapper un son, sauf peut-être un ou deux petits gémissement. Non, elle n’allait pas pleurer. Et puis quoi encore ? Elle aurait été bonne celle-là ! Même si il fallait l’avouer, ses yeux se faisaient plus humides. Cependant, elle se démerdait assez bien pour ne pas pleurer. Jamais en deux mois elle n’avait pleuré à cause de la douleur infligée. A peine avait-elle crié. N’était-ce pas admirable pour une fille aussi fragile ? N’est-ce pas courageux pour une pauvre aveugle sans forces, sans attaches ni dignité d’ainsi tenir tête à Mademoiselle Emerson ? N’était-elle pas respectable ? Et pourtant, oui, pourtant, l’unique réaction exprimée par ce cher jeune homme fut un fou rire presque immédiat. Il se foutait d’elle ?! Il était clair que barrés comme ils étaient, jamais ils ne réussiraient à s’entendre. Enfin, Toph était bien loin de l’apprécier. Sans doute était-ce réciproque. Après tout, ça ne devrait pas si mal coller entre eux, puisqu’ils avaient commencé un brin de conversation. Mais non ! Il fallait tout foutre en l’air et se prendre la tête. Va savoir son avis, mais l’écossaise s’en moquait un peu, présentement. Il se moquait d’elle, et ça, elle n’aimait pas. Non. Pas du tout. Ça ne lui plaisait pas. Elle allait le frapper ! Bon dieu qu’elle en avait envie ! Lui coller une bonne baffe, ou lui casser le nez ou la mâchoire. Ou lui exploser la boîte crânienne contre ce putain de mur. Seulement ben voilà, Dieu est omniscient, sauf ici. Et Toph était incapable de lui infliger une quelconque blessure et évacuer son dépit. Sinon, elle se ferait encore mal. Rigole, amuse-toi bien. La jeune aveugle ne bougeait pas d’un pouce. La douleur de son poing persistait et de plus, elle ne pouvait pas se mouvoir comme bon lui semblait.

Elle l’écouta donc rire attentivement. Un rire d’abruti, de putain de tête à claque qu’on à envie de faire passer par la fenêtre. Même si sur un toit, il n’y a pas énormément de fenêtre où le faire passer, il faut avouer. Elle aurait presque aimé le traiter de tous les noms, rien que pour le forcer à stopper ce fou rire désagréable et vexant. Soi disant « qu’il n’y pouvait rien ». Et mon poing dans la gueule, tu le vois ? Elle se serait bien boucher les oreilles, mais malheureusement, sa douleur mobilisait déjà les muscles utile à cette action. Il était rare, pour ne pas dire qu’il s’agissait d’une première, de voir Toph dans cet état. Même si cette colère enfouie était justement comme je viens de la qualifier : enfouie. Puisqu’elle restait contre son mur et que sa petite « colère » de plus tôt était passée. Sauf que voilà, rien que la ressentir… Elle était dans tous ses états. L’envie était si forte, si difficile à retenir. En fait, ce mec était un peu comme son joujou, son souffre-douleur pour subir sa rancœur. Elle le voyait peut-être ainsi, pour se laisser s’énerver comme ça. Sauf que voilà, aucun des deux n’agissait dans ce sens. Ce qui rendait cette supposition grotesque. Comment ça, je raconte n’importe quoi ? C’est toi le n’importe quoi ! H-hum. Bref. Toph qui ne souhaitait que la mort de cet être sans-cœur à cet instant précis fut bientôt, presque, exaucée. Il arrêta donc se marrer, de se foutre de sa faiblesse. Et voilà. Mais pas pour le meilleur. Et pourquoi ? Pourquoi elle se sentait concernée, à cet instant alors que des sons étranges retentissaient ? Pourquoi se sentait-elle en alerte ? Pourquoi un nœud lui serrait l’estomac si fort ? Des paroles qui n’avaient aucun sens à l’oreille de l’aveugle. Mais quelque chose se passait. Il se levait soudainement. Q-quoi ? Qu’avait-il donc bon sang ?! Un malaise ? Il était malade ? Ce serait un comble, qu’il crève maintenant ! Il pouvait pas lui faire ça, hein ? C’était jamais rien qu’une pensée frivole, tu restes, hein, Adrian ? Tu restes ?

Mais oui, il allait rester. Enfin, pour le moment, encore un peu du moins. Et là, on sens la narratrice qui sait, qu’il va se passer quelque chose. Héhé. Que de suspens, mes petits. Mais laisser Mamie continuer son histoire. Et alors que Toph se faisait un sang d’encre pour ce jeune homme, lui n’avait trouvé qu’une chose à faire. L’accuser, elle. La pauvre aveugle malheureuse. Alors qu’elle n’avait rien fait de mal. Alors que malgré un foutage de gueule évident, elle avait trouvé le moyen de se faire du souci pour la petite santé de Monsieur. Sauf si il se mettait à divaguer et à parler au vide. Mais cela, Toph en doutait fortement. Franchement. Elle était bonne, celle-là ! Non mais vas-y, te gêne pas. Dit tout de suite que tous les petits malheurs de ta vie, c’est de sa faute. Elle a que ça à foutre, de te pourrir la vie. C’est son passe-temps favori, tiens ! Toph avait tout de même été plus ou moins intimidée, mais l’un n’empêchait pas l’autre. Elle fit un effort, rapport à la douleur à son pauvre poing et se mit à nouveau à quatre pattes afin de mettre un peu d’écart entre lui et elle :


- C-crèves, bâtard !

Juste le temps de se relever à son tour, lentement en s’appuyant au mur. Elle se tourna vers le « bâtard », afin que ses mots lui parviennent sans encombres. Maintenant, elle avait à dire. Elle avait envie de lui dire. Elle avait trouvé, pourquoi elle avait tant économisé sa salive. Elle se tenait donc debout, tête légèrement relevée et adopta un ton plutôt expressif et assez coléreux, angoissé. En colère, pour diverses raisons pas très précises et angoissée par lui et ses réactions. Mais ça cela n’empêcha rien. Oui, bâtard. Crève. Mais attends un peu. Attends qu’elle ait fini de te faire regretter -façon de parler- de l’avoir rendue inquiète :

- Moi j’ai rien fait, connard ! Dire que je me suis inquiétée pour toi parce que tu agissais bizarrement ! T’es vraiment un merdeux de première ! Tu te fous de ma gueule et maintenant tu me dis que c’est de ma faute, salopard ! Emmerdeur ! Si t’as la crève, tu peux pas juste rester dans ton pieu plutôt que de venir chopper la mort en pleine nuit sur un toit ?! Mais merde ! Putain de merde ! Qu’est-ce qui va pas chez toi !? Mais qui m’as foutu un con pareil ?!

Elle avait tellement envie de l’insulter, de le qualifier de tous les noms possibles qu’au final, elle ne savait plus quoi dire de plus. Elle n’arrivait même plus à être méchante. Quoique, question de point de vue. Pour elle, c’était surtout qu’elle n’aimait pas sa façon de l’accuser mais encore moins de s’être inquiétée pour ce… ce personnage. Ce truc, là. Finalement, l’écossaise resta sur ses paroles et s’énerva encore un coup, mais cette fois de son manque d’expressions -plus ou moins- :

- Rah ! Putain d’enfoiré ! Crèves !
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MessageSujet: Re: Enfin dehors ! [PV : Adrian Dake]   Enfin dehors ! [PV : Adrian Dake] Icon_minitimeMar 17 Mar - 20:58

(S'pas super génial mais bon =3)

Douleurs. Nausées et malaise. Il était frais l'individu que l'on nommait Adrian. Il respirait la fraicheur et la joie de vivre en cet instant précis. Prochainement, il pourrait remplacer un fou. Il allait devenir complètement timbré. Mais je vous vois déjà venir vous en critiquant ce que j'écris, comme quoi il n'avait en apparence aucune, mais alors aucune raison de devenir timbré. Et peut-être que vous auriez raison. Après tout, il avait eu le temps d'en voir passer des mauvais moments ici. Il ne les comptait même plus notre pauvre petit malade. Mais voilà. Aujourd'hui, il en avait franchement marre. Il commencait à saturer et il allait peter un cable -ah tiens, ce n'était pas déjà fait ?-. Mais tous ces beaux mots pour exprimer quoi au final ? Parce que c'est pas tout mais blablater ne fera pas avancer notre histoire, à savoir que notre jeune aveugle vient tout simplement d'emettre le souhait de voir crever Adrian, ce cher bâtard... Enfin, je ne sais pas si parler de souhait est la formule la plus adaptée mais par défaut, on s'en contentera.

Et dans ces espèces de malaise qui persistaient -ah les salopards, ils ne voulaient pas partir-, Adrian s'arreta dans son malheur et fixa la pauvre aveugle, l'air ahuri. Il faut vous expliquer que généralement, Adrian savait repérer les gens qui d'une façon générale, restait neutre devant l'adversité. Le genre de personne qu'Adrian pourrait qualifier de fréquentable ouais parce qu'il faut l'avouer, quelqu'un qui essaie de vous frapper parce que vous dérangez son espace vital, c'est chiant et Adrian préfère largement voir quelqu'un s'écraser plutôt que quelqu'un qui tente de s'affirmer. Je m'embrouille moi même mais c'est normal, ne faites plus attention. Et Adrian observa d'un oeil mauvais cette fille (oui oui, vous pouvez relever la forme méprisante) qui prenait tout son temps à se lever, comme s'ils avaient toute la nuit devant eux. Sauf que le temps, c'est de l'argent... On s'en fout à Agony parce qu'ici, le plus grand des branleurs étaient élevés au même niveau que le plus travailleur. Il n'y avait aucune distinction et aucun système de "bons points", comme à l'école primaire. C'était chacun pour sa gueule et c'était surement très bien ainsi.

Mais Adrian n'aimait pas le mouvement et il considéra celui de l'aveugle comme une offense. Oui c'est bizarre mais ne demandez surtout pas à un individu taré de se justifier, ça ne servirait à rien. Et le temps, c'est de l'argent... Ah ? Je l'ai déjà dit ? Autant pour moi dans ce cas...

Et là VLAN. C'est le choc. Une coupure brutale s'exerce dans l'atmosphère et les rôles sont inversés. Toph l'aveugle qu'on aurait presque pu prendre pour une muette au départ se retrouve libéré de ses gongs et là voila qui subitement, décide de faire entendre à tous les alentours -donc rien vu que le manoir est paumé entre tout- la magnifique voix qu'elle possède. Gnagnagna, fais ta maligne aveugle insignifiante. Comme si ce que tu pouvais dire aller heurter la ô combien grande sensibilité de l'amnésique. Grande blague je dirais ? Mais il la laissa parler sans l'interrompre parce que mine de rien, même s'il l'accusait sans preuve, Adrian restait un garçon poli. Etonnant n'est ce pas et pourtant...

"En fait, c'est dommage que tu ne puisses pas voir le profond ennui que t'aurais pu lire dans mes yeux..."

Oui, il jouait un peu le jeu de la provocation mais c'était fait exprès. Oeil pour oeil, dent pour dent. Adrian était immature et il n'allait pas se laisser marcher sur les pieds. Non mais oh, il ne manquait plus que ça. Oui parce qu'il fallait l'avouer quand même mais se faire insulter de connard passe encore mais entendre deux fois un simple "creve" n'était pas spécialement apprécié. Surtout que merde, il était venu sur ce toit justement pour pouvoir déprimer tranquillement à cause de tout et voilà que cette fouineuse commencait à se croire tout permis. AHA. Elle était bien bonne celle là.

"Tu vois, tu confirmes bien le fait qu'ici, c'est vraiment chacun pour soi. On a tous nos problèmes mais c'est pas notre faute. Entre victimes, je pensais qu'on était censé s'entraider mais non, j'me suis trompé en fait. J'ai vraiment tout faux. Alors j'te retourne la question, t'es qui toi pour souhaiter que je crève hein ?"

Il s'arreta, respira un bon coup et inspira l'air frais de la nuit. Il mima un pas et fit sèchement claquer son talon nu sur le sol dur du toit. Et en fait, il n'aurait pu du parce que le sol versus le pied d'Adrian était un combat perdu d'avance pour ce truc qui nous sert à nous maintenir debout.

"Surtout que imagine un seul instant que là subitement, je décide de marcher vers le vide..."

Il arreta de parler et marcha vers le vide pour que ses paroles aient plus d'impact, plus d'effet. Un peu de musique pour l'ambiance et des mouchoirs et on se croirait presque au théatre avec toute cette mise en scène.

"Tiens, vois comme je m'avance près du vide. Tu entends ce bruit régulier de mes pas ?"

Et là, il arriva près du bord ou il se posa, laissant passer ses jambes par dessus bord. Et il arreta de bouger, juste pour voir comment elle allait réagir maintenant...
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